Droit à la réparation : un nouveau TÜV pour vérifier la réparabilité des biens
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Droit à la réparation : un nouveau TÜV pour vérifier la réparabilité des biens

Maike Schuldt-Jensen
26/2/2024
Traduction: traduction automatique

Remplacer ce qui est cassé plutôt que d'acheter du neuf - les consommateurs de l'UE auront désormais droit à une réparation. TÜV Rheinland propose donc un nouveau service aux fournisseurs : Il contrôle la capacité de leurs produits à être réparés.

Le droit à la réparation arrive : il s'agit d'une nouvelle loi de l'UE qui donne aux clients un droit à la réparation des marchandises cassées - et ce au-delà de la garantie légale des produits. C'est ce qu'ont décidé le Parlement européen et le Conseil.

Cela signifie que toute personne constatant un défaut après l'expiration de la période de garantie pourra désormais exiger du vendeur qu'il y remédie. Parallèlement à cette décision, les États membres de l'UE se sont mis d'accord sur le nouveau règlement sur l'écoconception des produits durables. Il impose aux fabricants la réparabilité de base de nombreux produits de consommation. Les objets concernés par ces nouveautés sont ceux qui peuvent techniquement être remis dans leur état d'origine, explique le président du Conseil belge et négociateur du Parlement européen René Repasi. Cela inclut les gros appareils électroménagers comme les machines à laver et les produits de tous les jours comme les smartphones.

Un indice pour démontrer la réparabilité

Pour permettre aux entreprises et aux producteurs d'indiquer dans quelle mesure leur assortiment peut être remis en état de fonctionnement, un nouveau service a été lancé par TÜV Rheinland : Il propose aux fournisseurs de déterminer un indice de réparation pour les produits dont il dispose.

Quand je demande aux fabricants quels sont les avantages de ce solde, Stephan Scheuer, responsable du développement commercial et de la durabilité des produits chez TÜV Rheinland, répond : "Les fabricants obtiennent ainsi rapidement un avis technique indépendant sur leur position en matière de réparabilité dans la conception du produit. Les fabricants inexpérimentés peuvent ainsi s'appuyer sur les ressources et le savoir-faire de TÜV et faire de la publicité avec une déclaration vérifiée sur la renouvelabilité. Les fabricants peuvent ainsi s'adapter rapidement aux nouvelles exigences futures et optimiser leurs produits si nécessaire. Les entreprises sont manifestement conscientes de cet avantage : selon l'expert en développement durable, le TÜV Rheinland, en tant que prestataire de services techniques, a été activement contacté par les entreprises et sollicité pour les aider. C'est de là qu'est née l'idée de l'indice de réparation. Mais TÜV n'échange pas seulement avec les fabricants, mais aussi avec les instances réglementaires qui ont voté sur le droit à la réparation : "Notre conception est d'établir des contacts directs et brefs entre le législateur, le Parlement européen, et l'industrie en tant qu'instance neutre. Et de promouvoir des dialogues pour une meilleure compréhension de toutes les parties concernées - avec une grande exigence de transparence", comme me l'a dit Scheuer.

Bien que le droit à la réparation ne s'applique qu'à l'UE, le service proposé est également intéressant pour les pays non membres de l'UE, comme la Suisse. Après tout, ces derniers s'alignent souvent sur les réglementations des pays de l'UE afin d'éviter les obstacles au commerce ou la stagnation des flux de marchandises. L'analyse de la récupérabilité est donc indépendante du pays et sera proposée par TÜV globalement à tous les fournisseurs.

La réparabilité comme critère de conception durable dans l'économie circulaire ne connaît donc pas de frontières.
Stephan Scheuer, Nachhaltigkeitsexperte TÜV Rheinland.

Pour déterminer l'indice, les membres du personnel de TÜV Rheinland analysent différents éléments : la documentation du produit, par exemple. Et quelles sont les pièces importantes pour le fonctionnement d'un bien, afin de le remettre en état de marche. L'objet est également démonté. L'objectif est de vérifier si et comment le produit peut être remis dans son état d'origine.

Pour l'analyse, les produits sont démontés par les experts.
Pour l'analyse, les produits sont démontés par les experts.
Source : TÜV Rheinland

Ce qui va encore de pair avec le droit à la réparation

En plus de la réparabilité de base, les nouveautés suivantes sont retenues par la directive :

  • La période de garantie légale est prolongée d'un an si le bien se casse pendant cette période et que le consommateur choisit de le remettre en état.
  • Lorsque la période de garantie a expiré, les consommateurs doivent pouvoir demander une réparation plus simple et moins coûteuse des défauts des appareils techniques.
  • Les fabricants seront tenus de fournir publiquement des informations sur leurs produits en vue d'une réparation : Il ne s'agit d'ailleurs pas seulement de savoir dans quelle mesure ceux-ci peuvent être remis en état de marche, mais aussi d'informations sur les services de réparation, leur coût (approximatif) et les pièces de rechange nécessaires.
  • Les États membres de l'UE seront tenus de mettre en place au moins une mesure d'incitation à la réparation : par exemple, des bons d'achat pour une réparation, des fonds pour la réparation ou le soutien d'initiatives locales de réparation. Ces incitations seront probablement soutenues par des fonds de l'UE.
  • Une plateforme européenne de réparation sera créée afin de permettre aux consommateurs de trouver plus facilement les réparateurs adéquats. Les réparateurs pourront à leur tour proposer leurs services via le portail. L'objectif est non seulement d'aider les consommateurs, mais aussi de soutenir les petits et moyens réparateurs.

Un outil utile pour la protection des consommateurs et de l'environnement

Le renouvellement des biens devrait ainsi être plus simple et moins coûteux que l'achat d'un nouveau bien. Comme l'a montré un sondage Ipsos réalisé à l'échelle nationale à la mi-2023, 79 pour cent des 1 000 personnes interrogées trouvent le droit à la réparation utile. On estime que les consommateurs perdent chaque année douze milliards d'euros parce qu'ils ne savent pas où et à quel prix ils peuvent obtenir un service de réparation et qu'ils jettent l'objet au lieu de le faire renouveler. Selon les calculs, cela produit 35 millions de tonnes de déchets par an.

Nous ne pouvons plus nous permettre de vivre dans une société du tout jetable.
René Repasi

Cette décision aidera les consommateurs à faire des choix de consommation plus durables à l'avenir. Il s'agit ainsi de produire moins de déchets et de préserver les ressources. Le terme technique pour cela est "renforcer l'économie circulaire".

Ce changement serait bénéfique pour les objectifs climatiques et environnementaux issus de ce que l'on appelle "la bonne affaire verte". Il s'agit d'un ensemble de mesures comprenant une série d'initiatives politiques en faveur de l'environnement. L'objectif global est de faire de l'Europe le premier continent climatiquement neutre d'ici 2050.

Si vous souhaitez en savoir plus, voici une vidéo qui résume bien le Green Deal :

Ce qui se passera ensuite

Le Parlement européen et le Conseil doivent encore adopter formellement la proposition. Elle sera ensuite publiée au Journal officiel de l'Union européenne. Vingt jours après sa publication, le droit à la réparation entrera alors automatiquement en vigueur.

Photo d’en-tête : TÜV Rheinland

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