Après l'amende de plusieurs milliards de dollars infligée à Apple, Amazon, Google et Meta risquent eux aussi de se retrouver dans la tourmente
Depuis le 6 mars, le Digital Markets Act est en vigueur dans l'Union européenne. Apple, Amazon, Google et Meta semblent tous avoir été négligents dans sa mise en œuvre. Ils sont désormais menacés d'une amende de plusieurs milliards de dollars.
Le Digital Markets Act (DMA) vise à empêcher les grandes entreprises de la tech d'abuser de leur pouvoir de marché. Depuis le 6 mars, cette loi s'applique désormais dans l'UE.
Mais il semble que quatre des six sociétés de gatekeeper aient bâclé la mise en œuvre des nouvelles règles. La Commission européenne estime que les mesures prises ne vont pas assez loin. C'est pourquoi elle examine maintenant si les entreprises se sont conformées à la DMA. Concrètement, la Commission émet des doutes à ce sujet pour Apple, Amazon, Google et Meta. Si ces soupçons s'avèrent exacts, les entreprises risquent des amendes de plusieurs milliards de dollars.
Apple a déjà été condamnée à une amende de plusieurs milliards d'euros. Cette décision n'est toutefois pas encore définitive en raison de l'appel d'Apple.
Google : Play Store et Google Search critiqués
Dans le cas d'Alphabet, la société mère de Google, c'est le Play Store sur les appareils Android qui est en cause. Google limiterait les développeurs d'applications dans leur capacité à promouvoir suffisamment ses propres soldes en dehors de l'App Store et à leur fournir les liens correspondants vers les produits. Il n'est pas non plus possible d'exécuter facilement un contrat. L'UE critique le fait que des frais soient exigés à plusieurs reprises. Apple doit essuyer le même reproche. Les deux entreprises font l'objet d'une enquête sur l'ensemble de la structure des frais. En outre, Apple est critiqué pour ne pas pouvoir désinstaller complètement toutes les applications.
La recherche Google fait également l'objet d'une enquête. L'UE estime que les mesures prises pour imposer une obligation de non-discrimination aux concurrents ne sont pas suffisantes. Les services propres à Google seraient encore favorisés.
Meta : "Paie ou mange" n'est pas un choix équitable
L'empire des médias sociaux de Mark Zuckerberg fait également l'objet d'une enquête de l'UE. Selon lui, le modèle payant mis en place par Meta ne constitue pas une véritable solution. Même pas avec la baisse de prix proposée de dix à six euros. En échange du montant mensuel, l'entreprise californienne renonce à la collecte de données personnelles et à la diffusion de publicités personnalisées qui en découle. Or, le DMA prévoit que les utilisateurs doivent avoir le choix de divulguer ou non leurs données, et ce sans avoir à payer.
En outre, Facebook Messenger est soumis à l'obligation d'interopérabilité. Cela signifie que vous devez pouvoir envoyer des messages à partir de Facebook Messenger vers d'autres messageries - par exemple WhatsApp. Cela aurait dû être fait avant le 6 mars, mais Meta a obtenu un délai supplémentaire de six mois. Enfin, mais non des moindres, Amazon est également dans le collimateur de l'UE. L'enquête vise à déterminer si l'algorithme de la plateforme de vente en ligne est discriminatoire à l'égard des produits de ses concurrents
L'étape suivante consiste pour les entreprises à documenter leur démarche et à envoyer ces documents à la Commission européenne. En fonction de l'évaluation de la procédure par la destinataire, l'enquête sera poursuivie.
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