Le ROG Phone 8 démontre l'obsolescence des smartphones de jeu
Le ROG Phone 8 fait mieux que son prédécesseur avec des performances de pointe, un bon appareil photo et une protection contre l'eau. En même temps, il met en évidence le caractère superflu des smartphones de jeu.
Le ROG Phone 8 est le Zenfone 11 Ultra en version gaming. Je peux jouer avec ce dernier aussi bien qu'avec n'importe quel smartphone jusqu'au milieu de gamme. Les options de jeu n'apportent pas de valeur ajoutée.
Boutons d'épaule : une bonne idée, mais ...
Les boutons d'épaule du ROG Phone sont en fait une bonne idée. Grâce à elles, deux doigts reposent sur le cadre du smartphone et non sur l'écran.
Mais seuls deux doigts disparaissent. Je peux transférer au maximum deux actions sur les touches d'épaule. Par exemple, dans un jeu de tir, je peux appuyer sur la gâchette et ramasser des objets. Pour les déplacements, l'inventaire et d'autres choses, mes pouces restent sur l'écran. La position de la main devient vite inconfortable. Une manette externe a donc globalement plus de sens.
AeroActive Cooler : bruyant et froid
Un bon refroidissement permet au matériel d'être plus performant. Il en va de même pour les smartphones que pour les PC. C'est pourquoi Asus inclut son ventilateur appelé AeroActive Cooler. Je peux le brancher sur le smartphone et le refroidir ainsi davantage.
Mais je trouve que c'est trop compliqué et que cela présente des inconvénients. Le système de refroidissement interne du ROG Phone 8, comme celui de nombreux autres smartphones, est remarquable. Je n'ai pas besoin d'un ventilateur externe encombrant qui produit un son continu et agaçant en fonctionnement et qui refroidit mes mains.
L'AeroActive Cooler propose deux boutons supplémentaires, qui répètent le problème des boutons d'épaule. La position de la main n'est pas plus confortable. Ce n'est pas une configuration avec laquelle je vais jouer longtemps.
Game Genie : pas besoin d'un smartphone de jeu pour les personnalisations logicielles
Avec Game Genie, le ROG Phone 8 dispose d'un logiciel qui me fournit des informations sur les performances et me permet d'effectuer des ajustements. Ceux-ci sont censés améliorer l'expérience de jeu.
Les smartphones traditionnels proposent également des modes de jeu similaires, et pas seulement depuis peu. Je me souviens par exemple du OnePlus 8T de 2020. Sur ce type d'appareil, les fonctions spéciales ne sont peut-être pas aussi nombreuses, mais elles offrent généralement suffisamment d'options pour pouvoir jouer à la console sans être dérangé.
Un deuxième port USB-C : jouer plus longtemps sans être gêné par un câble
Le deuxième port USB-C sur le côté du ROG Phone 8 est le seul gadget de jeu qui a du sens pour moi. Il est situé sur le côté gauche. Il est donc orienté vers le bas lorsque je tiens le smartphone en mode paysage. C'est une valeur ajoutée lorsque je joue à des jeux vidéo et que je branche le câble de recharge. Ainsi, contrairement au connecteur classique situé en bas, il n'entre pas en conflit avec mes mains sur les côtés courts.
Passer aux vrais gadgets de jeu
Aucun jeu sous Android ne nécessite un smartphone de jeu. Le matériel des modèles haut de gamme actuels suffit amplement pour cela. Asus prouve lui-même avec le Zenfone 11 Ultra qu'il est possible de produire le même smartphone sans gadget de jeu, à un prix plus avantageux. Contrairement aux PC, il n'y a pas besoin de cartes graphiques dédiées. Pour la plupart des jeux mobiles, un smartphone de milieu de gamme est même suffisant. Dans ma conclusion positive sur le ROG Phone 7, je me demandais déjà : "Mais tout cela en vaut-il la peine pour les jeux Android ?"
En achetant un bon smartphone milieu de gamme, vous économisez suffisamment d'argent par rapport à un smartphone gaming pour vous offrir une Switch ou d'acheter un Steamdeck. Jouer avec eux est de toute façon plus amusant.
Lorsque j'étais à l'école primaire, je m'asseyais dans le salon d'un ami avec de nombreux camarades de classe pour jouer à la Super NES. Aujourd'hui, je mets directement la main sur les dernières technologies et les teste pour vous. Ces dernières années, j'ai travaillé chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et maintenant chez Digitec et Galaxus.