Mountain Everest Max
DE, Filaire
Mountain vise haut avec l’Everest Max et crée un ingénieux système de clavier modulaire. Le pavé numérique qui se fixe à gauche ou à droite et le dock multimédia doté d’un écran ne sont que deux des nombreuses fonctionnalités de ce clavier.
L’Everest Max est plus qu’un simple clavier, c’est un système. Au cœur de ce système se trouve le Core, un clavier tenkeyless, c’est-à-dire sans pavé numérique. Grâce au pavé numérique qui se fixe à gauche ou à droite du Core par un port USB-C, vous obtenez un clavier complet. Vous avez aussi besoin de commandes multimédia ? L’Everest en est aussi équipé. Vous pouvez brancher une station d’accueil multimédia en haut à gauche ou en haut à droite, également via USB-C. L’ensemble est complété par un repose-paumes aimanté. Cela vous permet de personnaliser le clavier en fonction de vos besoins du moment.
Le pavé numérique ou le dock multimédia se branchent facilement. Au dos du pavé numérique, un système coulissant permet de faire sortir le connecteur à gauche ou à droite. Le pavé numérique, qui se fixe ensuite au port USB-C correspondant du Core, est prêt à être utilisé en quelques secondes. Vous pouvez donc l’utiliser à gauche ou à droite. Cela devrait être particulièrement intéressant pour les droitiers, puisqu’ils pourront utiliser la souris en même temps. Le pavé numérique est bien arrimé grâce aux aimants situés près du connecteur USB et plus bas. Cela fonctionne de la même manière avec le dock multimédia. Le Core et le pavé numérique sont très proches l’un de l’autre, de sorte qu’il n’y a pas d’espace inesthétique entre les deux, et ils tiennent bien ensemble dans des conditions normales d’utilisation.
Si vous souhaitez déplacer le clavier, le pavé numérique, le dock multimédia et le repose-paumes restent fixés au Core. Si vous voulez soulever le système, il est préférable de le faire partie par partie. Sinon, le clavier numérique et le repose-paumes se détacheront. Si vous ne souhaitez pas brancher le clavier numérique directement sur le Core, vous pouvez également le placer un peu plus loin à l’aide du câble fourni.
Le Core et le pavé numérique sont fabriqués dans le même matériau. Le boîtier est en aluminium. Les bordures sont brossées, la zone des switches présente un motif fraisé, ce qui donne au clavier un aspect brut. La partie inférieure du boîtier est en plastique. Les couleurs disponibles sont le noir ou le gris. Dans l’ensemble, les finitions de l’Everest Max semblent très bien faites.
Pour les fans de lumières clignotantes, les boîtiers du Core et du clavier numérique sont entourés de bandes RVB. Peu importe que votre pavé numérique soit à droite, à gauche ou nulle part, le pourtour est toujours illuminé. Un passthrough USB A avec USB 3.2 Gen 1 est également disponible à l’arrière.
L’angle d’inclinaison du clavier est réglable. Mountain fournit huit disques métalliques contenant des aimants. Vous pouvez les glisser entre les pieds, qui sont également aimantés, et le clavier pour relever ce dernier. Ils tiennent parfaitement grâce aux aimants. Une astuce sympa qui se démarque des pieds en plastique habituels.
Le câble USB-C détachable de deux mètres de long et habillé d’une gaine en tissu peut passer par des canaux de routage situés sur la face inférieure du Core, soit au centre, en haut à gauche ou en haut à droite. Si vous souhaitez utiliser un câble plus fin, il sera même possible de le faire passer par le côté ou, pour les plus audacieux, par le bas du clavier.
Au-dessus du pavé numérique se trouvent quatre touches qui peuvent être utilisées pour les macros, comme un stream deck. Les touches offrent un retour tactile et je les utilise avec plaisir. Les fonctions des touches et leurs icônes peuvent être modifiées dans le logiciel « Base Camp » de Mountain.
Vous pouvez également personnaliser l’Everest avec le dock multimédia. Il est entièrement en plastique et comporte cinq boutons : retour rapide, avance rapide, lecture/pause, désactivation du micro et sélection. À droite de celles-ci se trouve une molette de sélection avec affichage intégré. Vous pouvez y régler les profils, l’éclairage et sa luminosité ainsi que le volume. Vous pouvez également afficher l’heure, y compris le chronomètre et la minuterie, des informations sur le PC ou votre propre photo/logo.
J’aime tourner la molette qui fait un clic agréable quand elle s’enclenche. En revanche, les touches ne sont pas aussi agréables que celles du pavé numérique. Personnellement, je n’aurais probablement pas besoin du dock multimédia très souvent. Mais c’est un joli gadget et je m’inspire du pionnier soviétique de l’informatique, Sergueï Lebedev, pendant que je travaille.
Dans le logiciel de configuration de Base Camp, vous pouvez régler de nombreux éléments également accessibles par le dock multimédia. Néanmoins, si vous voulez le personnaliser avec une image, ce n’est possible que par Base Camp. Les autres paramètres couvrent la création de profils, le réglage de l’éclairage et les fonctions des touches et les macros. Dans l’ensemble, le logiciel comprend tout le nécessaire. L’interface est bien ordonnée et clairement organisée.
Mountain mise entièrement sur Cherry MX pour les switches, à moins que vous n’achetiez la version barebone du Core sans keycaps ni contacteurs. Celle-ci n’est toutefois disponible qu’auprès de Mountain directement. Grâce aux prises hotswap intégrées, les switches peuvent être remplacés rapidement et facilement. L’extracteur de keycaps et de switchs correspondant est fourni.
Mon échantillon de test est équipé de Cherry MX Red. Il s’agit de switchs linéaires, c’est-à-dire sans retour tactile et sonore quand on appuie sur la touche. Les boîtiers des switchs sont transparents. L’effet RVB est donc visible pour chacune des touches.
Personnellement, cependant, je trouve qu’ils accrochent un peu trop lors de la frappe. Cela me dérange à la fois sur le plan acoustique et sur le plan de la sensation de frappe. De plus, ils s’enclenchent trop facilement pour moi. J’aurais aimé un ressort plus fort à l’intérieur du switch qui offre plus de résistance.
Il faut dire que ces interrupteurs ne sont de toute manière pas faits pour les gens comme moi. Je préfère les switchs tactiles, voire clicky, c’est-à-dire ceux qui sont dotés d’un retour tactile ou qui émettent un cliquetis sonore à chaque activation en plus du retour tactile. Mais il existe maintenant un bon nombre d’alternatives aux Cherry MX Red qui sont plus agréables. Personnellement, pour ce clavier, je choisirais les Gateron Black Ink V2 comme switchs linéaires qui conviendraient également en matière de design. Moins chers, les Gateron Yellow sont aussi une option envisageable.
Mountain s’est beaucoup inspiré du monde des claviers personnalisés. Les stabilisateurs modifiés en témoignent. Grâce à la lubrification et aux pieds séparés, on n’entend pratiquement aucun cliquetis lors de la frappe. Le modding des stabilisateurs n’est toutefois pas parfait. Si j’appuie sur la touche Retour plus à gauche, j’entends un tic-tac gênant. Cela indique que les stabilisateurs ne sont pas parfaitement réglés. Je constate la même chose lorsque j’appuie sur le bas de la touche Entrée et lorsque j’appuie sur la gauche de la touche Maj droite. Si je devais utiliser le clavier pendant une période plus longue je m’attellerais à régler le problème. Les prises hotswap devraient rendre l’opération relativement facile. Heureusement, le tic-tac n’est pas présent sur la barre d’espace qui est la touche la plus utilisée du clavier. Dans l’ensemble, cependant, les stabilisateurs sonnent mieux que ceux de la plupart des claviers mécaniques gaming des grands fabricants. Ces derniers feraient bien de s’inspirer de l’exemple de Mountain.
Les keycaps en plastique ABS sont moins bons. Ou plutôt, ils sont carrément catastrophiques. La prise est mauvaise, ils attirent comme par magie la graisse et la poussière, l’effet translucide est inégal et leur finition ne semble pas être optimale. Ils ne demandent qu’à être remplacés. Mountain utilise une disposition standard, il ne devrait donc pas être trop difficile de trouver de nouveaux keycaps de qualité.
Le système de clavier Everest Max coûte la bagatelle de CHF 290.–, soit 280 euros (au 3.8.2021) pour être exact. Est-ce qu’il les vaut ?
D’une part, il y a le Core, le clavier tenkeyless lui-même, l’un des meilleurs claviers prêts à l’emploi que j’aie jamais testés. Grâce aux prises hotswap, il offre un certain degré de flexibilité et les stabilisateurs sont très bons pour un clavier prêt à l’emploi. Pour 168 francs suisses, je trouve le prix justifié par rapport aux autres claviers.
Pour 132 francs de plus, vous obtenez un pavé numérique, un dock multimédia et un repose-paumes. Ce n’est pas donné. Rappelons qu’un Corsair K100 MX Speed coûte aussi CHF 259.– ou 240 euros, et qu’avec l’Everest vous obtenez également le dock multimédia. Vu comme ça, le prix ne semble pas excessif. À vous de voir selon vos besoins. Le Core lui-même me suffirait, je peux très bien me passer du pavé numérique. De toute façon, je vois le dock multimédia plus comme un gadget, et le repose-paumes n’est pas non plus indispensable pour moi.
Alors, le système de clavier Everest Max vaut-il son prix ? Oui, mais seulement si vous avez réellement besoin du dock multimédia et du pavé numérique. L’Everest Max, qui est le premier produit de la toute jeune entreprise Mountain, se montre convaincant.
Vous trouverez toutes les autres versions de l’Everest ici.
La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.