Test de produit
Moniteurs gaming QD OLED en double essai : Alienware vs Samsung
par Samuel Buchmann
Asus présente trois nouveaux écrans de jeu à la Gamescom. L’un d’entre eux remédie à deux inconvénients des précédentes dalles QD-OLED. Il pourrait être le signal d’une nouvelle génération de moniteurs.
« C’est bien beau, mais où sont les 32 pouces avec OLED et 4K ? » Ces derniers mois, j’ai lu des commentaires de ce type à chaque fois qu’un fabricant présentait un moniteur ultralarge avec OLED. En fait, jusqu’à présent, il n’y avait pas d’écrans OLED de taille moyenne avec un format 16:9 et une haute résolution.
Aujourd’hui, les choses changent : Asus a présenté le ROG Swift PG32UCDM à la Gamescom. Il s’agit d’un écran plat OLED de 32 pouces, avec une résolution 4K et une fréquence d’image de 240 hertz. Le design s’adresse clairement aux joueurs et aux joueuses. Il ya deux connexions HDMI 2.1, un DisplayPort 1.4 et un USB-C. Ce dernier fournit 65 watts pour recharger les ordinateurs portables.
Le moniteur gaming est équipé d’une dalle QD-OLED de Samsung. Pour les contenus HDR, l’écran devrait atteindre un pic de 1000 cd/m² à certains endroits. La luminosité en plein écran est de 250 cd/m². Un bon rapport qualité-prix pour un écran OLED. Si cela vous semble familier : les dalles QD OLED de ce type sont déjà présentes dans plusieurs écrans ultralarges. Vous pouvez vous attendre aux mêmes contrastes et aux mêmes couleurs qu’ici, par exemple :
Cependant, le ROG Swift PG32UCDM d’Asus présente deux nouvelles caractéristiques importantes :
C’est une excellente nouvelle pour tous ceux ou celles qui cherchent un écran pour des applications mixtes : gaming et bureautique D’une part, le ROG Swift PG32UCDM offre des niveaux de noir parfaits, des temps de réponse rapides, d’excellentes couleurs et une luminosité suffisante grâce à la technologie QD OLED. D’autre part, il est le premier moniteur doté de cette technologie à offrir une haute densité de pixels et à réduire les distorsions des couleurs agaçantes dans le texte, du moins si la promesse d’Asus se révèle vraie.
Et qu’en est-il du burn-in ? Tous les écrans OLED sont sujets aux images fantômes lorsqu’ils doivent afficher en permanence les mêmes barres de menus ou les mêmes dispositions de fenêtres. Plus ils sont chauds, plus les pixels individuels sont susceptibles de s’user à des vitesses différentes. Étant donné qu’une densité de pixels élevée génère une chaleur plus importante, le risque de burn-in serait en principe élevé avec le nouvel Asus. Ce problème devrait être résolu grâce à un grand dissipateur thermique situé à l’arrière, qui évacue la chaleur. Seuls des tests à long terme prouveront le succès de cette solution.
Un mystère pour moi à ce taux de rafraîchissement et à cette résolution est le DisplayPort 1.4, qui ne peut pas transmettre la 4K à 240 hertz. Pour cela, il faudrait la version 2.1, plus récente, qu’Asus ne propose malheureusement pas. Pour profiter pleinement des performances du moniteur, il faut donc le connecter via HDMI 2.1.
Le ROG Swift PG32UCDM d’Asus ne sera pas disponible avant le premier trimestre 2024. Asus ne fait aucun commentaire sur le prix.
Outre le modèle de 32 pouces, Asus a présenté deux autres moniteurs à la Gamescom. Le ROG Swift OLED PG49WCD de 49 pouces est également équipé d’une dalle QD-OLED. Sa résolution est de 5120 × 1440, la courbure de 1800R est modérée.
L’écran panoramique a exactement la même dalle que le Samsung Odyssey OLED G9, la qualité d’image devrait donc être comparable. Le moniteur Samsung a toutefois 240 hertz, tandis que celui d’Asus doit se contenter de 144 hertz. En revanche, ce dernier devrait être un peu moins cher : le prix conseillé aux États-Unis est de 1499 USD. Pour le Samsung, c’était 2200 dollars au début, entre-temps c’est 1800. Le ROG Swift OLED PG49WCD est attendu pour octobre 2023.
Asus est le troisième constructeur à présenter un écran de 34 pouces avec une dalle OLED conventionnelle (WOLED) : le ROG Swift OLED PG34WCDM. Il présente une courbure très élevée de 800R et une fréquence d’image de 240 hertz. La résolution est de 3440 × 1440 pixels.
Il s’agit probablement de la dernière génération de dalles WOLED de LG, dont la luminosité est similaire à celle des dalles QD OLED de Samsung. Selon Asus, la luminance ponctuelle est de 1300 cd/m² ; et selon le test HDTV, 250 cd/m² sont possibles. Le ROG Swift OLED PG34WCDM arrivera au premier trimestre 2024. Son prix n’est pas encore connu.
Les nouveaux écrans OLED d’Asus semblent plus sophistiqués que les modèles précédents des autres fabricants. La densité de pixels élevée et l’amélioration du motif sous-pixel du modèle de 32 pouces sont particulièrement réjouissantes. Les systèmes de refroidissement des écrans devraient également réduire le risque de burn-in, qui est un aspect important.
La dalle QD OLED 4K de taille moyenne est le premier du genre. Au cours de l’année prochaine, d’autres écrans de formes et de tailles différentes pourraient être intégrés. On peut par exemple imaginer des moniteurs de 40 pouces au format 21:9 avec une résolution de 5120 × 2160 pixels. La prochaine génération d’écrans 1440p avec QD-OLED devrait également adopter le nouveau motif sous-pixel. Cela réduira l’un des inconvénients de cette technologie dans les applications bureautiques : la faible netteté du texte due à la distorsion des couleurs. Mais je veux d’abord me rendre compte par moi-même de l’efficacité de cette technologie.
Dans le cas des dalles WOLED, la dernière technologie des téléviseurs LG semble trouver sa place sur les écrans. Avec une luminosité comparable, LG tente de rivaliser avec les OLED QD. Les distorsions des couleurs n’ont jamais posé de problème grâce au motif sous-pixel traditionnel. Pour cela, LG a toujours dû miser sur des Auto Brightness Limiter agressifs pour maîtriser le risque de burn-in. C’est une bonne chose pour les téléviseurs, qui nuit toutefois aux moniteurs. Je crains que la situation ne s’améliore pas avec des dalles encore plus lumineuses.
À part cela, il faut espérer que 2024 sera l’année où les moniteurs OLED surmonteront la plupart de leurs problèmes initiaux. Si, comme moi,vous n’êtes pas convaincu·e par les options précédentes, un peu de patience s’impose.
Photo d’en-tête : AsusMon empreinte digitale change régulièrement au point que mon MacBook ne la reconnaît plus. Pourquoi ? Lorsque je ne suis pas assis devant un écran ou en train de prendre des photos, je suis probablement accroché du bout des doigts au beau milieu d'une paroi rocheuse.