Bonnes habitudes santé : défi Pilates au mur sur un mois
Je décide de faire une séance quotidienne de Pilates mural pendant un mois. Vais-je tenir le coup ? Ma forme physique, ma force et ma souplesse seront-elles meilleures après 30 jours ? À la fin du challenge, je constate quelque chose d’étonnant.
J’hésite un instant avant d’appuyer sur le bouton de téléchargement de l’appli de Pilates. Car en l’installant, je fausse certainement mon algorithme et je peux m’attendre à recevoir un déluge de publicités pour des programmes de perte de poids, des applis sportives, des coachs qui garantissent une vie meilleure et plein d’autres contenus tout aussi énervants. Et « clic » ; mon algorithme est foutu pour toujours. J’espère au moins que cela en vaudra la peine.
Mais reprenons depuis le début : mon amour du sport est de nature instable. J’ai des phases où je fais beaucoup de sport, puis d’autres, plus paresseuses, comme en ce moment. Rien de bien dramatique. Mais il vaut mieux que ces périodes de flemme ne durent pas trop longtemps ! Pour les prochaines semaines, je me fixe donc un entraînement très court, mais régulier, de Pilates au mur.
Premier jour : un début difficile
Par manque de temps, je me lance dans ce défi sans préparation. Je ne sais même pas encore quelle paroi utiliser pour m’entraîner. Figurez-vous que trouver un pan de mur inoccupé n’est pas si évident. Je suis obligée de me rabattre sur la porte du salon, fermée. Comme je n’arrive pas à remettre la main sur mon tapis de yoga, je place tout simplement un tapis de sol devant la porte. Je remarque vite que ce n’était pas la meilleure des idées. En effet, le tapis n’arrête pas de glisser et la porte émet des craquements et des grincements angoissants qui pourraient annoncer un effondrement imminent. Mais peu importe, aujourd’hui, c’était un peu la course. Je tâcherai de mieux m’organiser demain.
Premier bilan : je suis ravie de la facilité avec laquelle je peux commencer à utiliser l’appli gratuite. Il m’a suffi de refuser l’abonnement payant proposé et le tour était joué. Pour ne pas perdre de temps à trouver la perle rare dans le nombre incalculable d’applis de Pilates proposées de l’App Store, je choisis d’installer celle qu’une de mes amies m’a conseillée.
On entre très vite dans le vif du sujet : premier jour, sept exercices. L’appli alterne systématiquement entre 40 secondes d’exercices et 15 secondes de pause. Le timing parfait : j’ai toujours le temps de replacer mon tapis inadapté contre la porte inadaptée. Les exercices sont presque tous en appui sur les épaules. Je travaille surtout les abdominaux, mais les bras, les jambes, les fesses et le dos sont également mis à contribution. Les 40 secondes passent assez vite, les exercices sont faciles à reproduire et le fait de ne pas savoir ce qui va suivre rend le tout divertissant. J’aime bien ! Je trouve que je me suis plutôt bien débrouillée pour mon premier entraînement de cinq minutes.
Deuxième jour : tout ira mieux, ou pas ?
Après un premier entraînement dans la précipitation, je veux prendre plus de temps pour me préparer aujourd’hui. En d’autres termes : je dois trouver un pan de mur pour m’entraîner et remplacer le tapis glissant par mon tapis de yoga. Je me mets à la recherche d’un mur adéquat. Après quelques petits changements dans mon appart, je l’ai enfin trouvé et je me lance. Les exercices ressemblent à ceux d’hier et j’en viens rapidement à bout.
Troisième jour : les conditions idéales sont désormais réunies
Heureuse d’avoir trouvé un endroit sans risque de glissade, je reconnais déjà certains exercices. Ils sont plus faciles à réaliser. Sinon, la séance d’entraînement reste variée grâce à l’enchaînement des différents exercices. Chaque session est si courte qu’elle ne me demande aucun effort.
Quatrième jour : premiers effets malgré des exercices ultracourts
Ces derniers jours, j’ai un peu senti mes muscles, surtout ceux qui sont habituellement moins sollicités. Cela dit, c’est supportable, je ne force donc pas. Je m’en réjouis, car avec si peu d’efforts dans la journée, je craignais que cela ne serve à rien. Les séances de sport sont si courtes qu’il est presque impossible de trouver une excuse pour ne pas les faire. Je peux même faire les quelques exercices à la va-vite le soir si je les ai zappés pendant la journée. Comme aujourd’hui : j’ai quand même pris ces cinq petites minutes pour faire les exercices juste avant de filer à mon rendez-vous.
Cinquième jour : exercices répétés tous les deux jours
Les légères courbatures (si c’en était) ont disparu. En revanche, j’ai l’impression d’avoir plus de muscles. Mon corps a dû s’habituer à faire du sport. Super, c’est allé plus vite que prévu ; surtout compte tenu de la courte durée des exercices chaque jour. Les exercices se répètent tous les deux jours. Y’en aura-t-il d’autres ? Comme l’application est gratuite, je ne pense pas. Mais cela ne fait rien, ces exercices me suffisent pour les 30 jours du défi. S’il durait plus longtemps, c’est vrai qu’une plus grande variété serait appréciable.
Bilan de la première semaine
Il n’y a pas un jour où je regrette de m’être lancé ce défi. L’appli propose les bases : des exercices simples, faciles à reproduire. Je n’ai aucun mal (du moins jusqu’à présent) à trouver les cinq minutes nécessaires par jour. J’ai l’impression que l’entraînement porte ses fruits quelques jours seulement après avoir commencé.
Deuxième semaine : je suis (encore) motivée
J’ai passé ma première semaine haut la main, le tout reste maintenant de rester motivée. J’avoue que j’ai complètement ignoré l’appli le premier jour de la deuxième semaine... Il n’en est donc rien de « je trouve toujours cinq minutes ». Le huitième jour, le moment opportun a tout simplement fait défaut. Le lendemain, je veux me rattraper et je fais une double séance d’entraînement.
Le reste de la semaine se déroule comme la première. Mais c’est vrai que les exercices commencent un peu à m’ennuyer. L’effet de surprise initial a disparu, ce qui n’est pas plus grave que cela, mais quand même. Je varie les exercices à ma guise. Je m’en tiens aux 40 secondes, mais je fais également d’autres exercices de Pilates qui me sont bénéfiques.
Bilan de la deuxième semaine
La brièveté des exercices permet de s’y tenir et de rattraper un jour si nécessaire. Je constate déjà une nette différence : les bras, les jambes, le ventre ; tout me semble plus ferme. J’entre dans la routine, je fais la séance d’exercices quotidienne (en général) rapidement, sans vraiment me forcer.
Troisième semaine : ma discipline faiblit
Cette semaine, je dois faire face à un grand classique : je suis moins concentrée et moins motivée. À partir du 17e jour, mon expérience est remise en cause, car je trouve chaque jour une bonne excuse pour ne pas faire ma séance de Pilates. C’est ainsi que je zappe mes exercices trois jours de suite. Soit je n’avais pas le temps, soit je n’étais pas d’humeur et, je dois l’admettre, un jour, j’ai tout simplement oublié.
Après avoir séché le Pilates au mur pendant trois jours, je me ressaisis. Après tout, je venais de faire de grandes déclarations genre « tout le monde trouve ces quelques minutes tous les jours et il n’y a pas d’excuses qui valent pour ces cinq petites minutes ». Eh bien si, il y en a tout de même : la mauvaise volonté, la paresse, l’inertie, etc. Je me rattrape en faisant le double du programme les trois jours suivants. Heureusement, sans trop de difficultés. Une fois en place, faire une deuxième session ne change pas grand-chose.
Bilan de la troisième semaine
Mon expérience a failli tourner au désastre, mais j’ai réussi à redresser la barre. L’enseignement que j’ai tiré de cette semaine : même si les exercices me prennent peu de temps, il y a des jours où je n’arrive tout simplement pas à les caser dans mon emploi du temps.
Quatrième semaine : le Pilates au mur fonctionne aussi sans mur
Ce n’est pas la première fois que je pense que le mur ne sert à rien. Mais maintenant, la pratique l’a montré très clairement : à mon avis, il n’y a pas de grande différence entre le Pilates classique et le Pilates mural. Je trouve d’ailleurs assez bizarre que l’appli de Pilates au mur comprenne aussi des exercices sans mur. Dans d’autres applis, j’ai même l’impression que le mur n’est là que pour que l’on puisse les appeler Pilates au mur. Par exemple, les squats que l’application me demande de faire avec les mains contre le mur. Pas de problème, je les fais, mais cela reste tout de même des squats. Ou des pompes avec les tibias contre le mur. Cela fonctionnerait de la même manière (et serait surtout moins compliqué) sans le mur.
Bon, c’est une tendance, et ces dernières n’ont souvent aucun sens. En même temps, il s’agit d’une bonne nouvelle pour tous ceux dont les murs sont entièrement recouverts : vous n’avez pas besoin de mur pour pratiquer le Pilates mural. Cela mis à part, la quatrième semaine s’est déroulée de manière agréablement calme. J’ai retrouvé mon rythme et je fais sagement les exercices tous les jours.
Bilan de la quatrième semaine
Bienvenue à la routine, adieu au dépassement de soi ! J’ai pris l’habitude de faire mon Pilates quotidien. Je suis contente d’avoir persévéré jusqu’ici, car grâce à l’habitude, je fais ma petite séance de Pilates sans m’en rendre compte. Je fais généralement les exercices vers midi pour changer du travail sur ordinateur.
Ce qu’un mois de Pilates mural m’a apporté
- Un effet notable avec peu d’efforts ;
- par rapport à avant, je me sens plus forte et en meilleure condition physique ;
- j’ai augmenté le nombre de pompes, d’abdos et autres ;
- une constatation : que ce soit le Pilates mural ou le Pilates classique, cela n’a, à mon avis, aucune importance ;
- un rappel : il faut du temps pour établir une nouvelle routine.
Pilates, entraînement des dorsaux, exercices d’étirement : voici mon préféré
Dans ma série « Bonnes habitudes santé », je teste différentes habitudes saines. Avant le défi Pilates au mur, j’avais déjà essayé une semaine d’exercices d’étirement quotidiens et une semaine d’entraînement quotidien du dos. Dans l’ensemble, chacune de ces semaines d’essai (ou quatre semaines, dans le cas du Pilates) m’a fait du bien. Difficile de dire ce que je préfère. Tant les exercices d’étirement que les exercices pour le dos m’ont permis de gagner en souplesse. Pour mon bien-être général, l’étirement quotidien était le plus agréable. Les exercices pour le dos étaient toutefois un peu plus intéressants à faire et m’ont permis de renforcer mes dorsaux. Je peux recommander les trois variantes d’activité physique, ne serait-ce que parce que cela fait toujours du bien de bouger un peu.
Que devrais-je essayer ? Entraînement quotidien de danse, musculation, jogging, yoga ... Ou quelque chose de complètement différent ? Dites-le-moi dans les commentaires.
Rédactrice scientifique et biologiste. J'aime les animaux et je suis fascinée par les plantes, leurs capacités et tout ce que l'on peut faire avec et à partir d'elles. C'est pourquoi mon endroit préféré est toujours à l'extérieur - quelque part dans la nature, volontiers dans mon jardin sauvage.