Le céramiste Bruno Nakano brûle pour ces textures tactiles .

Le travail de Bruno Nakano est une fois de plus la preuve que dans le domaine du design, il est de plus en plus difficile de distinguer les objets utilitaires des œuvres d'art. Certains de ses objets sont des récipients qui servent de vase. D'autres sont des sculptures. Le fait qu'ils partagent tous le même langage formel et qu'ils se présentent dans des couleurs sourdes ne facilite pas la tâche de distinction.

Après avoir travaillé pendant des années dans le secteur de la publicité, le designer réalise aujourd'hui des pièces uniques ou de petites collections pour son propre label appelé Studio Mano. Il travaille principalement avec de la faïence ou de la terre cuite, en utilisant des techniques lentes et des outils simples. Il a récemment contribué à l'exposition collective "This is America" avec une collection de céramiques. Elle a particulièrement attiré mon attention parce que je me suis senti observé par elle : Chaque objet de la collection a des yeux et des traits qui lui donnent du caractère. Parfois, ce sont ceux d'un homme, parfois ceux d'un animal. Il n'est pas non plus possible de les classer avec précision. Ce que je peux dire, c'est que : Les personnages me font tous sourire d'une manière ou d'une autre.

Quand je demande à l'esprit créatif quelle pièce de sa collection il emporterait avec lui si un incendie se déclarait dans l'atelier et que tous les hommes et les animaux étaient sauvés, son choix se porte sur "Dotted Heads". Une pièce qui a deux visages à la fois.

"J'ai réalisé l'objet 'Dotted Heads' avec ma compagne", explique Bruno. "Elle m'a aidé à coller tous les petits points de structure. Je suis très reconnaissant de son aide et du temps que nous avons passé ensemble sur cette céramique. C'était un geste simple, mais aussi un rappel de la valeur du soutien dans une relation."

Pour Bruno, cette pièce en céramique représente l'unité entre lui et sa compagne. Il espère néanmoins que d'autres personnes pourront s'identifier à la figurine. Et c'est sans doute ce qui s'est passé : "Certains objets, y compris les 'Dotted Heads', ont déjà été vendus pendant la semaine du design. Je vends tous les autres sur mon site Internet ou via Instagram. Mais je peux aussi réaliser d'autres œuvres sur demande, pour le plaisir des gens."

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Comme les salons du meuble sont souvent frénétiques, je n'ai parfois pas d'autre choix que d'être bref. C'est pourquoi je n'ai posé qu'une seule question hypothétique aux designers du Salone de cette année : "Qu'emporterais-tu de ton atelier en cas d'incendie ?", afin de découvrir ce qui les passionne le plus. Vous trouverez ici d'autres articles de la série déjà publiés :

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