Cinq idées pour recycler les peluches du sèche-linge

Ma femme et moi, nous rivalisons d’ingéniosité pour extraire la dernière goutte de dentifrice. Le but de ce concours inofficiel ? Obliger l’autre à aller chercher un nouveau tube de dentifrice. Même topo avec le sèche-linge : le filtre n’est jamais vidé de ses peluches. Un beau jour, l’un de nous deux craque et le nettoie. La plupart du temps, c’est moi qui le fais. Par amour du linge, du sèche-linge et de ma femme.

Libérer le filtre de ses peluches, c’est énervant, mais très important. Un filtre plein de peluches peut s’enflammer, comme l’indique par exemple le Centre d’information pour la prévention des incendies dans ses conseils.

Essayez au moins l’une des cinq astuces suivantes et vous mourrez d’envie de vider votre filtre. Suivez-moi dans un monde où les peluches du sèche-linge trouvent leur raison d’être.

1. Une œuvre d’art

Une Frida Kahlo ou un Auguste Rodin sommeille en vous ? Vous ne savez pas quel matériel utiliser pour réveiller cet artiste ? Prenez donc des peluches ! Laissez libre cours à votre imagination, façonnez-les et vous obtiendrez une création artistique sans devoir utiliser de pinceau, de marteau ou de burin. Votre buanderie se transformera instantanément en une galerie d’art. Vous verrez que l’Art Basel ne tardera pas à vous téléphoner. Oubliez le crâne en diamant de Damien Hirst et le chien en baudruche de Jeff Koon. L’avenir de l’art appartient aux peluches.

2. Une poupée vaudou

Votre voisine a de nouveau appelé la gérance pour lui signaler que vous avez sorti votre sac poubelle avant l’heure officielle ? Votre chef ne comprend pas votre génie ? Ne vous énervez pas, ces personnes n’en valent pas la peine. Défoulez-vous sur des poupées vaudou. Prenez un cheveu de votre voisine, une crotte de nez de votre patron et quelques peluches. Modelez des poupées vaudou que vous transpercerez d’épingles. Pour que ça soit efficace, il faudra vraiment y croire. Ce qui est sûr, c’est que ces peluches vous aideront à vous calmer sans agresser vos agresseurs.

3. De la laine de peluches

Plus il y a de peluches sur le filtre, plus vos habits s’amincissent. Et un beau jour, vous aurez besoin d’un nouveau pull. Au lieu d’en racheter un, vous pourrez le tricoter en utilisant les peluches patiemment récupérées. Vous ne transformerez pas de la paille en or comme dans le conte de Grimm, mais vous réussirez un tour de passe-passe écoresponsable : vous aurez obtenu un textile complètement recyclé. Comme Rocky le recycleur dans la Pat'Patrouille, vous déclarerez fièrement : « Plutôt que jeter, il faut recycler ! » Ensuite, le cycle infernal recommencera, car votre nouveau pull perdra lui aussi des peluches en passant au sèche-linge.

4. Un allume-feu

Cela fait des années que jette l’argent par les fenêtres. Pour que le feu prenne dans le barbecue au charbon ou dans la cheminée, j’utilise de la laine de bois ou des cubes d’allumage. Fini tout cela. Tel MacGyver, je vais improviser en bricolant mes allume-feu. Pour cela, il me suffira de bourrer de peluches des rouleaux de papier WC vides. Et voilà ! Vous ne me croyez pas ? Regardez cette vidéo (en allemand, mais les images parlent d’elles-mêmes).

5. Production énergétique

Utiliser des peluches pour allumer un feu, c’est génial. Mais on peut aller plus loin. Des chercheurs lituaniens proposent de les considérer comme une source d’énergie renouvelable et presque inépuisable. Leur idée est de transformer des microfibres composées de peluches en énergie. Dans le cadre d’un projet pilote, ils ont obtenu trois produits énergétiques (pétrole, gaz, charbon de bois) à partir de peluches récupérées en utilisant la pyrolyse, c’est-à-dire la décomposition thermique de composés chimiques. À partir des peluches produites par un million de personnes, cette méthode permettrait de produire près de 14 tonnes de pétrole, plus de 21 tonnes de gaz et environ 10 tonnes de charbon de bois, estiment les scientifiques dans une étude publiée en 2021. Imaginez un peu : utiliser les peluches du sèche-linge pour favoriser la transition écologique. C’est fou !