La fondation Warentest : Le café conventionnel est trois fois plus polluant que le café bio
4/3/2024
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Moins de produits phytosanitaires et d'engrais font une grande différence : c'est ce que montre une étude de StiWa sur l'écobilan du café.
En 2023, la consommation allemande de café par personne était de 4,8 kilos par an, ce qui place l'Allemagne au 10e rang mondial. La Suisse suit à la 13e place avec 4,1 kilogrammes par personne. LaFondation Warentest a donc pensé que la consommation de café respectueuse de l'environnement pouvait être un thème d'intérêt. Elle s'est penchée sur le bilan écologique du café et a analysé quel mode de préparation est le plus respectueux de l'environnement. Le café lui-même ainsi que différents appareils comme les machines automatiques, les machines à filtre, etc. ont été évalués. L'équipe de StiWa a examiné différents aspects, tels que la production ou le transport, et a attribué des points de préjudice en fonction de leur impact sur l'environnement. De nombreux points de dommages environnementaux sont assimilables à un mauvais bilan écologique.
Comme on pouvait s'y attendre, les capsules jetables sont les plus mal notées
La plupart des résultats de cette étude sont peu surprenants. Par exemple, pour environ huit tasses par jour, le café en capsules jetables est le plus nocif pour l'environnement. Bien qu'elles soient recyclables, leur fabrication consomme beaucoup de ressources. Pour les petits buveurs (une tasse par jour), la variante la moins écologique est la machine à café automatique, ce qui est également dû à la production coûteuse de la machine. Moins surprenant encore : les capsules jetables sont également le mode de préparation le plus coûteux à long terme.
Le café en capsules rechargeables se présente quant à lui comme le mode de préparation du café le plus écologique, que la consommation de café soit élevée ou faible. A plus long terme, cette option est également avantageuse pour le porte-monnaie : une capsule réutilisable coûte environ 24 euros et peut être utilisée pendant plusieurs années après l'achat.
Le bio fait une nette différence
La fondation déconseille toutefois d'acheter une nouvelle machine alors que l'ancienne fonctionne. En effet, elle produit plus de déchets que nécessaire. Ce n'est que lorsque l'ancienne machine doit être remplacée qu'il faut envisager l'achat d'une nouvelle machine à capsules rechargeables. Ce qui est plus important et peut être fait immédiatement, c'est de veiller à la qualité du café. "Vous obtiendrez un effet positif plus important sur l'environnement si vous utilisez des grains de café issus de l'agriculture biologique plutôt que conventionnelle", explique la Stiftung Warentest. L'étude a en effet montré que le café filtre issu de grains de café bio présentait un meilleur bilan écologique que celui issu de grains de café conventionnels. Cela aussi était prévisible.
Mais ce qui est remarquable ici, c'est l'ampleur du phénomène : "Le nombre de points de dommages a diminué d'un tiers lorsque le café filtre a été préparé avec des grains de café bio", conclut l'étude : la préparation de café avec des grains de café cultivés de manière conventionnelle présentait 35,4 points de dommages, contre 11,3 seulement pour le café préparé avec des grains de café bio. Selon StiWa, cela s'explique principalement par le fait que les engrais et les pesticides sont peu ou pas utilisés dans les plantations biologiques. C'est donc en préparant du café bio dans des capsules de café réutilisables que l'on préserve le plus l'environnement. Malheureusement, le café issu de l'agriculture biologique reste rare, comme l'indique Deutsche-Kaffeeverband.
Les conditions de travail n'ont pas été prises en compte
La fondation Warentest n'a pas pris en compte dans son enquête les conditions dans lesquelles le café est cueilli et traité. Il peut s'agir de mains d'enfants ou de travailleurs exploités, même dans le cas du café bio. Un meilleur bilan écologique ne signifie pas automatiquement que les travailleurs des plantations de café sont mieux traités. C'est ce qu'indiquent les labels de commerce équitable. Les normes du système Fairtrade interdisent officiellement le travail des enfants et le travail forcé. Toutefois, le respect de ces règles est controversé et difficile à contrôler.
Photo d’en-tête : Vixit/Shutterstock
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