AI-Act : le livre de règles européen sur l'intelligence artificielle est adopté
Le "AI Act" est introduit. Elle doit permettre de mieux réglementer l'intelligence artificielle dans l'Union européenne. Le Parlement et les États membres de l'UE se sont mis d'accord sur ce point. Mais certains points de la loi font encore l'objet de critiques.
Le Parlement européen a donné son feu vert. La loi sur la réglementation de l'intelligence artificielle, dite AI-Act, est adoptée. Il s'agit de la première loi de ce type au monde, selon des sources parlementaires de l'UE. Lors du débat précédent, le député Brando Benifei a déclaré que cela permettrait de "réduire les risques, de lutter contre la discrimination, de garantir la transparence et de créer des opportunités" .
Le vote a été sans équivoque : 523 parlementaires ont approuvé le projet de loi et seuls 46 l'ont rejeté. C'est assez surprenant, car le projet de loi qui a été divulgué fin janvier a provoqué une levée de boucliers au Parlement. Il accordait aux États membres beaucoup plus de droits en matière de surveillance biométrique que ceux qui leur avaient été accordés lors des négociations précédentes.
Pour en savoir plus sur l'AI Act et ce débat, consultez cet article :
La surveillance biométrique reste la pomme de discorde
En principe, la loi catégorise l'utilisation de l'intelligence artificielle en quatre catégories : risque minimal, risque faible, risque élevé et risque inacceptable. Plus le risque est élevé, plus le nombre de cas d'utilisation autorisés est faible. Par exemple, des choses comme le "scoring social" sont généralement interdites. Par "scoring social", on entend les algorithmes qui évaluent le comportement social des personnes. D'autres détails mineurs apparaissent dans la mise en œuvre.
L'interdiction de la surveillance biométrique reste un sujet de discussion : les autorités de sécurité seront autorisées à utiliser la surveillance biométrique à distance dans certaines circonstances. Les critiques font valoir que la loi ne définit pas clairement ce qu'il faut entendre par le terme "a posteriori". Il peut s'agir d'une fraction de seconde, ce qui équivaut de facto à une surveillance en temps réel, ce qui est interdit.
La loi entrera en vigueur à la mi-avril par une publication officielle au Journal officiel. Les Etats membres de l'UE auront ensuite six mois pour retirer de la circulation les systèmes d'intelligence artificielle interdits. Douze mois supplémentaires sont prévus pour l'adaptation des nouvelles réglementations pour les "systèmes d'IA généraux", et 36 mois pour les systèmes d'IA à "haut risque". Il faudra donc attendre des années avant que la loi ne soit appliquée de A à Z.
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