HoverAir X1 Combo
11 min, 125 g, 12 Mpx
La Hover Air X1 offre moins de fonctionnalités qu’un drone classique, mais elle est simple d’utilisation, très légère et ne nécessite pas de télécommande. En bref, elle est parfaite pour se filmer soi-même.
Les dimensions et le poids de ce mini-drone font penser à un jouet. Avec ses 125 grammes, il est plus léger qu’un smartphone. Il tient dans une poche de pantalon et ne nécessite pas de télécommande.
L’utiliser est un jeu d’enfant, il se déplie et est prêt à l’emploi en un clin d’œil dès qu’on l’allume. Une nouvelle pression sur le bouton de mise en marche fait décoller le drone de votre main. Il suffit ensuite d’étendre votre main devant lui pour le drone s’y pose.
Comparé à la procédure habituelle pour faire décoller un drone, c’est le paradis. On évite de nombreuses étapes :
Le X1 n’est cependant pas un jouet, son prix ne laisse pas de place au doute. Il coûte actuellement plus cher que le drone DJI le moins cher, le DJI Mini 2 SE. Heureusement, son prix n’est pas la seule chose qui le distingue d’un jouet. Ses fonctionnalités ont de quoi séduire.
Pour contrôler le drone, on peut utiliser un téléphone, bien que ça ne soit pas nécessaire. Le drone vole et capture vos images généralement de manière autonome en suivant des programmes. En mode « Follow », le Hover Air X1 vous suit à une distance et une altitude prédéfinies tout en enregistrant une vidéo.
Le programme de vol le plus basique est le mode « Hover » : le drone se maintient en l’air sur place. Lorsque vous lui tournez autour, il tourne aussi pour continuer à vous filmer. La caméra vous suit d’ailleurs aussi dans les autres modes. En mode « Follow », la caméra vole derrière vous, tandis qu’en mode « Dolly Track » elle vous dépasse à toute vitesse en marche arrière pour vous filmer. Le drone peut également tourner autour de vous ou s’éloigner puis revenir vers vous. Dans tous les cas, la caméra vous repère comme point d’ancrage au démarrage et s’oriente en conséquence. En bref, c’est un drone à selfie.
Vous pouvez également utiliser le drone sans smartphone puisque le mode de vol peut être sélectionné sur le drone lui-même. Cela facilite et accélère la procédure. Vous aurez cependant besoin de l’application pour effectuer des réglages, installer des mises à jour de firmware ou pour des modes de vol spéciaux.
Sur le drone, vous pouvez choisir entre six modes. Vous en trouverez plus dans l’appli. Sur le drone, le sixième mode est variable et s’appelle « Custom mode ». Vous pouvez le programmer dans l’appli, par exemple pour qu’il vous suive sur le côté ou utiliser le « Smart Control » vous permettant de contrôler le drone par des gestes. Cela permet également d’exécuter plusieurs commandes en un seul vol.
Vous ne pouvez activer le contrôle manuel que via l’application. Logique, puisque vous en aurez besoin pour contrôler le drone. L’application propose une manette virtuelle permettant de contrôler le Hover Air X1 comme n’importe quel autre drone : monter, descendre, avancer, reculer, tourner autour de son axe et incliner le stabilisateur. Le mode manuel est le seul avec lequel vous pouvez filmer autre chose que vous-même.
La batterie est suffisante pour environ dix minutes de vol. Sur d’autres drones, même petits, on obtient généralement 30 minutes. La batterie se recharge certes rapidement, mais j’opterais quand même pour la variante combo. Contrairement à la variante standard, ce lot comprend deux batteries supplémentaires et ne coûte pas beaucoup plus cher.
Le drone se déplace lentement et ne peut pas s’éloigner de vous. En mode « bird’s eye », il monte à 15 mètres au maximum. Même en mode manuel, vous n’irez pas plus haut. Horizontalement, le drone s’éloigne à maximum 30 mètres selon les spécifications. Dans le cas d’un cercle, le rayon le plus grand est de 6 mètres, et en mode « zoom out », le maximum est de 9 mètres.
Ces restrictions ne permettent pas de réaliser des prises de vue aériennes comme on peut en faire avec un drone classique. La caméra volante de Hover n’est pas faite pour ça, probablement parce qu’elle ne communique avec le smartphone que via WiFi et non via un protocole spécial avec une télécommande.
Quant aux modes de vol selfie, il va de soi que le drone reste près de vous. Cela permet aussi de garantir une plus grande sécurité. En effet, des utilisateurs et utilisatrices sans expérience pourraient provoquer un accident en tentant de former un grand cercle, car il n’est pas facile d’anticiper les obstacles se trouvant sur la trajectoire depuis le sol.
D’une manière générale, le drone Hover me semble très sûr. Une protection d’hélice est fixée sur le drone. Si l’on ajoute à cela sa lenteur et son poids plume, il n’y a guère de risques de dommages importants, ni au drone lui-même ni aux objets avec lesquels il pourrait entrer en contact.
De plus, en mode « follow », la caméra évite les obstacles de manière autonome. Cela fonctionne bien, tout du moins à faible vitesse.
Le Hover Air X1 ne dispose pas de capteurs spéciaux pour la détection des obstacles. En cas de vol latéral ou arrière, la détection d’obstacles ne fonctionne pas, vous devez alors veiller à éviter les accidents en vous déplaçant. Avec le pilotage manuel, le drone fait ce que vous lui dites de faire, y compris si vous le dirigez tout droit dans un arbre. Cependant, il avance si lentement qu’il ne cause aucun dommage.
En cas de vent, l’avantage de la légèreté devient un inconvénient. Le drone peut certes se maintenir en suspension dans l’air, mais il tangue tellement que le stabilisateur n’arrive pas à compenser les mouvements.
Le X1 enregistre des vidéos en 2,7K, c’est-à-dire 2704 × 1520 pixels. À cette définition, il n’enregistre cependant que 30 images par seconde, ce qui peut entraîner des saccades lors des mouvements panoramiques de la caméra. Pour obtenir 60 images par seconde, il faut réduire la définition en Full HD (1920×1080 pixels).
On peut déjà voir dans les vidéos que la qualité de l’image n’est pas la meilleure. Sur les bords, l’image est nettement moins nette qu’au centre. Sur un petit écran, cela ne se remarque pas, mais pour les grands écrans, c’est une autre histoire.
Ce point faible est encore plus évident sur les photos. En plus du flou périphérique, on remarque des aberrations chromatiques extrêmement fortes. L’objectif ne répond pas au prix élevé du drone.
L’appareil ne produit pas de fichiers RAW, vous obtiendrez vos photos au format JPEG. De plus, de nombreux modes de vol, comme le suivi, ne permettent que de réaliser des vidéos et pas de photos. Et comme les programmes se déroulent automatiquement, vous ne pouvez de toute façon pas prendre de photos vous-même. En vue aérienne, le drone monte, prend une photo et redescend. La prise de vue manuelle n’est possible qu’en vol manuel. Dans ce cas, le mode HDR n’est pas disponible, alors qu’il l’est pour la vue aérienne. Celui-ci réduit la définition à 2592 × 1940 pixels, mais gère mieux les contrastes lumineux. Les vidéos semblent également disposer de cette fonction HDR et s’en sortent relativement bien avec une lumière dure.
La qualité modeste des photos et des vidéos a un avantage : il y a peu de données à stocker. Les 25 Go de mémoire interne permettent d’enregistrer entre une heure et demie et deux heures de vidéo. Avec des temps de vol aussi courts, la mémoire n’est donc pas un souci, et le fait qu’elle ne soit pas extensible par microSD n’est pas non plus gênant.
La plupart des drones produisent exclusivement des vidéos sans son. Avec le Hover Air X1, vous pouvez enregistrer le son via l’application. Le bruit du moteur du drone est alors entièrement filtré, même lorsque vous vous trouvez dans une petite pièce fermée et que le bruit du moteur est vraiment fort.
Ce filtrage atténue toutefois tous les sons et l’audio est peu naturel, voire morcelé par moment. Il n’est malheureusement pas possible de désactiver ou de réduire le filtrage.
Le drone stocke ses vidéos dans sa mémoire interne sans piste audio. Pour mettre le son sur une vidéo, vous devez la télécharger sur votre smartphone. Le son y est alors automatiquement ajouté. Pour moi, la transmission a toujours fonctionné de manière fiable et relativement rapide.
Le Hover Air X1 peut être utilisé en intérieur sans problème. Le moteur est cependant très bruyant et gênant. Même si le filtrage fonctionnait parfaitement, je n’aurais pas envie d’enregistrer une conversation de cette manière.
La Hover Air X1 n’a rien à voir avec un drone ordinaire. Elle a été conçue pour réaliser de courtes vidéos spontanées de soi-même et elle est imbattable dans cette catégorie. Très rapide à mettre en service, très facile à utiliser et à transporter.
La commande à distance n’est pas nécessaire, car le drone vole et enregistre de manière autonome selon des programmes prédéfinis. Vous n’avez même pas besoin de carte mémoire.
La caméra volante ne peut cependant guère s’éloigner de vous. Avec une hauteur de vol maximale de 15 mètres et une distance maximale de 30 mètres, elle n’est pas adapté aux vidéos de paysages classiques ou aux photos. L’appareil ne produit pas de fichiers RAW, la qualité d’image n’est pas exceptionnelle et, dans de nombreux modes, on ne peut pas prendre de photos.
Le drone est léger et ne dispose que d’une petite batterie limitant le vol à environ dix minutes, mais cela suffit généralement pour le type de prises de vues prévu. Si vous décidez d’en acheter un, mieux vaut cependant prendre la variante combo avec des batteries supplémentaires.
Pro
Contre
Mon intéret pour l'informatique et l'écriture m'a mené relativement tôt (2000) au journalisme technique. Comment utiliser la technologie sans se faire soi-même utiliser m'intéresse. Dans mon temps libre, j'aime faire de la musique où je compense mon talent moyen avec une passion immense.