Mon odyssée Ohropax : un oreiller percé pour résoudre tous mes problèmes ?
Entre Ohropax et moi, c’est compliqué : je ne peux pas m’en passer, mais ça ne se passe pas bien entre nous. Ma quête du Graal (la protection auditive la plus confortable pour la nuit) ne fait que commencer.
Si j’étais une technologie, je serais une alarme. Je perçois immédiatement tous les bruits : le tic-tac d’une nouvelle horloge dans la vitrine de la pièce d’à côté comme le nettoyage des canalisations trois rues plus loin. À l’âge de pierre, j’aurais fait une excellente sentinelle. Aujourd’hui, c’est surtout source d’agacement ou de fatigue...
Comme je sursaute au moindre pet d’acarien, je porte des bouchons d’oreille la nuit. Nous sommes loin de la mousse basique qui n’atténue pas assez les bruits, puisqu’ils ont été fabriqués sur mesure par un audioprothésiste. Seul problème, ils me font mal et démangent horriblement. Parfois, mes oreilles s’infectent carrément !
Comme je ne peux pas me passer de bouchons d’oreille, j’ai tout essayé : différents oreillers et, pour prévenir l’inflammation, de la Vita-Merfen, du Linola, de l’aloe vera, de l’huile d’amande douce, de jojoba et même de l’huile d’olive ! Avec tout ce que je mets dans mes oreilles, c’est un miracle que j’entende encore quoi que ce soit. Tout cela n’ayant pas servi à grand-chose, je commence donc une série pour trouver la solution anti-bruit parfaite ou une alternative.
Un trou pour tout arranger
Le coup d’envoi est lancé avec l’oreiller Sanapur Med Swiss+. Je lui trouve du potentiel à cause de son petit trou au milieu. À première vue, on dirait un coussin pour les hémorroïdes. Au lieu de soulager mon auguste fessier, il permettrait à mon oreille de flotter en apesanteur, éliminant ainsi les points de pression dus aux boules Quiès. Sur le papier, ça a l’air super, mais je suis sceptique. Pour moi qui dors sur le ventre, tous les oreillers testés jusqu’à présent étaient soit trop hauts, soit trop mous. Et si je m’en passe, le matelas me fait mal. Oui, je sais, jamais contente.
Je suis d’autant plus enthousiaste en déballant l’oreiller Sanapur lorsque je vois que la hauteur est ajustable grâce aux trois inserts en mousse. L’un est épais et ferme, les deux autres sont plus fins et plus moelleux (ils retrouvent très vite leur forme d’origine au réveil). Je laisse tous les inserts à l’intérieur de la housse lavable pour la première nuit.
La taille ne fait pas tout
Grossière erreur : l’oreiller est alors beaucoup trop haut pour dormir sur le ventre. Je dézippe la housse en pleine nuit pour enlever une épaisseur, ce qui se révèle être un vrai casse-tête quand on est à moitié endormie. Il faut en effet faire passer la housse par le petit trou de l’oreiller. Un peu plus tard, rebelote : le deuxième petit insert est lui aussi de trop. Au moins, j’ai le coup de main maintenant.
Enfin ! La hauteur de l’insert épais est idéale pour moi qui dors sur le ventre, mais un peu sur le côté avec un oreiller sous le bras. Le soutien est bien présent, mais moelleux. Grâce à la découpe au niveau du trou, l’oreiller ne gêne pas mon épaule. Du moins si je tourne l’oreiller vers la droite, c’est-à-dire vers l’épaule surélevée. L’effet se fait immédiatement sentir : mon bouchon d’oreille ne me fait plus mal.
Belle polyvalence
C’est bien beau tout ça, mais combien de personnes dorment dans la même position bizarre ? J’essaie donc de dormir sur le côté et remarque immédiatement que l’insert épais est trop bas. Je remets les deux couches fines. Le trio permet une position latérale parfaite. C’est même plus confortable que sur le ventre, car le visage est moins écrasé et l’épaule s’insère mieux dans l’encoche. La position sur le dos est aussi possible, pour ceux qui parviennent à dormir comme ça.
Attention aux dérapages
L’oreiller Sanapur n’a qu’un seul défaut pour les porteurs de bouchons d’oreille : si je m’agite ou me retourne dans la nuit, mon oreille ne se trouve plus juste au niveau du trou. Peut-être qu’un oreiller avec un trou plus gros offrirait plus d’espace ou bien un modèle adapté aux piercings et casques. J’oublie rapidement l’idée de détourner un oreiller pour hémorroïdes.
J’ai maintenant partiellement éliminé la sensation de pression due aux bouchons puisque l’oreiller me procure un soulagement évident, au moins pour m’endormir. Le problème de démangeaison et d’inflammation subsiste néanmoins. Je rêve déjà de bandeaux Bluetooth... Peut-être s’agit-il simplement d’une allergie facilement réglée par des bouchons hypoallergéniques ? Suivez-moi si vous ne voulez pas rater mes prochaines élucubrations !
Avez-vous des conseils ? Quelles protections auditives et quel support vous permettent de dormir au mieux ? Dites-moi tout dans les commentaires.
Bilan
Idéal pour les personnes dormant sur le côté, avec une réserve pour celles qui portent des bouchons d’oreille
Pro
- bonne qualité
- réglable en hauteur
- fermeté agréable
- lavable
- bon soulagement de la pression
Contre
- trou un peu petit pour les porteurs de bouchons d’oreille
- changement de housse légèrement compliqué
J’aime tout ce qui a quatre pattes et des racines. La lecture me permet de plonger dans les abîmes de l’être humain. Je déteste les montagnes : elles ne font que cacher la vue sur la mer. Quand j’ai besoin d’air frais, je vais le respirer au sommet d’un phare.