Critique

« Thronefall » : un super jeu tactique à petit prix

« Thronefall » est un mélange de tower defense et de simulation de construction. Cela semble compliqué, mais ça ne l’est pas. Les quatre niveaux sont tout simplement agréables et parfaits pour s’amuser de temps en temps.

L’époque où j’avais des heures et des jours pour construire des empires dans Civilization ou mener des batailles épiques dans Age of Empires est révolue. Je suis donc d’autant plus heureux de trouver un jeu de la catégorie « micro-stratégie ». Thronefall en fait partie. Je l’ai terminé en à peine dix heures et y ai pris beaucoup de plaisir.

Thronefall vient du petit Studio Grizzly Games allemand, connu notamment pour Islanders (voici le lien Steam vers le jeu). La dernière sortie de l’équipe de Grizzly Games est disponible depuis début août dans une « early edition » de quatre niveaux.

Qu’est-ce qui vous attend dans « Thronefall » ?

Un niveau dans Thronefall se compose de plusieurs manches. Au début, je n’ai que quelques pièces d’or. Je les utilise pour construire le donjon, c’est-à-dire le centre de mon château. Celui-ci ne doit en aucun cas être détruit par des unités ennemies. En tant que roi, pour combattre les adversaires, je choisis mon arme. Pour que cela ne reste pas un one-man-show, je peux utiliser d’autres pièces d’or pour construire des casernes qui « produisent » des archers, des chevaliers ou d’autres unités pour le combat rapproché ou à distance.

Pour ne pas manquer de pièces d’or, je dois agrandir mon château et construire de nouvelles maisons. Ces dernières me rapportent de l’or à chaque tour. Les ports, les fermes, les moulins à vent et les mines d’or me rapportent aussi de nouvelles pièces d’or.

Voici mon château à un stade avancé : on peut voir quelques tours de défense, des casernes et le port pour la production d’or.
Voici mon château à un stade avancé : on peut voir quelques tours de défense, des casernes et le port pour la production d’or.
Source : Capture d’écran : Martin Jungfer

Le problème : après l’extension de ma colonie le jour vient la nuit. Dans l’obscurité, des vagues d’ennemis avancent vers mon château. Il y a des oiseaux ressemblant à des drones, des gros monstres avec d’énormes massues, des archers ou des hordes grouillantes de grenades roulantes. Pour les arrêter, je mise sur des palissades en bois et des tours de défense, en plus des groupes de combat auxquels je fais appel. Je peux les renforcer avec plus d’or. C’est ainsi que je me prépare à affronter des adversaires de plus en plus dangereux au fil des tours.

La nuit, des ennemis avancent sur mon château. Ici, mes archers combattent les envahisseurs à distance. Mes chevaliers arrêtent l’adversaire à la palissade.
La nuit, des ennemis avancent sur mon château. Ici, mes archers combattent les envahisseurs à distance. Mes chevaliers arrêtent l’adversaire à la palissade.
Source : Capture d’écran : Martin Jungfer

Comment est le gameplay ?

Sur mon Mac Mini, je joue à Thronefall avec le clavier. Avec les touches fléchées, je contrôle le roi, qui construit des infrastructures le jour et part au combat la nuit. En maintenant la touche Maj enfoncée, il chevauche plus rapidement. Avec la touche de contrôle, je peux regrouper mes chevaliers ou mes archers autour de moi et les amener sur le lieu de l’action. La barre d’espace est ma touche d’action la plus importante. Elle me permet de manier l’épée au combat. Pendant la journée, la barre d’espace démarre une amélioration de bâtiment ou une nouvelle construction.

Pour m’aider un peu, Thronefall me dit à chaque tour quel type d’adversaire et le nombre que je devrais affronter. Cela me permet de positionner les troupes en conséquence ou, avec mes moyens financiers limités, de construire des tours au bon endroit.

Il y a trois choses qui rendent le jeu rapidement compréhensible et donc attrayant pour le joueur occasionnel que je suis :

  • je dois choisir une arme avant un niveau ; pendant le jeu, je n’ai plus le choix. Cela permet de se concentrer sur le combat ;
  • je ne vois que la partie de la carte où je me trouve. Certes, cela me laisse parfois dans l’ignorance de ce qui se passe ailleurs, mais évite de me distraire ;
  • où construire quoi est déjà défini, qu’il s’agisse d’un barrage ou d’un bâtiment agricole. Il ne me reste plus qu’à décider dans quel ordre j’agrandirai mon château.
Dans le tutoriel, je construis mon premier donjon, le centre de mon château. Ici, j’apprends que je n’ai pas besoin de décider beaucoup de choses par moi-même. Pour sept pièces d’or, je pourrais acheter une amélioration.
Dans le tutoriel, je construis mon premier donjon, le centre de mon château. Ici, j’apprends que je n’ai pas besoin de décider beaucoup de choses par moi-même. Pour sept pièces d’or, je pourrais acheter une amélioration.
Source : Capture d’écran : Martin Jungfer

Pour que Thronefall garde tout son attrait même après avoir remporté les quatre niveaux, les développeurs ont intégré des bonus et des quêtes. Par exemple, on me motive pour remporter la victoire avec une arme particulière. Ou je choisis la « provocation du dieu tortue » comme difficulté supplémentaire. Ainsi, les ennemis ont plus d’endurance, mais en échange je reçois plus de points d’expérience si je les ai quand même vaincus.

Graphisme et son

Les graphismes rappellent des jeux comme Outlanders (que j’ai brièvement présenté ici). Ils sont simples, mais charmants dans les détails. J’aime voir le manteau de mon roi flotter au vent lorsque j’éperonne virtuellement mon cheval.

Le son fait naître une ambiance médiévale. Le jour, dans mon château, j’entends les poules caqueter ou le forgeron forger des épées. La nuit, le son devient plus sombre et accompagne les combats que je mène contre les envahisseurs.

Verdict

Thronefall vous décevra si vous êtes habitué à jouer pendant 100 heures ou plus aux blockbusters stratégiques. Le jeu est trop petit et manque de défi pour cela. J’ai rapidement trouvé le bon équilibre entre les investissements qui me rapportent plus d’or et ceux qui me permettent d’améliorer mes capacités de défense. Les combats offrent néanmoins suffisamment de variété. J’aime le fait qu’en tant que roi, je sois à la fois le maître d’œuvre de la tactique, mais que je doive également me battre en première ligne pour protéger mon château.

Jusqu’à présent, la carte est claire, il n’y a que quatre niveaux.
Jusqu’à présent, la carte est claire, il n’y a que quatre niveaux.
Source : Capture d’écran : Martin Jungfer

Thronefall est un jeu tout à fait à mon goût. Actuellement, vous ne trouverez probablement pas de meilleur jeu de stratégie pour si peu d’argent sur Steam. Espérons qu’il y aura bientôt d’autres niveaux.

La perle de micro-stratégie « Thronefall » est actuellement disponible pour bien moins de dix euros ou francs suisses sur Steam. Le jeu est disponible sur MacOS et Windows.

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Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport. 

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