Apple iPhone 14 Pro
256 Go, Pourpre foncé, 6.10", SIM + eSIM, 48 Mpx, 5G
Le nouveau smartphone phare d'Apple fait beaucoup de promesses. L'appareil photo est censé entrer dans de nouvelles sphères, la Dynamic Island révolutionner l'interaction avec le téléphone portable. En réalité, ces deux annonces sont fausses pour moi. Je vous laisse découvrir mes raisons et pourquoi je trouve l’iPhone 14 Pro quand même bon.
J'utilise l'iPhone 14 Pro depuis 2 semaines. Comme chaque année, c'est le meilleur téléphone Apple de tous les temps, un modèle phare qui, à mes yeux, n'a pas de véritables faiblesses. Donc si vous souhaitez un nouvel iPhone et que le prix élevé ne vous dérange pas, achetez-le, vous ne serez pas déçu·e. Malgré tout, l'iPhone 14 Pro reste en dessous de mes attentes personnelles. La faute revient à Apple.
« C’est la série Pro la plus innovante qui ait jamais existé », « nous avons réinventé la façon dont vous interagissez avec votre iPhone », « L'appareil photo de l'iPhone 14 Pro ouvre une nouvelle ère de la photographie » ; ce ne sont là que trois des nombreuses phrases utilisées par Tim Cook, CEO d'Apple, et ses collègues pour présenter l'iPhone 14 Pro. Les formulations regorgent de superlatifs. Ce n'est évidemment pas nouveau, mais cette année, j'ai été sincèrement impressionné par la présentation : personne n'a vu venir la nouvelle encoche en forme de pilule nommée Dynamic Island. L'écran toujours activé semblait plus beau et plus économe en énergie que celui de la concurrence sous Android. Sans parler de l'appareil photo ! Des capteurs nettement plus grands, de meilleurs objectifs, un meilleur traitement de l'image et, last but not least, une résolution de 48 mégapixels. Impressionnant ! Cela ressemblait vraiment à un grand pas en avant.
Apple iPhone 14 Pro
256 Go, Pourpre foncé, 6.10", SIM + eSIM, 48 Mpx, 5G
Mes attentes étaient donc élevées ; plus élevées que les années précédentes et peut-être aussi plus élevées que de raison. Parce que pour être honnête : j'avais déjà trouvé l'iPhone 13 Pro excellent et chaque année, il devient de plus en plus difficile de rendre les smartphones encore meilleurs. Mais plaindre Apple serait déplacé : qui fait des promesses mirobolantes doit aussi être mesuré à ces dernières. Et c'est exactement ce que je fais dans ce test.
L'iPhone 14 Pro ressemble à l'iPhone 13 Pro qui ressemble à l'iPhone 12 Pro. Le dos est en verre mat et le cadre en acier inoxydable poli. Cela a certes l'air chic, mais sur les surfaces brillantes, on voit chaque trace de doigt. Je considère toujours le design anguleux comme manquant d’ergonomie, notamment parce que l'iPhone 14 Pro pèse plus de 200 grammes, même dans la plus petite variante de 6,1 pouces. Mais il reste quand même beau à voir. J'aime aussi beaucoup la nouvelle couleur « violet intense ».
Le bloc photo dépasse davantage que sur le 13 Pro. C'est pourquoi, sans housse, le téléphone bouge davantage lorsqu'il est posé sur la table avec l'écran vers le haut. Les housses qui veulent entièrement compenser cela doivent être plus épaisses que celles du modèle précédent. Je n'en veux pas pour autant à l'iPhone 14 Pro, les objectifs plus grands ont une bonne raison d’être après tout.
Pour moi, les objectifs sont la caractéristique la plus importante de chaque téléphone. L'iPhone 14 Pro en a trois, tout comme son prédécesseur : un objectif ultra grand-angle avec une focale de 13 mm (toutes les données sont en plein format), un principal avec une focale de 24 mm et un téléobjectif avec une focale de 77 mm. L'appareil photo principal a ainsi gagné 2 mm de grand angle, ce que je trouve personnellement dommage. Je préfère les focales normales.
Sur le papier, l'amélioration la plus importante est l'augmentation de la taille des capteurs. Celui du téléobjectif est le seul à ne pas avoir changé. Le capteur de l’objectif principal est 65 % plus grand et celui de l'ultra grand-angle est presque deux fois plus grand que sur le modèle précédent. Cela signifie des pixels plus grands et des pixels plus grands signifient un rendement lumineux plus élevé, ce qui promet moins de bruit dans l'image et plus de détails. Sur l'appareil photo principal, les pixels individuels sont certes plus petits qu'auparavant, car la résolution a quadruplé pour atteindre 48 mégapixels, mais Apple regroupe à nouveau quatre pixels en un seul en mode normal, ce qui devrait permettre d'obtenir une résolution de douze mégapixels avec une qualité supérieure. Tout cela semble très prometteur. Voilà pour la théorie.
Dans la pratique, je suis un peu déçu par le nouveau bloc photo. Non pas qu'il soit mauvais, il est absolument étonnant de voir à quel point les images sont bonnes, mais elles l’étaient déjà pour l’iPhone 13 Pro. En comparaison directe, la différence est moins marquée que ce à quoi je m'attendais avec des capteurs beaucoup plus grands.
48 mégapixels ; quel est l'impact de ce grand nombre dans la pratique ? Pour la plupart des applications, on ne voit rien du tout. Tant que vous photographiez au format compressé HEIC d'Apple dans le réglage par défaut, les images ne font toujours que douze mégapixels. Dans de bonnes conditions d'éclairage, il est difficile pour moi de les distinguer des images du modèle précédent. Les personnes qui cherchent les différences peuvent voir un peu plus de détails dans les ombres des scènes à fort contraste, mais cela peut aussi être dû au nouveau traitement d'image qu'Apple appelle « Photonic Engine ». L'aspect des images HEIC est un peu plus contrasté et tout aussi surexposé que sur tous les smartphones.
Même dans des conditions de faible luminosité, la différence entre le 14 Pro et le 13 Pro est minime, je m'attendais ici à une différence plus importante. Cela pourrait être dû au fait que l'objectif de la caméra principale n'a désormais qu'une ouverture maximale de f/1,8 au lieu de f/1,5 comme auparavant. Il est donc moins lumineux, ce qui annule en partie l'avantage d'un capteur plus grand.
Ce n'est que lorsque vous activez le mode RAW que l’objectif principal de l'iPhone 14 Pro montre ce dont il est vraiment capable. À la lumière du jour, il détache sensiblement plus de détails que son prédécesseur et les artefacts du moteur de traitement d'image agressif disparaissent. Les images ont une plage dynamique remarquable et je peux augmenter les ombres dans Lightroom beaucoup plus que sur le modèle précédent, avant que le bruit ne devienne trop important. Malgré tout, le nouvel iPhone ne peut pas rivaliser avec un appareil photo dédié d'une résolution similaire : mon Sony A1 de 50 mégapixels détache mieux et plus proprement les détails fins et capture plus d'informations dans la lumière intense ainsi que les ombres profondes. Dans les valeurs ISO plus élevées, les images de l'iPhone s'effondrent comme on pouvait s'y attendre, tandis que le Sony donne encore de bons résultats à 6400 ISO. Le fait que je compare un smartphone à un appareil photo de près de 8000 francs montre toutefois à quel point le mode RAW du nouvel iPhone est performant dans des conditions optimales.
La différence entre les images compressées et celles au format RAW est claire : il est possible de tirer davantage du nouveau capteur que ce que le nouveau « Photonic Engine » d'Apple a fait jusqu'à présent. C'est là que l'appareil semble atteindre les limites de son processeur. Je le remarque aussi au fait qu'en pleine résolution, il faut plus d'une seconde pour qu'une image soit enregistrée au format DNG après la prise de vue. La taille du fichier atteint d'ailleurs la coquette somme de 70 mégaoctets.
À part le mode 48 mégapixels de l’objectif principal, la mise à niveau qui se remarque le plus est le nouveau capteur de l'appareil photo ultra grand-angle. Même si la différence avec son prédécesseur n'est pas énorme : la plage dynamique est clairement meilleure dans les situations de contre-jour. En cas de faible luminosité, l'iPhone 14 Pro arrive à mieux maîtriser le bruit de l'image que le 13 Pro. La résolution reste de 12 mégapixels, même en mode RAW. Dans l'ensemble, l’objectif ultra grand-angle se rapproche néanmoins de l’objectif principal en termes de qualité.
On ne peut pas en dire autant du téléobjectif. Ici, à part le nouveau traitement d'image, rien n'a changé et le zoom 3x reste le maillon faible du module photo. Certes, le « Photonic Engine » semble effectivement tirer davantage des images, car je distingue des détails plus fins, mais dans des conditions d'éclairage non optimales, le petit capteur atteint rapidement ses limites et commence à produire du bruit. Même la qualité du nouveau zoom numérique 2x, qui utilise une partie du capteur de l'appareil photo principal, est meilleure.
L’appareil photo frontal dispose désormais d'un autofocus. Cela ne se remarque que si vous pouvez prendre des selfies proches de votre visage. En revanche, ce qui m’étonne de manière positive : en contre-jour, le nouvel appareil photo frontal semble moins sujet à la lumière parasite que celui de l'iPhone 13 Pro. Les images semblent plus claires et plus contrastées. Cela devrait être une amélioration que beaucoup remarqueront.
La qualité vidéo est et reste l'un des plus grands atouts de la gamme Pro d'Apple. Les enregistrements 4K sont si bons qu'avec un peu de post-traitement, je peux les mélanger avec du matériel provenant de mon appareil photo Sony. La plage dynamique et la clarté des films sont étonnantes et largement supérieures à celles de la concurrence. Les capteurs légèrement meilleurs de l’objectif principal et de l’objectif ultra grand-angle se remarquent ici aussi, mais les différences par rapport à l'iPhone 13 Pro sont encore moins visibles sur les images en mouvement que sur les photos.
Il y a deux nouveautés : premièrement, le flou artificiel de profondeur « Cinematic Mode » fonctionne désormais aussi en résolution 4K et à 24 images par seconde. Il semble aussi saisir un peu mieux les personnes dans mes courts tests. Cependant, les artefacts et les auréoles restent monnaie courante, ce qui rend ce mode encore inutilisable pour moi. La deuxième nouvelle fonctionnalité, le mode « Action », me semble tout aussi critique. Il s'agit d'un stabilisateur d'image numérique agressif qui fait passer la résolution de 4K à 2,8K. Certes, les prises de vue ont ensuite vraiment l'air d'avoir été filmées avec un gimbal, mais la qualité en souffre trop à mon goût ; d'autant plus que le stabilisateur d'image optique régulier est déjà excellent.
Les bonnes nouvelles d’abord : l'écran de l'iPhone 14 Pro est exceptionnel. Avec une luminosité de pointe de jusqu'à 2000 nits, il est devenu encore plus lumineux. La différence avec le 13 Pro est perceptible en plein soleil. Les autres fonctions clés de l'écran ne donnent pas non plus lieu à des critiques. Le rendu des couleurs et le contraste sont au-dessus de tout soupçon, le taux de rafraîchissement adaptatif jusqu'à 120 Hertz permet aux animations et aux mouvements de défilement de paraître très fluides, sans pour autant vider la batterie.
Le mode d’écran toujours activé est entièrement nouveau. Si cette option est activée, l'iPhone 14 Pro affiche l'heure, les messages et la musique même lorsqu'il est verrouillé, sans oublier l'image d'arrière-plan tamisée. Vous pouvez donc maintenant toujours voir les informations actuelles sans avoir à toucher l'écran. Dans cet état, l'écran n'actualise son image qu'une fois par seconde, ce qui ne devrait pas avoir d'impact significatif sur l'autonomie de la batterie. En théorie, tout cela semble bien. Dans la pratique, cette fonction m’irrite : l'écran reste tout simplement trop éclairé à mon goût. Surtout avec un fond d'écran clair, j'ai constamment l'impression que mon téléphone est déverrouillé. Dans ce cas, l’autonomie de la batterie en prend un sacré coup. Avec un fond sombre, les deux situations sont mieux, mais même après deux semaines, je ne me suis pas habitué à l’écran toujours activé. Je dois retourner l'iPhone lorsqu'il est posé sur la table, sinon il me distrait trop. Mais ensuite, je m'énerve de devoir le prendre en main à chaque fois que je veux vérifier mes notifications.
Il serait très facile d'y remédier si je pouvais personnaliser cette fonction, comme sur certains appareils Android. J'aimerais pouvoir régler la luminosité et avoir une option pour masquer l'image d'arrière-plan. Pour le moment, Apple ne me donne que deux possibilités de réglage : activé ou désactivé. J'espère que les Californiens l'ajouteront dans une future mise à jour logicielle. Dans sa forme actuelle, l’écran toujours activé est pour moi « trop souvent activé ».
Il n'y a qu'Apple pour avoir l'idée d'appeler la nouvelle encoche en forme de pilule pour les capteurs Face-ID et l’appareil photo frontal « Dynamic Island ». Mais malgré son ridicule, ce nom génère tellement de memes et a une telle valeur de reconnaissance que je dois malheureusement simplement le respecter ; tout comme l'idée qui se cache derrière. Au lieu de simplement réduire l'encoche de son prédécesseur, l'iPhone 14 Pro en fait une fonctionnalité. Un coup audacieux mais génial. La zone noire se développe vers la gauche, la droite et le bas. Selon l'application qui fonctionne en arrière-plan, une petite icône différente apparaît dans la barre. En appuyant brièvement, l'appli correspondante s'ouvre immédiatement. Si j'appuie plus longtemps, la pilule se transforme en un petit widget avec des possibilités de contrôle. Il est par exemple possible de sélectionner directement le titre de la chanson suivante.
Je suis tiraillé par la question de savoir si l'île offre vraiment une valeur ajoutée ou non. Ce qui me frappe positivement, ce sont les animations fantaisistes et parfaitement adaptées qui permettent à la pilule de s'agrandir, de se diviser en deux ou de se refermer. Dans la vidéo ci-dessus, vous pouvez voir à quoi cela ressemble en ralentissant 5 fois. Les animations font en sorte que Dynamic Island semble très bien intégré à l'appareil et au logiciel. Le revers de la médaille : je remarque beaucoup plus la nouvelle encoche que celle de l'iPhone 13 Pro. Il y a toujours quelque chose qui bouge, je vois des pochettes d'album colorées ou des minuteries en cours qui attirent mon attention. De plus, le bord inférieur de la pilule est plus bas que le bord inférieur de l'encoche. Cela n'a pas d'importance dans la plupart des cas, mais certains de mes Youtubers préférés chargent leurs vidéos au format 18:9. Alors que pour l'encoche, seuls quelques pixels dépassaient dans l'image, pour la pilule, c'est presque la moitié de sa surface.
Au quotidien, j'utilise principalement l’île pour contrôler la musique et parfois une minuterie. Les indicateurs d'état tels que la navigation ou les appels ont enfin une place digne de ce nom, au lieu de se contenter de colorer le coin supérieur gauche en bleu ou en vert comme c'était le cas jusqu'à présent. Tout cela constitue un petit progrès par rapport à l'ancienne utilisation, mais ne modifie pas de manière significative mon expérience avec l'iPhone. La position de l’îlot n'est pas adaptée à une utilisation à une seule main. Je trouve en outre illogique qu'un tapotement ouvre l'application complète et que seul un appui prolongé ouvre l'écran partagé au lieu de l'inverse. Dans l'ensemble, je considère donc que la Dynamic Island n’a rien apporté à mon bilan d’essai. Comme Apple l'a libérée pour les développeurs d'applications, elle a le potentiel de devenir plus utile avec le temps.
En dehors de l'écran et de la caméra, il y a d'autres nouveautés notables. La nouvelle détection des accidents est par exemple censée remarquer si vous venez d’avoir un accident de voiture. L'iPhone compose alors automatiquement le numéro d'urgence. Je ne l'ai pas essayé moi-même, mais certaines chaînes YouTube font état de tests réussis. C'est quelque chose dont la plupart des gens n'auront probablement jamais besoin. Mais dans un petit nombre de cas, la détection des accidents devrait permettre de sauver des vies. La fonction d'appel d'urgence par satellite s'engouffre exactement dans la même brèche : dans les endroits où il n'y a pas de couverture mobile, l'iPhone 14 Pro peut se connecter à des satellites et ainsi envoyer des appels d'urgence via des messages. Jusqu'à présent, cela ne fonctionne qu'aux États-Unis et au Canada et uniquement en plein air. Les cyniques insinuent que de telles fonctions de sécurité ne sont que du marketing. Je les trouve néanmoins louables ; un bon marketing et des fonctionnalités utiles ne s'excluent pas mutuellement.
Je suis plus sceptique quant au passage à l’eSIM : aux États-Unis, Apple supprime l'emplacement physique pour la carte SIM de l'iPhone 14 Pro sans le remplacer. Ce n'est probablement qu'une question de temps avant que cela ne se produise également en Europe. Cela obligera les opérateurs de téléphonie mobile du monde entier à prendre en charge l’eSIM, mais cette transition prendra un certain temps, en particulier dans les pays émergents et en développement. Jusqu'à ce que cela soit le cas, l'absence de slot physique sera un critère d'exclusion pour certaines personnes : les personnes qui voyagent beaucoup achètent souvent des cartes SIM locales qui ne pourront plus être utilisées. Mais nous n’y sommes pas encore. Pour l'instant, je suis content qu'en Suisse et en Allemagne, nous ayons toujours le choix entre une carte SIM physique et une carte SIM électronique.
Le dernier produit phare d'Apple est, comme chaque année, légèrement plus rapide que le précédent. Cela fait longtemps que je ne le remarque plus dans la pratique, seul le test de performance synthétique Geekbench 5 révèle l'augmentation des performances de quelques pour cent. Apple affirme que la nouvelle puce A16 Bionic est plus efficace et donc bonne pour l'autonomie de la batterie. Je ne remarque rien de tout cela, probablement à cause de l'activation de l'écran toujours activé ; l'iPhone 14 Pro tient un peu moins longtemps que le 13 Pro. Mais c'est se plaindre à un haut niveau, car même ainsi, la batterie tient facilement une journée entière et le soir il me reste encore 30 à 40 % de charge.
Le nouveau modem semble assurer une meilleure réception. Par exemple, dans une vallée reculée du Tessin, j'ai soudain un ou deux traits de 4G, alors que je n’avais pas de réseau avec le 13 Pro. Je ne peux pas en dire autant pour la connexion WiFi ; Apple s'en tient au WiFi 6 au lieu de prendre en charge la toute dernière norme 6E. En revanche, je trouve que les haut-parleurs sonnent mieux que sur le modèle précédent. Le son semble plus équilibré et les différents instruments et voix se distinguent mieux ; pour un smartphone, la qualité audio est vraiment étonnante. Dans ce domaine, Apple fait actuellement tout ce qu'il faut avec tous ses appareils.
L'iPhone 14 Pro est bon, très bon même. Son seul problème est le marketing exagéré d'Apple, qui fait monter les attentes à des niveaux vertigineux. Les personnes qui, comme moi, se laissent impressionner seront déçues : l'appareil photo ne marque pas le début d'une « nouvelle ère de la photographie ». Dynamic Island ne réinvente pas « la façon dont j'interagis avec mon smartphone ». Et l'iPhone 14 Pro n'est pas non plus « la série Pro la plus innovante qui ait jamais existé ».
En réalité, le dernier iPhone Pro est simplement un peu meilleur que celui de l'année dernière ; huit pour cent en tout, si je devais chiffrer mes impressions subjectives. Dans la plupart des cas, l'appareil photo prend les mêmes bonnes photos. Ce n'est qu'en mode RAW que le nouveau capteur de 48 mégapixels montre ce dont il est capable. Mais peu d'utilisateurs l'activeront en raison de la taille des fichiers. Je trouve la « Dynamic Island » élégante, mais pas particulièrement utile jusqu'à présent. L'écran toujours activé me distrait plus qu'il ne m'apporte de valeur ajoutée. Apple pourrait améliorer considérablement ces deux derniers points grâce à des mises à jour logicielles. Il est donc fort possible que les nouvelles fonctionnalités ne révèlent leur potentiel que dans quelques mois.
Loin du feu des projecteurs, ce sont les petites choses qui rendent l'iPhone 14 Pro vraiment meilleur que son prédécesseur au quotidien : d’excellents haut-parleurs, un meilleur modem mobile, de nouvelles fonctions de sécurité et un écran plus lumineux. Elles sont pour moi les véritables avantages et font du nouveau produit phare d'Apple un ensemble complet sans faiblesse, à un prix toujours aussi exorbitant. Ce dernier est légèrement plus élevé que le prix de lancement de l'iPhone 13 Pro, tant en Suisse qu'en Allemagne.
Alors, à qui s’adresse l'iPhone 14 Pro ? Si vous souhaitez toujours être à la pointe de la technologie, vous l’avez probablement déjà commandé. Même si, pour une raison ou une autre, vous avez besoin d'un nouvel iPhone ou que vous souhaitez passer d’Android à Apple, il n’y a pas photo : cette année, l'iPhone 14 Pro se différencie tellement de l'iPhone 14 standard qu'il vaut pour moi le prix supplémentaire. Mais si vous possédez déjà un iPhone 12 Pro ou 13 Pro et que vous en êtes satisfait, à mon avis, vous pouvez faire l’impasse sur le nouveau modèle. Le modèle de cette année reste trop similaire pour cela. Après tout, ce ne sont que 8 % de mieux.
Mon empreinte digitale change régulièrement au point que mon MacBook ne la reconnaît plus. Pourquoi ? Lorsque je ne suis pas assis devant un écran ou en train de prendre des photos, je suis probablement accroché du bout des doigts au beau milieu d'une paroi rocheuse.