La Switch OLED à l'essai : pas une Switch Pro, mais une alternative solide
15/10/2021
Traduction: Sophie Boissonneau
Au lieu d'une Switch plus puissante, Nintendo nous sert une version OLED. Cela ferait presque disparaître l'envie d'avoir une Switch Pro, presque seulement.
Les rumeurs concernant une éventuelle Switch Pro avaient la vie dure. Jusqu'à ce que Nintendo les démente définitivement en juillet et présente la Switch OLED. Pas de résolution 4K, de DLSS et de puissance accrue au menu, mais un écran OLED plus grand, un support plus stable et un dock avec connexion LAN. Nombreux sont les fans que cette annonce à déçus et pourtant, il y a des raisons de se réjouir.
Tout est dans le nom
Le nouvel écran OLED est sans aucun doute le point fort de la nouvelle Switch. Il est un peu plus lumineux et l'image est de bien meilleure qualité : les couleurs sont plus intenses. Cela rend les jeux beaucoup plus jolis. J'oserais même dire que l'écran OLED apporte plus qu'une meilleure résolution. Du moins si vous jouez sur la Switch et pas sur votre téléviseur via la station d'accueil.
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La différence est particulièrement frappante en comparaison directe avec les modèles précédents. À côté, la première Switch paraît bien pâle et les couleurs délavées.
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L'écran est aussi légèrement plus grand, passant de 6,2 à 7 pouces, tandis que les dimensions extérieures restent les mêmes. Les bords noirs plus étroits donnent à la Switch OLED un aspect plus épuré.
La batterie, en revanche, est, elle, plus petite. Elle n'offre plus que 4210 mAh, au lieu des 4310 mAh de la batterie précédente. Néanmoins, il tient un peu plus longtemps que celle de la Switch de 2019. L'autonomie de la batterie étant fortement influencée par le jeu auquel vous jouez, Nintendo parle d'une autonomie de 4,5 à 9 heures.
Nintendo a également amélioré quelque peu l'espace de stockage et la console offre désormais 64 gigaoctets. C'est toujours assez peu, mais il est également possible d'étendre la mémoire avec une carte microSD sur cette console. Vous pouvez, comme moi, opter pour le modding, plus long et plus coûteux ;)
La Switch OLED est disponible dans le design classique noir-rouge-bleu, mais aussi en noir et blanc. Cela lui donne une apparence plus élégante, moins ludique. À 400 francs, l'appareil est 100 francs plus chers que la Switch ordinaire.
Support et station d'accueil
La Switch s'appelle Switch parce qu'on peut y jouer dans trois configurations : en tant que console portable, sur le téléviseur via la station d'accueil ou en mode table. Le modèle OLED améliore sensiblement ces deux dernières variantes. Le support pliable s'étend désormais sur toute la largeur de la console, comme sur les appareils Microsoft Surface. Il s'agit d'une amélioration considérable par rapport au support précédent de la taille d'une allumette. Il suffisait d'un regard assassin après un match de Mario Kart perdu pour que le truc se renverse. On peut aussi désormais ajuster l'inclinaison.
La station d'accueil, quant à elle, dispose désormais d'un port LAN. Cela signifie non seulement que les jeux seront téléchargés plus rapidement, mais aussi que les jeux compétitifs tels que Super Smash Bros seront plus fluides grâce à une meilleure connexion.
Les vieux défauts restent
Les Joy-Con n'ont subi aucune modification notable. Bien que Nintendo ait déclaré dans une interview sur son propre site web que les manettes ont été améliorées, on ne le remarque pas à l'utilisation. Et plus décisif encore, le phénomène du Joy-Con drift n'a toujours pas été éliminé. Les manettes de la Nintendo Switch sont effectivement connues pour l'apparition soudaine de ce problème empêchant les sticks analogiques de fonctionner correctement. Nintendo n'a pas vraiment admis l'existence du problème à ce jour.
Et même lorsqu'ils fonctionnent comme ils le devraient, les sticks analogiques sont toujours difficiles à manier. Ils sont toujours relativement petits pour la plupart des joueurs, sauf pour les enfants. Cela vaut pour la disposition de tous les boutons, qui donnent rapidement des crampes, surtout lorsqu'on utilise les deux sticks analogiques en même temps. Étant donné que je joue généralement en mode téléviseur avec une manette Pro, cela ne me dérange pas plus que ça, mais cela va complètement à l'encontre du concept de la Switch.
Enfin, il faut dire que rien n'a changé en termes de performances par rapport à la version de lancement il y a plus de quatre ans. La Switch reste une console peu performante. Les jeux se chargent lentement et, en particulier dans le Nintendo Store, il y a régulièrement des saccades et des bugs.
Bilan : une console par vraiment améliorée, plutôt pour les nouveaux clients
Possédant déjà une Switch et étant convaincu par la console, j'aurais préféré une version Pro. Mais la version OLED est plus qu'un lot de consolation, l'écran est véritablement amélioré par rapport à sa version LCD. Les jeux brillent ainsi d'une nouvelle splendeur, c'est comme si le niveau de détails avait été boosté. Le nouveau support et la station d'accueil avec port LAN sont également des ajouts intéressants. Sont-ce des raisons suffisantes pour se procurer la nouvelle console ? Non, à moins de jouer presque exclusivement en déplacement, la console qui coûte près de 400 francs ne vaut pas le coup.
Et ce n'est pas parce que je suis devenu aveugle, l'écran OLED est bien meilleur. Mais pas au point d'acheter une nouvelle Switch pour cette seule raison. Surtout considérant qu'il faut débourser 100 francs de plus que pour la version standard, mais vous obtenez tout de même une mémoire deux fois plus importante.
La Switch OLED est une technique typique de Nintendo pour maintenir la demande élevée. Sympa, mais pas essentiel. La console me permet cependant d'affirmer que je n'accepterai pas une éventuelle Switch Pro ou une Switch 2 avec un écran LCD. Vive l'OLED !
La console m'a été fournie par Nintendo.
Philipp Rüegg
Senior Editor
Philipp.Rueegg@digitecgalaxus.chEn tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour.
