Giro Rincon
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Avec Magped, inutile de chercher à « crocheter » son pied à la pédale comme avec des cales. C'est la pédale qui vient au pied, magnétisme oblige.
À vélo, les pédales automatiques peuvent être déconcertantes, surtout pour moi, grand débutant, qui me suis retrouvé allongé sur la route après quelques mètres parcourus seulement. Alors qu'à droite, la pédale est enclenchée dans la chaussure, à gauche, ce n'est pas le cas. Bam, le sol ! Résultat des courses ? Guidon plié, genou droit défoncé. Rien de bien méchant ; après avoir remis le guidon en place, je parviens à emboîter chaussures et pédales.
Après quelques mètres, on comprend d'emblée toute la portée de ce type de pédales. La transmission de la puissance est optimale, surtout en montée, tout comme le contrôle du vélo. Cependant, je paie le prix de cette découverte lors des arrêts forcés aux intersections ou en forêt, face à un randonneur qui jaillit soudainement des buissons. D'une manière ou d'une autre, je peine à désenclencher les chaussures des pédales. C'est à ce moment-là que je me suis souvenu de certains commentaires de la communauté sur mon dernier article concernant les pédales à cales automatiques.
Il doit y avoir un système permettant un meilleur contrôle et une transmission de la puissance sans se mettre en danger, ou bien ? Justement, la société Magped a mis au point une pédale à aimant, et non à ressort, déclinée en quatre versions ; Sport2, Enduro, Road et Ultra. Je me suis offert la version d'entrée de gamme, la Sport2, pour environ 100 CHF.
La pédale, dont les broches peuvent être modifiées au besoin, embarque trois roulements à billes. La hauteur de l'aimant est réglable grâce à un ressort en polymère intégré. Selon le fabricant, la chaussure est maintenue sur la pédale par un aimant doté d'une force d'attraction de 18 kilogrammes maximum – puissance à choisir à l'achat – agissant principalement de façon verticale et facilitant le relâchement latéral sans résistance notable. De même, un détachement rapide et facile vers le haut est possible en cas de situation critique.
Trois puissances d'aimant disais-je :
Les plaques en acier inoxydable, qui se fixent sur n'importe quelles chaussures de vélo compatibles SPD à l'aide de deux ou trois vis selon le modèle, s'adaptent sans problème à mes Rincon de Giro.
Le week-end dernier, le ciel est dégagé, le thermomètre affiche 20 degrés ; une météo parfaite pour faire du gravel bike. J'en profite donc pour installer les nouvelles pédales magnétiques 150N. Quelques mètres et je suis conquis. Je n'ai rien à redire sur mes 30 kilomètres parcourus : en ligne droite et en montée, la sensation est très bonne, les chaussures restent connectées aux pédales. Ce n'est que sur un terrain très bosselé en descente que je perds le contact avec les Magpeds à quelques reprises. C'est un peu ennuyeux, mais normal, ce modèle n'était pas conçu à cet effet. Ou alors, j'aurais dû opter pour la variante 200N, plus puissante.
Et qu'en est-il de la sécurité ? Après deux heures de route, j'oublie complètement les pédales, dont l'enclenchement se fait sans effort, surtout sur le côté, la résistance de l'aimant vers le haut étant un peu plus forte. En arrivant à la maison, je suis trempé, mais de transpiration, pas de sueurs froides.
Je suis conquis par cette technologie. Il est clair que je ne suis pas un cycliste chevronné, habitué aux chaussures automatiques à cales. Nino Schurter ou Marc Hirschi ne gagneront certainement pas les classiques ou de médailles olympiques avec des pédales magnétiques. Mais pour mes voyages semi-ambitieux, elles suffisent amplement. La prochaine fois, j'essaierai peut-être les Magped Ultra 200N, censées offrir une bonne adhérence même en descente.
*Nous ne savons toujours pas si ce produit sera disponible sur Galaxus. Nos collègues du Category Management font tout ce qu'ils peuvent.
Ancien journaliste radio devenu fan de story telling. Coureur confirmé, adepte du gravel bike et débutant en haltères de toutes tailles. Quelle sera ma prochaine étape ?