Le « Marty Klimax » d'Osann chauffe à peine et rafraîchit peu
Chaleur de sauna ou air de réfrigérateur : le siège enfant avec climatisation d'Osann est censé être fait pour les situations extrêmes. Ce qui part d'une bonne intention ne fonctionne cependant réellement que trop rarement et de manière inefficace.
À la fin des années 80, les vacances d'été commençaient toujours pour moi par un voyage de deux jours en voiture, plus précisément dans un break Mazda 323. Mon père avait un faible pour la Grèce, mais les voyages en avion pour une famille avec trois enfants n'étaient pas possibles financièrement. Nous prenions donc l'autoroute pour traverser l'Autriche et la Yougoslavie en ruine avant d'arriver en Grèce. Il faisait très chaud sur la route des Balkans, et nous transpirions dans notre voiture non climatisée. Et l'effort nécessaire pour ouvrir les fenêtres manuellement faisait couler encore plus de sueur. Eh oui, à l'époque il fallait utiliser la manivelle.
Voilà ce qui me traverse l'esprit lorsque je regarde le siège-auto Klimax de Osann que j'ai le plaisir de tester. Ce siège pour enfant propose ce dont j'aurais souhaité bénéficier lors de ces longs trajets vers le sud : un dos bien frais. Il peut également le réchauffer.
Mon cœur balance entre « quel luxe pour ma petite fille gâtée ! » et « c'est exactement ce dont j'ai besoin pour ma fille ! ». En ce qui concerne les équipements pour la voiture, je ne regarde pas à la dépense. La voiture familiale possède toute une série de gadgets auxquels on s'habitue malheureusement facilement : sièges chauffants, fonction massage, climatisation multizone... Mais tout cela uniquement pour le conducteur et le passager. Ma fille de 7 ans assise sur la banquette arrière n'a pas droit à un tel luxe. Mais ça, c'était avant. Elle va maintenant pouvoir tester avec moi le siège mis à disposition par Osann.
Caractéristiques du Klimax
Du moins, en théorie. Le Klimax existe en variantes pour toutes les tranches d'âge. Vous pouvez transporter vos marmots à partir d'environ 1 an ou 9 kilos, au frais ou au chaud. Osann propose également un rehausseur de siège, mais il est déconseillé par les experts en sécurité.
À l'intérieur du siège se trouvent plusieurs mètres de câbles. Un capteur de température détermine quand il fait trop chaud (30 °C et plus) et active alors automatiquement la ventilation. L'air chaud est aspiré pour ensuite créer un courant d'air rafraîchissant. Pour cela, l'air est mis en mouvement par un ventilateur à gauche et à droite sur les côtés du siège et ressort par de petits trous dans le dossier et l'assise.
À l'inverse, le chauffage se met en marche lorsque le capteur de l'assise détecte une température inférieure à 5 °C. Ensuite, des câbles conducteurs de chaleur collés dans les deux tapis en feutre chauffent jusqu'à 60 °C. Aucune crainte à avoir, vous ne ferez pas cuire vos enfants par inadvertance. Une fois que la température de l'intérieur du siège atteint 30 °C, le chauffage s'éteint à nouveau.
La température actuelle mesurée dans le siège s'affiche sur l'écran de ce dernier. Vous pouvez cependant uniquement la lire de face. En jetant un coup d'œil par-dessus l'épaule depuis le siège du conducteur, vous verrez uniquement 88 °C, car l'écran à double affichage numérique est tellement éclairé qu'on ne peut rien voir.
La mise en marche et l'arrêt fonctionnent grâce à un simple bouton situé directement sur la fiche. En outre, le Klimax s'éteint également lorsque le capteur de pression constate que personne n'est assis dessus. « Capteur de pression » est toutefois un bien grand mot des ingénieurs d'Osann. Il s'agit en fait d'un bouton situé sous l'assise qui s'abaisse lorsque quelqu'un s'y assoit.
Pour que tout cela fonctionne, le Klimax a besoin d'électricité. Cette dernière provient de l'allume-cigare de la voiture, ou de la prise 12 volts si vous n'avez pas d'allume-cigare, via un câble qui mesure plus de trois mètres de long. Cela suffit pour atteindre la prise 12 volts de la voiture, qu'elle soit placée sur la console centrale ou même dans le coffre. Mais cela signifie aussi que le câble traîne dans la voiture et qu'il peut faire trébucher quand on en sort.
Comment Klimax s'en sort-il en pratique ?
En tant que papa, je suis content de voir qu'Osann a passé avec succès tous les tests de sécurité applicables au Klimax et que cela soit attesté par les labels correspondants. La protection contre les chocs latéraux est également un plus pour moi qui suis un fanatique de la sécurité. Les flancs du siège sont largement avancés à hauteur des épaules. La ceinture de la banquette arrière de la voiture est tirée dans le siège et maintient les petits passagers en sécurité dans leur siège en cas de choc. Le Klimax n'a pas encore participé à l'un des grands tests de sièges auto de l'ADAC ou du TCS, car il est trop récent.
Ce siège auto s'installe rapidement et facilement grâce aux dispositifs d'insertion Isofix. Le fait que la housse s'enlève facilement est également très pratique. Après tout, impossible de garantir une sécurité absolue contre les taches de chocolat ou autres substances. La housse n'est fixée au plastique dur que par quelques connecteurs qui se détachent facilement. J'ai vu des solutions bien pires chez d'autres fabricants.
Le dossier et la housse d'assise peuvent être lavés en machine en cycle délicat et à la température la plus basse possible. Ils ne doivent toutefois pas être essorés, séchés ou repassés. Personnellement, je vous recommande de les laver à la main. Parfois, les taches disparaissent même avec un simple chiffon en microfibres.
Le Klimax n'est pas le roi du confort
Pour ma fille, le siège Osann est moins confortable que son modèle Cybex-Solution actuel, comme elle me l'a fait remarquer lors de son premier essai. « Papa, écris que le siège est plutôt destiné aux enfants de quatre ans ! » Et Papa le fait, car c'est vrai. Le Klimax est assez étroit. L'appuie-tête peut certes être réglé en hauteur, mais il n'y a pas beaucoup de marge. Dans la position la plus haute, il ne reste que 45 cm d'espace entre les épaules et l'assise, contre au moins 10 cm de plus pour le Cybex. C'est un atout imbattable pour ma fille qui mesure 1,27 m. Le Klimax est donc plutôt adapté aux jeunes enfants, bien qu'il soit conçu, selon la description, pour un poids compris entre 15 et 36 kg.
L'absence d'un dossier inclinable est également à déplorer. Le levier de réglage de l'appuie-tête est difficile à atteindre une fois que le siège est installé. Et gare à ne pas tirer l'appuie-tête trop vers le haut, sans quoi il vous restera dans les mains et vous devrez alors le remettre en place. Il manque ici un dispositif d'arrêt qui empêcherait de le retirer par le haut.
La climatisation du Klimax manque de fraîcheur
En matière de confort et d'utilisation, le Klimax est plutôt dans la moyenne. La fonction climatisation du Klimax vaut-elle une recommandation d'achat ? Pour moi la réponse est claire : non. C'était une bonne idée de la part du fabricant de garder le concept d'utilisation aussi simple que possible : un seul bouton permet d'allumer et d'éteindre le système. Lorsqu'il est allumé, c'est finalement le temps et la température dans la voiture qui décident si le siège est performant ou non.
Lors de mon essai, je n'ai pas réussi à chauffer le siège au point de lancer la climatisation. Je me suis donc procuré un adaptateur de prise avec connexion 12 volts pour transformer mon bureau en petit laboratoire de test. J'ai d'abord chauffé le capteur de température du siège à plus de 30 degrés à l'aide d'un sèche-cheveux afin d'activer la fonction climatisation. Les deux ventilateurs se mettent alors en marche et déplacent l'air. Mais c'est tout. Le courant d'air est à peine perceptible lorsque le siège est démonté, et encore moins à travers le rembourrage. En revanche, le bruit de fonctionnement du ventilateur est audible, car ils sont presque à hauteur de tête et donc proches des oreilles. Ça reste cependant un léger bruit de fond.
La simulation d'une chaude journée d'été a été suivie par celle d'un froid matin d'hiver. Pour cela, j'ai placé la sonde de température entre deux éléments de refroidissement. Comme promis par le fabricant, le système commence à fonctionner à moins de cinq degrés Celsius. Lentement, les tapis de feutre se mettent à chauffer. Mais comme la sonde mesure rapidement la température ambiante de plus de cinq degrés, le chauffage ne dure pas longtemps. Cela devrait se passer de manière assez similaire dans la vie réelle, car après une journée de ski, par exemple, on fait vite chauffer sa voiture pour rentrer chez soi.
Bilan : le Klimax n'est finalement qu'un siège normal
En principe, le siège ne « travaille » que lorsqu'il fait moins de 5 °C ou plus de 30 °C. C'est la sonde de température qui décide, on ne peut pas l'activer soi-même. Avec mon siège chauffant, j'ai plus de liberté et je peux réchauffer mes fesses froides à tout moment, indépendamment d'un quelconque capteur et à différents niveaux.
Si la température se situe entre 5 et 30 °C, le siège Osann n'est qu'un siège auto tout à fait normal. Ni très bon, ni très mauvais. Il est solidement fabriqué, marque des points avec sa housse facile à enlever, mais reste en retrait par rapport au modèle Cybex actuel que j'utilise ou à un Maxi-Cosi que j'ai eu quelques années auparavant. Le rembourrage est plutôt mince et glisse facilement, l'écran est difficile à lire, et comme le dossier ne peut pas être incliné, le « Marty Klimax » me semble incompatible avec les longs trajets. Or, c'est justement là qu'il pourrait faire valoir son point fort : la ventilation. Enfin, si elle était vraiment efficace.
Pour moi, le Klimax est une tentative d'innovation intéressante, mais pas encore assez aboutie pour que je l'achète et le recommande. Il ne s'agit en aucun cas d'un « tout nouveau chapitre en matière de confort d'assise pour les enfants », comme le décrit avec euphorie la publicité.
Dans le passé, mes parents avaient plus de succès en nous fournissant régulièrement des glaces sur le trajet. Pour moins cher, elles nous rafraîchissaient et nous remontaient le moral. Même s'il fallait y laisser de magnifiques taches sur les coussins des sièges.
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Martin Jungfer
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Martin.Jungfer@digitecgalaxus.chJe suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport.
