J’ai testé le Google Streamer, il est mieux que le Chromecast
25/9/2024
Traduction: Stéphanie Klebetsanis
Le Google Streamer est plus rapide, plus polyvalent et plus visible que son prédécesseur, le Chromecast. Le prix légèrement plus élevé de ce décodeur en vaut en la peine.
Google TV est l’un des systèmes d’exploitation de télévision les plus flexibles. De nombreux fabricants comme Sony, Philips ou TCL misent dessus depuis longtemps. Le nouveau Google Streamer est un décodeur qui vous permet de mettre votre système à jour en toute simplicité. Le Chromecast avec Google TV, le modèle précédent, avait déjà marqué pas mal de points. Son rapport qualité-prix est tout simplement imbattable. Son successeur coûte un peu plus cher, certes, mais il reste meilleur marché qu’une Apple TV. Et vous n’avez aucun compromis à faire, bien au contraire !
Des modifications plus externes qu’internes
Le Google Streamer ressemble à un décodeur discret ; il n’a que quelques boutons. Il ne sert pas à allumer la télévision, mais il fait biper la télécommande lorsqu’elle s’est glissée une fois de plus dans les fentes du canapé et que vous la cherchez en vain. Je vais tenter de ne pas le laisser se perdre dans le labyrinthe de câbles derrière mon meuble de télévision. Alors que l’ancien Chromecast avec Google TV ressemble à un puck de hockey oval, le nouveau modèle se veut plus visible, tout en restant compact. Ce n’est pas une raison suffisante pour l’exhiber fièrement dans mon salon. Je peux aussi chercher ma télécommande via mes Google Nest Hubs, par commande vocale.
Le Google Streamer possède trois ports : USB-C pour l’alimentation, HDMI et Ethernet. On peut aussi le connecter sans fil, mais seulement avec le WiFi 5. Ça suffit amplement, sauf si vous streamez de très gros fichiers depuis votre serveur. Le matériel de l’appareil n’a pas vraiment évolué. Vous ne trouverez aucune puce Tensor de Google. Par contre, le SoC MediaTek MT8696 y est intégré. C’est quand même une mise à niveau par rapport à l’Amlogic S905D3 du Chromecast avec Google TV 4K.
La télécommande a changé, elle aussi. Elle s’est légèrement allongée. Les touches de volume sont sur le dessus, et non plus sur le côté, ce que j’apprécie. Je peux tout faire avec le pouce, sans devoir tenir l’appareil autrement. La nouvelle disposition des touches me plaît beaucoup, puisque mes touches favorites (« Accueil » et « Retour ») sont placées l’une à côté de l’autre. La télécommande tient toujours aussi bien en main. En revanche, je ne comprends pas pourquoi le couvercle du compartiment à piles est si difficile à glisser. Je ne sais pas si mon modèle est défectueux, mais je dois forcer pour l’ouvrir. Heureusement que les piles ne doivent pas être changées trop souvent !
Une configuration facile
La configuration du décodeur est presque aussi simple et fluide que son design. Si vous avez un compte Google et l’appli Google Home sur votre smartphone, l’appareil sera prêt en quelques clics. Par contre, vous n’échapperez pas à la mise à jour de 200 mégaoctets.
Lors de la configuration, j’ai dû décider de ce que je ferais de la touche étoile de la télécommande. Je pouvais lancer une appli, ouvrir Google Home ou changer les sources de mon téléviseur ou de mon récepteur.
La prise en charge CEC (en anglais) me permet de configurer intégralement ma télévision avec une seule télécommande. Plusieurs consoles, des stations d’accueil, un PC et le Google Streamer sont connectés à mon récepteur. Je passe rapidement de l’un à l’autre à l’aide de la touche étoile. J’ai dû sélectionner « Barre de son Onkyo » lors de la configuration pour pouvoir y associer mon Onkyo TX-6100. Sinon, je n’aurais pas pu changer de source.
Je ne peux pas réaffecter d’autres boutons, comme ceux de YouTube et Netflix, sans une application tierce comme Button Mapper. Mais ça n’a rien de bien sorcier. Je peux faire du bouton Netflix un raccourci vers l’appli de streaming Jellyfin et lui attribuer des fonctions supplémentaires, en appuyant deux fois, ou plus longtemps.
Un maniement rapide et facile à comprendre
Lorsque je navigue sur la page d’accueil, dans le Play Store ou lorsque je streame de gros films depuis mon serveur Jellyfin, je remarque que le Google Streamer est nettement plus rapide que le Chromecast avec Google TV 4K, même sans puce Tensor. Son prédécesseur avait parfois du mal à gérer les fichiers de plus de 60 Go, alors qu’il charge tous les contenus en quelques secondes. Par contre, il pourrait être un peu plus fluide.
Le Google Streamer prend en charge tous les formats courants comme HDR 10+, Dolby Atmos ou Dolby Vision. Seul Dolby Vision m’a posé quelques problèmes quand j’ai streamé des contenus à partir de mon propre serveur. Ça fonctionnait très bien avec l’ancien Chromecast. Ma télévision passe en Dolby Vision dès son démarrage. Elle devient noire l’espace de quelques secondes dans l’appli Amazon Prime. En revanche, la lecture fonctionne parfaitement. Peut-être qu’il me faudrait faire une nouvelle mise à jour. Le phénomène se produit aussi lorsque je connecte directement le Google Streamer à la télévision. Visiblement, ça ne vient pas du récepteur.
Parfois, je n’arrive plus à modifier le volume avec la télécommande. Cette erreur peut venir aussi bien du Google Streamer que du récepteur, c’est-à-dire des deux normes eARC et CEC. En effet, eARC sert à envoyer le son dans les deux sens via HDMI. Elle est indispensable pour les récepteurs audio. Avec l’ancien Chromecast connecté au même récepteur, tout fonctionnait. Là encore, j’espère qu’une mise à jour sera bientôt disponible pour les appareils concernés.
Un hub pour tous vos médias et votre smartphone
Je peux installer toutes les applications importantes dont j’ai besoin au quotidien sur le Google Streamer (via le Play Store). Les géants comme Netflix, Disney Plus ou Amazon Prime y fréquentent des fournisseurs plus modestes tels que SRF, Zattoo, Play Suisse ou Blue TV. Je me sers de la fonction de recherche pour trouver des films et des séries sur toutes les applis, ou bien je fais défiler leurs propositions sur l’écran d’accueil. Lorsque je clique sur quelque chose, je tombe sur Gemini. Enfin, je tombeRAIS sur Gemini, si la fonction était déjà activée en Suisse. Lorsque je clique sur « What’s it about » et « What people are saying », l’IA de Google me donne de courtes informations sur le contenu et les critiques reçues.
Les recommandations en haut de la page d’accueil sont presque toujours superflues. La plupart du temps, j’y vois des séries ou des films que je connais déjà ou que je ne veux pas voir. Je préfère suivre le conseil de mon collègue Luca Fontana et activer le mode « Applis uniquement » dans les paramètres pour faire disparaître les recommandations. Mes raccourcis d’applis se déplacent alors en haut de la liste. Malheureusement, ce mode m’empêche d’installer de nouvelles applications, et la recherche de contenu dans toutes les applis ne fonctionne plus non plus.
Je peux désormais gérer ma domotique à partir du menu déroulant qui se trouve dans la partie droite de l’écran. Ça ne m’est pas très utile ; mis à part quelques thermostats intelligents et mes Nest Hubs, j’ai peu d’appareils connectés. Puisque l’appareil prend en charge le standard Matter et qu’il possède un routeur Thread intégré, je pourrais allumer ou éteindre des lumières Nanoleaf et des interrupteurs Tapo.
Bilan
Il a toutes les fonctions nécessaires, et il est encore plus rapide
Le Google Streamer, un décodeur solide et encore meilleur que les modèles précédents. Le rapport qualité-prix du Chromecast avec Google TV 4K reste imbattable, mais je suis prêt à payer un peu plus pour la mise à niveau. D’une part, la qualité et la fluidité de mon expérience de streaming augmentent, d’autre part, le Google Streamer est doté d’améliorations et de compléments utiles. Certains sont secondaires, comme le nouvel agencement des touches sur la télécommande, et d’autres plus importants, comme la prise en charge de la domotique, à condition que votre maison soit équipée en conséquence, évidemment.
Le Google Streamer est aussi doté d’un système d’exploitation simple qui prend en charge toutes les principales applis. Il est en outre doté d’une bonne fonction de recherche et de quelques compléments d’IA utiles, comme l’aperçu des films et des séries. Celui-ci n’est pas encore disponible en Suisse, mais j’espère qu’il ne tardera pas trop !
Le tout est disponible pour 119 euros. Je trouve ça raisonnable. On ne connaît pas encore son prix en francs suisses. Si vous avez déjà un Chromecast avec Google TV 4K, je ne vous conseille la mise à niveau que si vous voulez plus de puissance, ou si vous tenez aux fonctions de domotique. Sinon, je ne vois aucune raison d’hésiter plus longtemps, sauf si vous faites partie de la « team Apple ».
Pro
- interface utilisateur intuitive et fluide
- hub pour tous vos médias
- fonction de recherche de la télécommande via les haut-parleurs
- prend en charge les protocoles de domotique Matter et Thread
- les boutons de volume sont sur la face avant
Contre
- pas de puce Tensor
- petits problèmes techniques
Philipp Rüegg
Senior Editor
Philipp.Rueegg@digitecgalaxus.chEn tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour.