Les AirPods 4 d’Apple sont enfin là !

J’avoue, depuis que j’ai reçu les AirPods 4e génération d’Apple, je délaisse totalement mes Air+3 de Libratone et mes AirPods Pro 2. Je n’attendais pas grand-chose de la dernière mouture des écouteurs Apple, j’étais même certain qu’Apple ne se contenterait de faire ici qu’un peu de maintenance. Puisque la conception des AirPods leur permet de jouir d’une excellente popularité et que leurs ventes ne ralentissent pas, à quoi bon faire des efforts ? Je me suis bien trompé, voici pourquoi.

Apple à l’écoute de sa communauté pour le gabarit

Commençons par les choses importantes : Apple a de toute évidence jeté un œil à certains forums et pris à cœur les critiques sur les AirPods 3. Résultat, les AirPods 4e génération sont plus fins et tiennent mieux en place dans les petites oreilles.

La technologie embarquée par les AirPods 4 ne leur permet pas d’être aussi fluets que la deuxième génération, mais ils sont tout de même beaucoup plus perceptibles et agréables que leurs prédécesseurs. Le style élancé appartient lui aussi au passé.

Un boîtier réussi

Si mes attentes étaient aussi peu élevées, c’est parce qu’Apple avait mis en avant deux choses dans sa présentation : l’ANC (la réduction active du bruit) et le nouveau boîtier de charge. Commençons par ce dernier. Chez Apple, on avait les yeux brillants à l’évocation de ce boîtier, le plus compact jamais fabriqué et 10 % plus petit que son prédécesseur.

Je m’en moquais déjà royalement à l’époque et c’est toujours le cas : le petit boîtier du modèle précédent logeait sans peine dans mes poches de pantalon, même étroites. Recharger le boîtier sans fil est certes pratique, mais combien de personnes en auront réellement besoin ? En revanche, la fonction Localiser est super utile. Vu les gabarits toujours plus petits, ça va vraiment devenir indispensable, surtout pour moi qui ne suis pas très ordonné.

En fait, l’insistance autour du boîtier m’a rendu méfiant. Après avoir utilisé les AirPods 4 pendant quelques jours, je peux dire que j’aime leur format compact, mais que je ne remarquerais pas franchement 10 % de plus. La localisation est fiable et fonctionne comme sur les autres appareils Apple.

Dernier point, mais non le moindre : le chargement sans fil est pratique et efficace, surtout si vous possédez une Apple Watch avec « rondelle de recharge ». Je n’utilise cette dernière que rarement, car le boîtier glisse, et privilégie la recharge par câble. Et celle-ci est capitale, car la batterie constitue le point faible des AirPods !

Quatre heures d’autonomie, c’est trop peu

Si vous utilisez les AirPods 4 avec réduction active du bruit (et, soyons honnêtes, c’est pour ça qu’on les achète), la batterie rend l’âme au bout de 4 heures (4 heures et 4 minutes d’après mes mesures). C’est un peu maigre. Si vous téléphonez, cette durée diminue encore. Mieux vaut charger à fond le boîtier puisqu’il stocke suffisamment d’énergie pour quatre cycles supplémentaires, soit 20 heures d’écoute. Une fois les écouteurs déchargés, il faut patienter une heure pour qu’ils soient à 100 %. Si vous n’avez besoin que d’un peu de rab, ils se rechargent suffisamment en cinq minutes pour tenir environ une heure à volume moyen. C’est certes correct, mais cela ne me convient qu’à moitié parce que j’aime monter le volume. Si vous êtes comme moi, déduisez environ 20 % de toutes les données indiquées.

Passons à la caractéristique maîtresse des nouveaux AirPods 4 : la version avec ANC ! La version plus populaire (car confortable) des AirPods rattrape enfin le modèle Pro. Comment ça marche ? Grâce à une conception ouverte qui ne vous isole pas du monde extérieur avec du silicone ou des bouchons, les bruits parviennent à votre oreille en passant devant les AirPods. Il y a quelques années, Huawei avait tenté quelque chose de similaire avec les [FreeBuds 5](fr/s1/product/huawei-freebuds-5-anc-350-h-kabellos-Kopfhoerer-25202487), essai à demi transformé. Samsung a fait mieux avec ses [Galaxy Buds 3](de/s1/product/samsung-galaxy-buds3-anc-6-h-kabellos-kopfhoerer-46785728) qui ne montrent toutefois tous leurs talents qu’avec des produits issus de la même maison (comme les AirPods 4 d’ailleurs...).

Le son : trêve de modestie

Le boîtier, l’ANC... Tout y est passé, sauf le son. Apple a seulement évoqué le fait que la puce audio H2 équiperait désormais la version « classique » des AirPods.

Et quelle bonne idée ! Les hautes fréquences sont nettement plus détaillées que sur le modèle précédent. Le son relativement fin et parfois un peu monotone a laissé place à une richesse de détails qui rivalise largement avec la version Pro 2 des AirPods. La preuve avec Yellow de Coldplay.

Même constat pour les transitions d’instruments dans différentes tonalités. Cela s’entend un peu dans les chœurs polyphoniques ou au piano dans mon test. L’ensemble sonne plus aéré et donne moins l’impression d’être comprimé dans les petits écouteurs. Les AirPods ont aussi fait des progrès au niveau des basses, même s’ils ne rejoignent pas les Pro. Les basses sont beaucoup plus percutantes sans pourtant dominer le paysage sonore (Mark de Shahamen).

Comme les AirPods 4 ne bouchent pas les oreilles avec du silicone, les basses ont plus d’espace et ne pénètrent pas aussi profondément qu’avec les AirPods 2 Pro.

Les fonctionnalités des Pro ne sont plus exclusives

Ces détails et la puce H2 se remarquent aussi lors des conversations téléphoniques. Les AirPods 4 sont compatibles avec l’isolation de la voix, ce qui rend l’appel beaucoup plus agréable pour la personne à l’autre bout du fil. Le machine learning optimise en outre la distinction entre les voix et les bruits parasites. Lors d’appels FaceTime, le suivi des mouvements de la tête entre en jeu, donnant l’impression que mes interlocuteurs sont dans la même pièce que moi.

La puce H2 est aussi responsable de fonctionnalités anciennement réservées aux Pro comme l’excellent mode transparence. Je suis généralement bien content de pouvoir y renoncer et vais continuer en ce sens. En toute franchise, il faut toutefois admettre qu’Apple se débrouille mieux sur ce point que beaucoup de ses concurrents. Le mode transparence des AirPods 4 me donne vraiment l’impression de ne pas porter d’écouteurs et que les bruits extérieurs ne sont pas amplifiés artificiellement par des microphones.

Enfin, les AirPods normaux se commandent aussi par pincement au niveau de la tige pour mettre la lecture en pause, passer à la piste suivante, etc. Le geste de balayage qui permet de régler le volume sur les Pro ne fonctionne pas ci.

ANC : un bon début, des limites normales

Nous arrivons au cœur du sujet, qu’en est-il de la promesse ANC d’Apple ? En réalité, Apple ne se débrouille pas si mal. Certes, la réduction du bruit n’est pas aussi bonne que sur les AirPods Pro, mais c’est tout simplement impossible à cause de la conception des écouteurs. Néanmoins, ils atténuent bien les bruits basse fréquence (pas totalement, plutôt comme s’ils provenaient de la pièce d’à côté). J’ai été moins convaincu par le gommage des bruits haute fréquence, comme les voix ou les annonces dans les transports. Là, il faut vraiment augmenter le volume pour les recouvrir.

Apple ajoute à tout ça deux nouvelles fonctions. La première s’appelle « Volume personnalisé ». Les micros mesurent le bruit de votre environnement et baissent ou augmentent le volume de votre musique pour garantir votre tranquillité sans nuire à votre audition. Pour l’instant, ça fonctionne plutôt bien. Je suis moins fan de l’Audio adaptatif avec la réduction du bruit qui adapte le bruit en fonction de votre environnement. Soit je règle l’ANC au maximum, soit je le désactive complètement, je ne suis pas à quelques minutes d’autonomie près.