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Mise à niveau NAS Synology : 2,5 gigabits avec adaptateur LAN USB
par Martin Jud
En gros, la BeeStation de Synology est un disque dur connecté à Internet. Vous pouvez y accéder depuis votre réseau domestique ou via Internet. On ne peut pas faire grand-chose de plus, mais c’est ce qui la caractérise.
La BeeStation de Synology s’adresse à tous ceux qui cherchent une solution personnelle et simple de stockage dans le cloud avec gestion de photos centralisée. Il faut toutefois accepter de renoncer aux multiples possibilités des NAS classiques (serveurs de stockage en réseau). Je ne qualifierais donc pas ce produit de NAS.
En revanche, la DiskStation de Synology est bel et bien un NAS, et donc un petit serveur qui supporte de nombreux logiciels. La BeeStation n’est en fin de compte faite que pour sauvegarder des fichiers et y accéder. De plus, son unique disque dur de quatre téraoctets (To) ne garantit pas non plus de sécurité en cas de panne. Les NAS dotés de plusieurs baies de stockage et d’un niveau RAID adéquat sont plus avantageux.
La BeeStation me surprend sur certains points lors du test. Comme l’installation et l’utilisation sont simples, elle conviendra aussi aux personnes qui ne sont pas très douées pour la technologie. J’apprécie particulièrement de pouvoir accéder sans application supplémentaire au réseau local grâce au protocole Server Message Block (SMB) activable.
Avec ses 820 grammes et son gabarit de 14,8 × 6,26 × 19,63 cm, la BeeStation est aussi grosse qu’un livre, elle s’accommodera donc sans peine des espaces restreints. En fonctionnement, son ventilateur émet un léger bruit que je n’entends toutefois que lorsque je m’en approche. Une LED sur la façade m’indique l’état actuel de l’appareil.
Le dos présente un bouton d’alimentation, un bouton de réinitialisation, un port USB-A et USB-C (tous deux 3.2 Gen 1), un port Gigabit Ethernet (RJ45) et une prise d’alimentation.
Le boîtier renferme :
Le disque dur utilisé est un modèle relativement silencieux (5400 tours par minute) qui coûte actuellement environ 110 francs/euros sur notre boutique. Sa vitesse maximale est d’environ 200 mégaoctets par seconde en lecture et 196 mégaoctets par seconde en écriture, selon les tests de Hardwareluxx.
Une vitesse que la BeeStation ne peut atteindre à cause du port Gigabit. Si je déplace un fichier sur le disque dur directement depuis l’explorateur Windows par SMB, on atteint tout au plus 112 mégabytes par seconde (896 mégabits). En téléchargement, j’arrive à un maximum de 113 mégaoctets par seconde (904 mégabits).
Pour l’installation, je consulte un site web indiqué dans le guide de démarrage rapide et suis des instructions que même ma grand-mère (paie à son âme) aurait pu suivre sans aucun mal. Même le branchement de l’appareil est illustré étape par étape. Lors de la configuration, je dois créer un compte Synology ou me connecter à un compte existant. Je saisis ensuite un numéro de série et je dois patienter au moins 15 minutes pour la configuration et l’application des mises à jour.
En dernière étape, je baptise mon nouveau périphérique similaire à un NAS du nom mélodieux de « BeeOK ». Ensuite, Synology m’indique que je peux soit ouvrir BeeFiles et BeePhotos dans le navigateur, soit les utiliser en tant qu’application.
Les applications arrivent après. Je ferme donc la remarque et ouvre les paramètres système.
Pour plus de clarté, voici une liste de toutes les possibilités de réglage. Pour un aperçu sans explications, lisez simplement les termes en gras :
D’ailleurs, ce n’est qu’en copiant via le SMB que j’obtiens une vitesse de transmission élevée et constante de 112-113 mégaoctets par seconde. Pour le reste (interface web et apps), la vitesse de transmission varie entre 94 et 107 mégaoctets par seconde.
Il est tout à fait acceptable que Synology propose un nombre limité de fonctions pour sa BeeStation. En revanche, l’absence d’une option pour désactiver l’accès à distance se fait cruellement sentir.
Si j’achète une DiskStation Synology (ou un NAS d’un autre fabricant), elle s’installera sur le réseau. Je dois d’abord activer/configurer l’option « QuickConnect » pour pouvoir y accéder depuis Internet. La BeeStation s’installe elle via Internet et n’est accessible depuis le réseau qu’après, si l’option correspondante est activée.
Comme un appareil accessible depuis Internet constitue une cible potentielle pour les attaques, je n’active l’accès à distance sur mon NAS Synology que les jours où j’en ai besoin. Cela ne fonctionne que de manière indirecte sur la BeeStation, en la bloquant dans le pare-feu de mon routeur.
Pour accéder à vos fichiers dans le monde entier, Synology propose les applis « BeeFiles », « BeePhotos » et « BeeStation for Desktop ». Les deux premières sont disponibles sous forme d’application web (utilisables en principe sur n’importe quel appareil équipé d’un navigateur web) et d’application pour Android et iOS. Pour les ordinateurs tournant sous Windows ou macOS, BeeStation for Desktop est un logiciel alliant les fonctions de BeeFiles et de BeePhotos.
L’interface de BeeFiles ne diffère pas beaucoup de celle des applications des grands fournisseurs de stockage dans le cloud (Microsoft OneDrive, Google Drive, etc.). L’utilisation est intuitive – et si je ne sais pas comment faire, Synology propose des instructions utiles dans le Knowledge Center. J’apprends par exemple comment transférer le stockage cloud sur la BeeStation, comment utiliser des disques externes ou encore comment faire une sauvegarde Time Machine.
Voilà tout ce que vous pouvez faire avec BeeFiles (BeeStation for Desktop) :
L’interface utilisateur de BeePhotos est également simple, voire réduite au strict nécessaire. Ça me plaît bien, même si je regrette l’absence d’un mode sombre dans l’application pour smartphone. Celle-ci reste sinon pratique : je peux importer des photos et des vidéos, les consulter (Diashow possible) ou les partager sur les réseaux sociaux. Il est également possible de l’utiliser pour créer des sauvegardes automatisées des photos prises avec mon smartphone.
Lorsque j’importe des photos sur BeePhotos via l’application pour smartphone, l’application desktop ou l’application web, les médias sont étudiés et identifiés par la BeeStation à l’aide de l’IA. L’application reconnaît donc ce qu’on voit sur les photos et quand elles ont été prises. Vous pouvez aussi ajouter des descriptions manuellement. Si jamais une photo est à l’envers, BeePhotos me permet de la pivoter directement.
Les identifiants manuels et automatiques m’aident énormément, car ils me permettent de rechercher des personnes, des animaux domestiques, des avions et bien plus, et de trouver en quelques secondes les clichés souhaités. L’indexation par l’IA crée automatiquement des albums.
Si je clique sur l’album de personnes, je peux attribuer des noms à différents visages. La fonction de recherche progresse donc en permanence. L’album de lieux est vide car je n’autorise pas les indications géographiques à la prise de vues. L’album thématique contient lui des sous-albums créés automatiquement. BeePhotos m’a créé des collections de nourriture, de ciels, de nature, de plantes, d’animaux, de moyens de transport, de fast food, de meubles et d’appareils.
Bien entendu, je peux aussi créer mes albums moi-même ou importer des médias stockés sur d’autres services de cloud, comme iCloud Photos ou Google Photos. Lors de l’import des médias, BeeStation crée des vignettes et place les photos dans un dossier séparé des fichiers FileStation, triées par année et par mois. Je peux donc consulter mes photos dans l’application dans un ordre chronologique bien pratique. Et si je ne veux voir que certaines photos/vidéos, un filtre rapide existe en plus de la recherche.
Pour le partage d’albums, de photos ou de vidéos, je peux créer un lien de partage et le doter au besoin d’un mot de passe ou définir une date limite de validité.
La BeeStation offre un cloud personnel et une gestion des photos par IA. Son logiciel est simple et facile à comprendre, les réglages aussi. Seule l’option de désactivation de l’accès à distance me manque cruellement. Au mois, elle propose une connexion réseau local activable et un protocole SMB. Ce dernier permet d’accéder directement, sans application, à des appareils se trouvant sur le même réseau par le biais d’une connexion de lecteur réseau.
La BeeStation fonctionne parfaitement avec ses moyens du bord pendant plusieurs semaines de test. L’accès SMB direct permet 113 mégaoctets par seconde, soit la vitesse exacte d’une DiskStation Synology avec connexion gigaoctet. Malgré tout, je ne suis pas vraiment emballé, car la DiskStation propose beaucoup plus d’options pour un petit supplément. Cette dernière permet non seulement de trier des fichiers et des photos, mais elle renferme aussi une station de téléchargements, un serveur médias et bien plus encore.
Si vous êtes du genre à préférer les Lego Technic aux Duplo, je vous conseille d’opter pour l’appareil quasi identique à « système d’exploitation ouvert » (DiskStation Manager), le Synology DiskStation DS124. Il possède le même processeur que la BeeStation et coûte 30 à 70 francs suisses/euros supplémentaires pour la même capacité de 4 gigaoctets.
Pro
Contre
Le baiser quotidien de la muse stimule ma créativité. Si elle m’oublie, j’essaie de retrouver ma créativité en rêvant pour faire en sorte que mes rêves dévorent ma vie afin que la vie ne dévore mes rêves.