UE Megaboom 4
20 h, Fonctionnement sur batterie
En juin, Ultimate Ears présentait sa nouvelle collection d’enceintes. Parmi elles se trouvait la Megaboom quatrième génération, très réussie malgré des changements minimes par rapport au modèle précédent.
Il y a presque cinq ans, la filiale de Logitech Ultimate Ears (UE) sortait la Megaboom 3, une enceinte alors désignée comme « portable », bien que plus puissante qu’un haut-parleur standard. Aujourd’hui, UE sort la quatrième itération de la Megaboom.
La Megaboom se retrouve prise en sandwich au milieu de la collection standard UE : elle est plus grande que la Boom, la Wonderboom et la Roll, aujourd’hui arrêtée, mais plus petite que les modèles récents comme l’Hyperboom, l’Epicboom et l’Everboom sortie cette année. La Megaboom a donc en quelque sorte le cul entre deux chaises et elle ne mérite pas cette place.
Sa forme cylindrique vous parle sûrement, la Megaboom se distingue en effet à peine du modèle précédent sur le plan esthétique. Ses dimensions sont identiques (87 mm de diamètre, 225 mm de haut) et elle pèse 10 g de plus que la Megaboom 3. La finition est impeccable, le socle et le panneau de commande sont enrobés de silicone, le corps est revêtu de mesh certifié IP67 (en eau douce et pendant max. 30 minutes). Il ne faut pas me le dire deux fois : je me suis empressé d’immerger la Megaboom 4 dans le lac Balaton et, comme vous le voyez, l’enceinte est bonne nageuse.
Il y a bien une différence visible : les gros boutons pour le volume ne sont plus ton sur ton, mais arborent une couleur contrastante. En haut se trouvent les boutons de démarrage, d’appairage et évidemment le « Magic Button » qui permet de gérer la musique (passer/chercher, lecture/pause) ou de lancer votre appli de streaming. Les boutons ont tous un point de pression très agréable, ils ne sont pas trop sensibles et ne requièrent pas non plus une force herculéenne.
Mais pour ça, il faut d’abord télécharger l’application UE pour Android ou iOS et la connecter à votre service de streaming de prédilection. Bonne surprise : Spotify est dans la liste des options, ce qui n’était pas le cas sur l’Everboom lors de mon test il y a tout juste un mois. Peut-être qu’UE a sorti une mise à jour depuis.
Pas de révolution à l’intérieur de l’appareil non plus. On retrouve les deux transducteurs full range de 4 Ohm et des radiateurs passifs de 2,5 × 3,4 pouces similaires. Le volume maximal est pratiquement identique (91 dB au lieu de 90 dB). Même l’autonomie de la batterie est toujours indiquée à 20 heures d’après UE ; l’enceinte a même tenu 90 minutes de plus dans mes tests avant d’annoncer « critical battery, please charge ». Il suffit d’appuyer simultanément sur les gros boutons plus et moins à l’avant pour savoir où en est la batterie. Si la réalité excède les prévisions du fabricant, certains modèles concurrents tiennent plus longtemps.
Seule la modification de l’arrière vaut la peine d’être mentionnée : un rabat en silicone cache un port USB-C. Beau progrès puisque la version 3 de la Megaboom embarquait un micro-USB standard. UE fournit donc évidemment un câble USB-C vers USB-C et un guide de démarrage rapide, mais pas de bloc d’alimentation... Spartiate, mais acceptable.
Malgré cette pause, les différences entre les enceintes sont donc minimes, comme vous l’aurez constaté. Mais qu’en est-il du son ? UE vante un « son puissant, clair et immersif à 360° avec des basses rugissantes ». Et c’est là que se trouvent les différences ! UE insiste sur les radiateurs passifs, plus doux dans la version 4. Cela permet d’obtenir une musique plus riche en basses, mais sans exagération ni distorsion. Les différences sont-elles cependant suffisantes pour passer au modèle supérieur ?
Je commence par écouter New Kid in Town des Eagles. Même si j’ai hâte d’entendre la puissance des basses, une enceinte doit, à mon sens, avoir aussi d’autres qualités. Je veux pouvoir écouter de tout, pas juste de l’électro avec beaucoup de basses. Et, contrairement à des écouteurs, je ne cherche pas qu’un rendu précis, je veux de la chaleur et de l’enthousiasme. Après tout, il s’agit d’une enceinte de fête pour pique-nique, pas d’un moniteur de studio avec lequel produire de la musique.
La Megaboom parvient à donner leur place à tous les instruments, sans en privilégier un, malgré des basses puissantes. Sauf si la chanson a été enregistrée intentionnellement ainsi. Les voix plutôt discrètes de Glen Frey et de ses copains sont bien mises en valeur et audibles, même si on appuie allégrement sur le bouton plus. Les enceintes Bluetooth perdent fréquemment en précision et en fidélité du son lorsque le volume augmente. C’est là que la différence avec le modèle précédent est la plus flagrante : si la version 3 s’efforçait en vain de livrer une telle richesse des détails, notamment pour les voix basses et les sons à haute fréquence, la Megaboom 4 s’en sort très bien.
Passons à la promesse d’UE de « basses rugissantes sans exagération ni distorsion ». Je passe Radical de Dyro & Dannic pour le vérifier. Commençons par la bonne nouvelle : les basses sont vraiment puissantes. On en prend plein les oreilles, mais elles restent très précises, ne sont pas écrasantes et accompagnent le morceau là où il faut.
Cela dit, l’absence d’exagération ou de distorsion est, à mon avis, surtout due au fait que les basses sont sur la retenue à volume élevé. On les entend clairement perdre en puissance lorsqu’on augmente fortement le volume. Certes, on évite ainsi la dégradation de la précision, mais on prive aussi la musique d’un élément important. Les basses ne se coupent pas complètement, mais on entend la différence. Le modèle précédent n’avait pas ce défaut, mais les basses crépitaient à volume élevé, noyant purement et simplement tout le reste.
Bien entendu, UE fournit également une application gratuite pour la Megaboom 4, la même que pour la plupart des autres enceintes UE. Elle permet d’allumer l’enceinte à distance, c’est-à-dire sans appuyer sur le bouton de l’appareil. Difficile de dire l’impact sur la batterie, mais ça ne peut pas être très bon puisque l’enceinte doit toujours être à proximité. On y trouve aussi un égaliseur avec divers préréglages, pour les basses, les podcasts, les voix, etc. Et vous pouvez évidemment jouer avec les différents curseurs.
On retrouve par ailleurs la fonction mégaphone, comme sur l’Everboom. Appuyez sur l’icône mégaphone, parlez dans votre téléphone portable et votre voix retentira dans l’enceinte. Cool et pratique si vous devez vous faire entendre lors d’un barbecue en forêt. Le décalage n’est que d’une fraction de seconde.
Dernier point : vous pouvez connecter différentes enceintes UE (peu importe le modèle) par un simple Drag&Drop sur l’appli. Les enceintes sont détectées automatiquement et affichées sous forme de petites icônes. Faites glisser ces dernières vers le milieu ; vous entendrez alors le son de l’appairage et votre musique sortira instantanément de plusieurs directions (jusqu’à 150 d’après UE !).
Commençons par préciser que si vous possédez une Megaboom 3, qu’elle remplit son office et que transporter un câble archaïque pour un seul appareil ne vous agace pas, vous n’avez aucun besoin de la Megaboom 4.
Mais, à mes yeux, la Megaboom 4 est la gagnante secrète de la nouvelle gamme d’UE. Pour un tel prix, le son est puissant et, à ma grande surprise, assez nuancé. J’entends une nette différence de raffinement par rapport au modèle précédent ou à la petite Boom 4, ce qui est assez étonnant vu que le matériel est quasi identique à celui de la Megaboom 3.
À cela s’ajoute la facilité de transport puisqu’elle n’est ni trop lourde, ni trop grande. Elle peut même s’aventurer dehors grâce à sa certification IP et ses finitions. UE renonce aux fioritures superflues, mais une batterie amovible aurait été appréciable, comme sur l’Xtreme 4 de JBL. À part ça, c’est une réussite et un excellent rapport qualité-prix.
Pro
Contre
Depuis que j'ai découvert comment activer les deux canaux téléphoniques de la carte RNIS pour obtenir une plus grande bande passante, je bricole des réseaux numériques. Depuis que je sais parler, je travaille sur des réseaux analogiques. Un Winterthourois d'adoption au cœur rouge et bleu.