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Disney+ désormais avec publicité : les 10 questions et réponses les plus importantes
par Luca Fontana
Disney introduit de nouvelles conditions d'utilisation à l'occasion de ses nouveaux modèles d'abonnement. Si vous lisez attentivement, vous verrez que c'est le premier coup de boutoir de Disney contre le partage de compte.
Disney envoie actuellement un e-mail à ses abonnés pour les informer des changements à venir dans ses conditions d'utilisation. Dans ce courrier, un petit passage : "Nous clarifions la manière dont vous pouvez partager votre compte avec d'autres personnes". Ce qui peut paraître anodin a en réalité une signification bien plus importante :
Après Netflix, la Maison de la Souris veut elle aussi lutter activement contre le partage de compte.
Rappelons que dans quelques jours - au 1er novembre - Disney va mettre fin à la structure d'abonnement actuelle et en introduire une nouvelle. La nouveauté à cet égard est l'abonnement financé par la publicité : Il est moins cher que l'abonnement standard actuel, mais les contenus seront entrecoupés de pauses publicitaires. On ne sait pas encore exactement comment. Le "nouvel" abonnement standard est aussi cher que l'ancien, mais il n'offre plus la meilleure qualité d'image et de son. Elle n'est plus disponible que dans l'abonnement Premium, plus cher. Les clients existants seront automatiquement surclassés et paieront plus cher que maintenant. Sauf s'ils passent activement à l'un des deux modèles moins chers à la date de référence.
En même temps que l'introduction de cette nouvelle structure d'abonnement, Disney va également mettre à jour les conditions d'utilisation. Celles-ci devront être lues et acceptées avant de pouvoir continuer à profiter du streaming. Disney ne veut pas seulement créer une base juridique pour lutter activement contre le partage de compte. En lisant attentivement, on peut déjà voir les premiers indices d'un futur modèle de partage de compte payant, comme Netflix l'a déjà introduit.
Ainsi, le point 1c du nouveau contrat d'utilisation stipule désormais textuellement : "Sauf si vos options d'abonnement le permettent par ailleurs, vous ne pouvez pas partager votre compte Disney+ avec des personnes extérieures à votre foyer. [...] Si nous constatons un partage de compte non autorisé, nous pouvons prendre des mesures techniques raisonnables pour empêcher l'utilisation du compte Disney+ en dehors de votre foyer (sauf si cela est autorisé par vos options d'abonnement)."
Disney ne se contente donc pas ici de parler de bloquer les comptes qui pratiquent le partage de compte. Disney complète explicitement le passage par "sauf si autorisé par ailleurs par vos options d'abonnement" - deux fois. Cela ne peut signifier que le partage de compte payant. Il s'agit donc du partage autorisé du compte avec des personnes extérieures à votre foyer, mais moyennant un supplément de prix.
Tout cela fait sans doute partie du plan de Disney pour que sa branche streaming soit enfin rentable d'ici fin 2024. C'est ce que la mégacorporation aurait déjà promis à ses investisseurs en mai dernier, selon le Los Angeles Times.
La situation est en effet grave : au cours du seul deuxième trimestre de cette année, la branche streaming de Disney a perdu 659 millions de dollars US. C'est certes une petite amélioration par rapport aux 887 millions de dollars du même trimestre il y a un an. Mais on est encore loin d'une activité rentable comme celle de Netflix.
C'est pourtant la société californienne de Los Gatos qui pourrait devenir le nouveau modèle de Disney. En effet, si Netflix a réussi à supprimer le partage de compte et à imposer le partage de compte payant , pourquoi les autres services de streaming ne suivraient-ils pas ? C'est précisément pour cette raison que les conditions d'utilisation de Disney+ ont été mises à jour et que le partage de compte est "officiellement" interdit. De sorte que ce qui n'était au départ qu'une "déclaration du bout des lèvres" puisse devenir plus tard une réalité - comme ce fut le cas pour Netflix.
Photo de couverture : Luca FontanaVivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»