« Microsoft Flight Simulator 2024 » à l’essai : une expérience laborieuse
En coulisse

« Microsoft Flight Simulator 2024 » à l’essai : une expérience laborieuse

Kevin Hofer
21/11/2024
Traduction: Alassane Ndiaye

C’est la première fois que je joue à « Microsoft Flight Simulator ». Le démarrage est brutal, mais cela n’est que partiellement dû au jeu. Le témoignage d’un novice.

Enfant, j’étais toujours impressionné lorsque j’entrais dans la cave de mon oncle. Il avait en effet Microsoft Flight Simulator. Je voulais absolument jouer à ce jeu, et à fond. Malheureusement, cela ne s’est jamais produit. Jusqu’à ce jour. Comme le tsar de l’aviation Simon est vacances, j’ai le droit de m’asseoir derrière le volant, que je me suis procuré spécialement pour l’essai.

Des débuts prometteurs

Je décolle le lendemain de la sortie du jeu. Heureusement, car celle-ci s’est déroulée tout sauf sans accroc (site en allemand). Beaucoup n’ont même pas pu jouer au jeu et ont échoué dès le téléchargement. Chez moi, ça se passe mieux. Je dois certes patienter quelques minutes lors du premier lancement, mais je peux ensuite me lancer.

J’attends avec impatience le départ derrière mon volant de commande.
J’attends avec impatience le départ derrière mon volant de commande.
Source : Kevin Hofer

En tant que noob, je choisis le mode carrière, car il me permet de me familiariser progressivement avec les commandes. Je prends mon Turtle Beach Velocity Flight et j’essaie de me frayer un chemin à travers les menus. Cela ne fonctionne pas et j’utilise donc la souris et le clavier.

Je commence par me créer une pilote à partir de divers préréglages et je l’habille.

Ma pilote.
Ma pilote.
Source : Kevin Hofer

Ensuite, je choisis mon aéroport de départ – Alessandria, en Italie – et je commence ma carrière de pilote en herbe. Pour cela, je dois passer mon brevet de pilote privé. En route pour les tutoriels, où ma frustration commence.

Je peux obtenir divers brevets.
Je peux obtenir divers brevets.
Source : Kevin Hofer

Crash dû à un mauvais contrôle

Lors de la formation, j’apprends les bases : où trouver les commandes, comment les utiliser ou comment contrôler la caméra. Bien que j’aie choisi ma manette de pilotage comme unité de commande principale, je ne peux pas effectuer certains réglages de la caméra ou les actions sur la manette ne sont pas reconnues comme telles.

Ainsi, à un moment donné, je dois regarder un instrument. Bien que j’oriente la caméra dans cette direction, le jeu ne l’enregistre pas. Ce n’est que lorsque j’utilise un clavier pour le contrôle que cela fonctionne. Pour avancer dans les tutoriels, je dois sans cesse recourir à la commande clavier. Et c’est franchement énervant.

Lorsque je me retrouve pour la première fois dans les airs, le vol offre une merveilleuse sensation de liberté. J’en veux encore plus. Mais dès la leçon suivante sur les paramètres de performance, c’est la désillusion. Bien que je puisse utiliser le levier d’accélération de ma manette de pilotage dans le jeu, ça ne m’aide pas. Je dois à nouveau recourir au clavier. À quoi me sert ma super manette ?

Mais j’actionne bien l’accélérateur ? Le jeu ne reconnaît pas mes entrées sur le Turtle Beach Velocity Flight.
Mais j’actionne bien l’accélérateur ? Le jeu ne reconnaît pas mes entrées sur le Turtle Beach Velocity Flight.
Source : Kevin Hofer

Je rencontre le même problème lorsque je suis initié au roulage, c’est-à-dire à la conduite de l’avion au sol. Si j’accélère, rien ne se passe, je ne peux doser la vitesse qu’à l’aide du clavier. Au moment d’amorcer l’atterrissage, je ne peux même plus monter ou descendre et je m’écrase au sol. Il est clair que quelque chose ne va pas avec ma manette.

Rien ne va plus et je me crashe.
Rien ne va plus et je me crashe.
Source : Kevin Hofer

Même les mises à jour, le redémarrage et autres n’aident pas. Dommage !

Avec la manette, ça marche, mais c’est loin d’être parfait

Je veux absolument passer mon brevet de pilote privé. Je grince donc des dents en sortant ma manette standard pour me familiariser avec la commande. Les tutoriels fonctionnent parfaitement et au bout de vingt minutes, je suis dans les airs pour la première fois. Magnifique. Pourtant, l’ambiance n’est pas la même que la première fois avec le manche de commande.

Ça marche avec une manette standard, mais c’est deux fois moins amusant.
Ça marche avec une manette standard, mais c’est deux fois moins amusant.
Source : Kevin Hofer

Après avoir réussi tant bien que mal mon brevet de pilote privé, j’effectue mes premières missions. Les vols sont certes amusants, mais j’aurais aimé que le développeur fasse preuve de plus d’imagination. Presque toutes mes premières missions se déroulent selon le schéma suivant : des amis de la direction de l’aéroport veulent voir les environs depuis le ciel et je suis leur pilote. Après la cinquième annonce de ce genre, je connais le texte par cœur. Je veux juste voler. Je peux certes ignorer cette étape, si j’accepte de renoncer à des points supplémentaires.

Réussi !
Réussi !
Source : Kevin Hofer

De temps en temps, les temps de chargement viennent ternir l’ambiance. Ceux-ci sont liés aux difficultés de démarrage du jour de lancement. Selon le chef d’Asobo Studio, Sebastian Wloch, ils sont dus à des faiblesses dans le système de cache de la base de données. Au moins, je peux jouer et les temps de chargement ne sont pas trop longs non plus. Je pense que je suis simplement habitué à la vitesse du SSD lors d’une installation locale. Avec ma connexion Internet de 500 Mbit/s, les temps de chargement sont tout de même raisonnables.

Vol de plaisance au-dessus du lac de Neuchâtel.
Vol de plaisance au-dessus du lac de Neuchâtel.
Source : Kevin Hofer

Les temps de chargement des textures sont également longs, même pour le noob que je suis. Je suis de toute façon constamment débordé lors des vols. De plus, mon CPU (Ryzen 5800X3D) et mon GPU (Radeon RX 6800 XT) ne sont pas utilisés à pleine capacité et j’ai souvent des saccades. Le jeu présente également de nombreuses anomalies. Par exemple, des arbres dans les bâtiments ou des bateaux sur la terre ferme. Sur le plan technique, Microsoft Flight Simulator 2024 pourrait définitivement faire mieux.

Je veux plus, mais vraiment !

Malgré mes débuts difficiles et ceux de Microsoft Flight Simulator 2024, je veux continuer. Voler devient un vrai plaisir, après quelques heures. Car en principe, le simulateur de vol fait beaucoup de choses correctement. Les tutoriels sont compréhensibles et courts. En très peu de temps, je décolle pour la première fois et je peux piloter des missions. Je veux absolument obtenir les autres brevets. Mais pour l’instant, je vais céder mon système de commande pour m’en procurer un nouveau, car c’est le seul moyen d’apprécier vraiment le jeu. D’ici là, les plus gros problèmes seront peut-être résolus.

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Photo d’en-tête : Kevin Hofer

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La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.


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