La ménopause : elle commence vers la fin de la trentaine et n'est pas si terrible que ça
La ménopause, c'est bien plus que de simples bouffées de chaleur. Souvent, elle se passe mieux que ce que l'on fait croire aux femmes. Elle a même des avantages ! Découvrez-les dans cet article ! En savoir plus que son médecin peut en valoir la peine, alors renseignez-vous bien au sujet de la ménopause.
Ménopause, climatère, retour d'âge féminin : des termes qui désignent un seul et même phénomène, que la plupart d'entre nous associent au vieillissement. Avec des bouffées de chaleur, une baisse de la libido et des sautes d'humeur en prime... Non merci ! Pourtant, ce grand changement ne doit pas être suspendu au-dessus de la tête des femmes comme une épée de Damoclès. Nous avons demandé à deux gynécologues ce qui attend les femmes dans cette nouvelle étape de leur vie et comment elles peuvent en tirer profit.
Un (deuxième) changement pour le corps
Aucune femme ne doit avoir peur de cette étape, car elle a déjà vécu un grave bouleversement hormonal une fois dans sa vie : la puberté. La gynécologue Doris Maria Gruber explique : « c'est à la puberté que l'orchestre hormonal s'accorde, avec l'aide du cerveau, qui dirige le tout. » Les hormones sont mises en place les unes après les autres, et cela dure environ quatre à six ans. Il n'en va pas autrement plus tard, lors de la ménopause : ici aussi, c'est le cerveau le chef d'orchestre ; à la différence que cette fois, il ordonne à une hormone après l'autre de cesser d'agir.
Selon la gynécologue Silke Bartens, les femmes sont en moyenne ménopausées vers l'âge de cinquante ans. Mais ce n'est pas pareil pour tout le monde : « il y a aussi celles qui n'ont plus de règles dès le début de la quarantaine, tout comme les femmes qui les ont encore à 55 ans. » La bonne nouvelle : certaines femmes ne souffrent pas, environ un tiers d'entre elles ne ressent aucun symptôme. Un tiers des femmes a des troubles légers et un tiers développent des troubles très importants. Spoiler : les symptômes de la ménopause peuvent varier d'une phase à l'autre !
Les symptômes et les maux de la ménopause
Une chose est sûre : le cycle change. Les cycles deviennent irréguliers, les saignements plus ou moins longs, plus ou moins abondants. Réduire la ménopause à la transpiration, à la sécheresse vaginale et à la baisse de la libido n'est pas suffisant. Un vaste éventail de symptômes peut affecter les femmes, mais pas nécessairement. « Le problème est que rares sont les médecins qui considèrent les symptômes dans leur ensemble et les associent à la ménopause », explique le Dr Gruber. En effet, si une femme a des douleurs articulaires, elle se rend généralement dans un cabinet d'orthopédie, et si elle a des problèmes psychologiques, elle va consulter un psychiatre. De plus, lors de leur formation, les médecins ne se penchent généralement pas sur les différentes phases de la ménopause. « Nous devons voir les symptômes de manière plus globale et ne pas les réduire à un seul organe », explique la gynécologue. Son conseil : n'hésitez pas et demandez directement au médecin s'il s'agit de la ménopause.
Notre corps ne nous facilite pas la tâche pour savoir si c'est vraiment le cas, car les symptômes varient également au cours du changement. Au début, les femmes ressentent souvent des symptômes qu'elles n'associent pas du tout à la ménopause : douleurs articulaires, maux de tête, dépression. Dans la phase suivante, il est possible d'avoir les symptômes suivants : sautes d'humeur, articulations qui gonflent, douleurs mammaires, troubles du cycle menstruel, sommeil de mauvaise qualité, prise de poids et sécheresse oculaire.
En plein changement, des classiques peuvent survenir, tels que bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, vagin sec ou qui démange, douleurs pendant les rapports sexuels, baisse de la libido. Mais ce n'est pas tout : en feuilletant le guide Woman on fire du Dr Sheila de Liz, on découvre une longue liste de symptômes (possibles) : dépression, anxiété, crises de colère, perte de cheveux, difficultés à penser et à mémoriser, problèmes de peau, migraines, troubles du rythme cardiaque, cystites fréquentes, envie d'uriner la nuit, acouphènes / perte d'audition, SPM sévère, incontinence...
On retiendra alors que chaque femme vit sa ménopause de manière individuelle. Et, encore une fois, cela peut se passer sans aucun symptôme. Le Dr Gruber le résume ainsi : « Chaque femme vit la ménopause à sa façon ! » Exactement comme la puberté.
L'œstrogène et la progestérone, les hormones responsables
Pourquoi tout cela ? Que se passe-t-il dans le corps d'une femme à la ménopause ? « La production d'hormones par les ovaires et d'autres organes diminue », explique la spécialiste, le Dr Bartens. Ce sont surtout les œstrogènes et les progestérones, des hormones, qui jouent un rôle majeur. Leur production diminue de plus en plus dès la fin de la trentaine, début de la quarantaine : le corps féminin se transforme tout doucement. Même si les femmes ont encore régulièrement leurs règles et peuvent même encore tomber enceintes, l'équilibre hormonal change, ce qui peut entraîner de légères modifications de l'état d'esprit chez certaines femmes, alors qu'elles ne pensent pas encore à la ménopause.
Le corps de la femme est en constante évolution depuis des décennies : les filles viennent au monde avec un nombre défini de follicules, à partir desquels les ovules seront formés plus tard. Au début, il s'agit de plusieurs millions de follicules. Leur nombre diminue au cours de la puberté pour atteindre 100 000 à 400 000 et diminue à chaque ovulation. Vers l'âge de 50 ans, tous les follicules sont épuisés. De ce fait, la production d'œstrogènes, dont les follicules sont responsables, diminue de plus en plus. La conséquence : les dernières menstruations, qui portent le nom de ménopause.
Vous pensiez probablement que le terme ménopause désignait l'ensemble du processus, y compris les bouffées de chaleur. Et bien, c'est faux. La ménopause est un moment bien précis et correspond uniquement à la durée des toutes dernières règles.
Péri, pré et postménopause : la ménopause se déroule par phases
Ce que nous appelons ménopause s'appelle en réalité la périménopause : la phase autour de la cinquantaine, où les bouffées de chaleur, les irrégularités du cycle, les yeux secs et autres apparaissent. « D'ailleurs, cela ne dure parfois que des semaines ou des mois », explique le Dr Bartens.
La période précédant le changement proprement dit est appelée préménopause. Durant cette période, les femmes ressentent souvent les premiers changements physiques, certaines voient leur cycle menstruel se modifier, d'autres – cf. ci-dessus – à d'autres endroits qui n'ont rien à voir avec les organes féminins. Enfin, une fois que tout est terminé et que le dernier saignement a eu lieu, nous passons à la postménopause : le corps se réajuste sur le plan hormonal, les troubles s'atténuent de plus en plus. Mais de nouveaux symptômes peuvent également apparaître, comme des intolérances au lactose ou aux cosmétiques, des problèmes de thyroïde, etc. Il est donc d'autant plus important d'être bien accompagnée par un médecin spécialiste pendant cette période, qui prendra les troubles au sérieux et les traitera si nécessaire.
Sexualité et contraception
Plus de règles, plus d'envie de faire l'amour ? C'est ce que beaucoup de femmes redoutent. Mais ce n'est pas si simple. « Les problèmes tels que la perte de libido, la sécheresse et autres symptômes étaient autrefois tabous. Aujourd'hui, on en parle », explique la gynécologue, le Dr Bartens. Ne pas avoir envie de faire l'amour peut être lié au changement. Mais ce n'est pas forcément le cas. Les causes possibles d'une baisse de la libido sont également la relation avec le partenaire ou l'attitude envers son propre corps. Elle conseille de discuter des troubles avec son gynécologue et de réfléchir aux possibilités d'aide.
Mais le fait est aussi que certaines femmes s'épanouissent vraiment sur le plan sexuel après le changement. Les préoccupations d'avant, telles qu'une grossesse non désirée, des creux de cellulite ou des bourrelets disparaissent. Maintenant, une seule chose compte pour elles : le plaisir d'avoir envie de sexe. (Si la muqueuse du vagin est douloureuse pendant les rapports sexuels parce qu'elle s'est amincie en raison du changement hormonal, une pommade contenant des œstrogènes peut aider.)
Pour savoir quel est le meilleur moment pour arrêter la contraception, mieux vaut en parler avec son gynécologue. La règle générale : si les dernières règles remontent à plus d'un an, la contraception n'est normalement plus nécessaire.
Autres avantages pour que cette nouvelle étape soit la meilleure de votre vie
Il a été démontré que le sport permet d'améliorer de nombreux troubles de la ménopause. De petites pauses et beaucoup de repos permettent également de soulager les symptômes. Une chose est sûre : la ménopause n'est pas un monstre qui vous prive de fertilité et vous transforme en raisin sec. « Elle offre la possibilité de changer certaines choses », dit le Dr Bartens.
C'est même une chance que votre propre corps vous offre, car les nombreuses hormones que les femmes produisaient pendant la première moitié de leur vie ne jouent plus qu'un rôle secondaire. Nous ne nous préoccupons plus autant des besoins des autres.
Un changement de perspective se profile donc à l'horizon. Une fois le brouillard hormonal dissipé, de nombreuses femmes se posent à nouveau, pour la première fois depuis la puberté, la question : que pourrais-je faire pour moi ?
Si vous voulez que votre ménopause se passe au mieux, le Dr Gruber vous conseille de « trouver un gynécologue spécialisé dans la ménopause. » Malheureusement, la ménopause n'est qu'effleurée dans la formation des médecins spécialistes, elle n'est pas enseignée de manière approfondie. C'est pourquoi les gynécologues ne connaissent souvent pas assez bien cette période particulière de la vie de chaque femme. Le mieux est de demander à votre gynécologue s'il a suivi une formation complémentaire spéciale ou de faire une recherche sur Internet pour trouver quelqu'un de spécialisé.
LE conseil à retenir : prenez soin de vous et demandez de l'aide si vous en ressentez le besoin. Le Dr Gruber dit : « Seule une âme saine peut vieillir sereinement. »
Je me décrirais comme ça : ouverte d'esprit, j'aime prendre le temps de réfléchir, j'ai besoin de me retrouver seule de temps et temps, je suis curieuse, plutôt drôle et, bien sûr, époustouflante.
L'écriture est ma vocation : à 8 ans, j'écrivais des contes de fées, à 15 ans des paroles de chansons « super cool » (que personne n'a jamais eu l'occasion d'écouter), au milieu de la vingtaine un blog de voyage, et maintenant des poèmes et les meilleurs articles de tous les temps !