OLED Evo G4 de LG à l’essai : la technologie Meta est encore plus puissante
Test de produit

OLED Evo G4 de LG à l’essai : la technologie Meta est encore plus puissante

Luca Fontana
16/5/2024
Traduction: Sophie Boissonneau

Année après année, on est tenté de prédire la fin inévitable de la suprématie de l’OLED LG. Et ce, depuis que Samsung s’est, elle aussi, enfin lancée dans l’OLED. La prophétie ne s’est pas encore réalisée et cela n’arrivera pas encore cette année.

Pour info : la version 65 pouces du G4 a été mise à ma disposition par LG pour ce test.

Petit récapitulatif pour commencer : dans la lutte pour la suprématie OLED, LG est considérée depuis des années comme l’adversaire à battre. En effet, l’entreprise sud-coréenne de technologie fabrique des dalles OLED non seulement pour ses propres TV, mais aussi pour les autres fabricants de TV. Cela lui donne non seulement un pouvoir sur le marché, mais aussi une avance technologique.

Or, depuis 2022, Samsung est venu perturber le marché avec sa propre technologie OLED : la QD OLED. Les lettres « QD » signifient Quantum Dots et font référence à la couche qui assure une pureté de couleur particulièrement élevée. Cela fonctionne si bien que des fabricants comme Sony ou Alienware achètent de plus en plus d’écrans QD OLED chez Samsung pour équiper leurs téléviseurs.

  • En coulisse

    Samsung fait son grand retour dans l’OLED : ce qu’il faut savoir

    par Luca Fontana

Depuis, LG n’a d’autre choix que la fuite en avant. Pour ce faire, le fabricant de téléviseurs est monté sur le ring avec deux nouvelles améliorations l’année dernière :

  1. une nouvelle couche de microlentilles (MLA) dans la dalle OLED ;
  2. un algorithme amélioré pour une luminosité de pointe encore plus élevée.

Ensemble, ces deux éléments constituent la technologie Meta. L’objectif est clair, rattraper la technologie QD OLED de Samsung. C’est ce que LG aurait réussi à faire avec le G3 l’année dernière, du moins au moment de mon essai, si l’A95L de Sony ne l’avait pas dépassé de peu avec son téléviseur intégrant une dalle QD OLED de Samsung.

Cette année, LG lance avec le G4 une version revue et améliorée de ce qu’elle a déjà fait : Meta s’appelle désormais Meta 2.0 et devrait offrir une couche de microlentilles encore meilleure et un algorithme fortement amélioré. Cela suffira-t-il pour rester en tête ?

Design : fin et rectangulaire sur un nouveau pied

Le « G » dans G4 signifie que le téléviseur fait partie de la gamme « Gallery », car le G4 a sa place accroché au mur comme un tableau dans une galerie. La forme du téléviseur est en conséquence d’une épaisseur régulière. En chiffres : 2,4 centimètres. Il s’agit ainsi de donner l’illusion d’une fresque murale qui coûte (au moment où ce compte rendu est écrit) 3499 francs suisses.

Avec sa nouvelle couche MLA, le G4 est légèrement plus épais que le modèle de l’année dernière.
Avec sa nouvelle couche MLA, le G4 est légèrement plus épais que le modèle de l’année dernière.
Source : Luca Fontana.

Ce choix de LG ne pose problème que si vous n’avez pas de mur auquel accrocher la TV. Ou si vous ne voulez tout simplement pas fixer votre TV au mur. Heureusement, cette année, LG fournit également un pied avec la variante « G49 » de son nouveau téléviseur. Bravo ! On pouvait certes se procurer un pied l’année dernière aussi, mais uniquement moyennant un supplément d’environ 200 francs suisses. Et non, le prix de base de la G4 n’a pas augmenté pour compenser le coût du socle, bien au contraire. L’année dernière, le nouveau modèle, le G3, coûtait même 3600 francs suisses au lancement, pied non inclus.

Il y a un peu plus de huit centimètres entre le bord inférieur de la TV et la surface sur laquelle elle repose. Là aussi, c’est plus (et mieux) que l’année dernière. Cela devrait suffire pour la plupart des barres de son, mais peut poser problème dans le cas où la barre masquerait le capteur infrarouge pour la télécommande. Allumer et éteindre le téléviseur peut alors devenir un véritable casse-tête.

Pour le reste, LG reste fidèle à son design Gallery et présente un téléviseur moderne et fin, aux bords étroits et sans fioritures inutiles, avec un élégant cadre en aluminium sur la face avant. Et à l’arrière, la plaque de protection en plastique très pratique cache les raccordements et aide au passage des câbles jusqu’au socle, dont la plaque inférieure mesure environ 500 × 250 mm. Vus de face, les câbles sont ainsi quasi invisibles. Dans l’ensemble, c’est un design très réussi.

À cause de ma baie vitrée, je ne peux pas monter le G4 de LG au mur. Heureusement, le pied est inclus dans la livraison cette année.
À cause de ma baie vitrée, je ne peux pas monter le G4 de LG au mur. Heureusement, le pied est inclus dans la livraison cette année.
Source : Luca Fontana.

Passons aux caractéristiques. Le G4 de LG offre ce qui suit :

  • 4 ports HDMI-2.1 ;
  • dont l’un avec eARC (HDMI 2) ;
  • 3 ports USB 2.0 ;
  • 1 sortie pour Toslink ;
  • 1 port LAN ;
  • 1 connecteur CI ;
  • des connexions pour antennes ;
  • Bluetooth 5.1 ;
  • WiFi 6 / 802.11ax ;
  • compatibilité avec Apple AirPlay 2, Apple HomeKit, Google Home et Amazon Echo.

Les quatre ports HDMI prennent en charge HLG, HDR10 et Dolby Vision. Seul le HDR10+ manque à l’appel. C’est vraiment dommage ! Cela dit sa diffusion est de toute façon très limitée : à ce jour, je n’ai vu quelques contenus HDR10+ que sur Amazon Prime Video. En revanche, la fonction Passthrough des signaux audio Dolby Atmos et DTS 5.1 représente un bon avantage. Vous en aurez besoin si vous utilisez un appareil externe comme lecteur, par exemple un lecteur Blu-ray UHD. Je n’ai malheureusement pas pu tester si la fonction Passthrough fonctionnait également avec DTS:X, car ma barre de son — une Sonos Arc — ne prend en charge que le DTS 5.1 surround.

Il ne me reste plus qu’à évoquer le poids de la TV avant d’en venir à ses performances. Le téléviseur pèse 23,8 kilogrammes sans le pied. Si vous souhaitez le fixer au mur, il vous faudra un support VESA 300 × 300 mm. Vous le trouverez sur notre boutique en ligne. Vous pouvez également ajouter la variante « G48 » du téléviseur dans votre panier.

Mesures : un départ solide, mais pas d’avancées majeures cette année

Avertissement : le paragraphe qui suit va dans les détails. J’utilise un outil professionnel de Portrait Display afin de réaliser des mesures précises me permettant d’évaluer objectivement la qualité d’image. Si vous n’êtes pas féru de tableaux et de diagrammes, vous pouvez lire la version courte avant d’aller directement au chapitre « L’image ».

Voici les principaux constats en résumé.

  • Luminosité : la luminosité de pointe est certes élevée grâce au booster Meta 2.0, mais seulement dans de très petites fenêtres de test. La luminosité totale pour une image blanche est dans la norme OLED.
  • Contraste : le contraste est excellent et les niveaux de noir sont parfaits, dignes d’OLED.
  • Couverture de l’espace colorimétrique : le G4 offre une excellente couverture des espaces colorimétriques SDR et HDR les plus courants. L’image a un rendu naturel.
  • Fidélité des couleurs : comme on pouvait s’y attendre, la fidélité des couleurs est médiocre en mode standard, mais excellente en mode Cinéma. Seules les zones claires de l’image présentent une légère teinte rouge, à peine visible.
  • Reflets : le G4 de LG gère très bien la lumière ambiante et peut être utilisé dans des pièces très lumineuses. Le soir, les réflexions sont rarement un problème.
On peut mesurer la luminosité, la précision et la fidélité des couleurs d’un téléviseur. Ça ne donne pas un compte rendu très sexy, mais ça présente un gros avantage : les chiffres sont plus objectifs que moi.
On peut mesurer la luminosité, la précision et la fidélité des couleurs d’un téléviseur. Ça ne donne pas un compte rendu très sexy, mais ça présente un gros avantage : les chiffres sont plus objectifs que moi.
Source : Luca Fontana

Parlons chiffres ! J’ai mesuré tous les modes d’affichage du téléviseur sans effectuer de calibrage, les résultats valent donc pour la TV telle qu’elle vous est livrée. Je n’ai apporté que peu de modifications aux paramètres par défaut.

  • Luminosité : luminosité maximale sur « Haute » pour tirer le maximum de la luminosité de pointe de l’OLED et sélection du mode « Détails » pour une image plus vive.
  • Clarté : réduction du bruit et réduction du bruit MPEG sur « Automatique », TruMotion sur « Naturel » ; le processeur Alpha 11 de LG détermine bien quand l’image est bruyante et doit être corrigée, sans paraître trop douce. Je règle également le lissage de l’image sur « Aucun » pour les contenus SDR et « Moyen » pour les contenus HDR. Cela permet d’obtenir des dégradés de couleurs doux sans nuances visibles.
  • J’ai désactivé toutes les options d’économie d’énergie et de réglage automatique de la luminosité.

C’est le mode Cinéma qui a obtenu les meilleures valeurs pour tous les types de contenus : SDR, HDR ou Dolby Vision. Toutes les mesures ci-dessous s’y réfèrent donc. Seule exception : les jeux vidéo pour lesquels il faut toujours se mettre en mode jeu.

Luminosité maximale

Au début de l’année, LG a annoncé vouloir redéfinir la luminosité maximale que les téléviseurs OLED peuvent atteindre grâce à l’amélioration de sa technologie Meta 2.0. Il était alors question d’un pic de luminosité de 3000 cd/m², tout du moins pour le modèle 77 pouces. Cela représenterait 1000 cd/m² de plus que l’année dernière et un niveau équivalent à un écran LCD. Facile.

Je ne retrouve pas ces valeurs fantastiques dans mes tests. Mais cela sonne plus négatif que ce que je veux dire.

La technologie Meta en bref : des milliers de microlentilles convexes permettent de concentrer et d’amplifier la lumière produite. Le Meta Booster, un algorithme, améliore la luminosité maximale. À cela s’ajoutent le dissipateur thermique supplémentaire et la dalle composée en deutérium, un matériau particulièrement résistant à la chaleur. Cela permet à l’écran de rayonner plus intensément sans surchauffer et sans augmenter le risque de burn in.

LG a promis d’avoir analysé de grandes quantités de données concernant la technologie MLA utilisée jusqu’alors et d’avoir optimisé l’angle des lentilles. En outre, l’algorithme Meta Booster 2.0 serait devenu bien plus performant, notamment grâce à la nouvelle puce Alpha 11. Par rapport au modèle de l’année précédente, le G3, l’amélioration d’environ 50 cd/m² en mode Cinéma est certes assez modeste. Mais je chipote vraiment pour lui trouver des « défauts », car le G4 de LG est plus lumineux que le plus lumineux des écrans de Sony. De peu, certes, mais tout de même plus.

En revanche, lorsque je fais les mesures en mode Vif — le mode le plus lumineux du téléviseur, mais de loin le moins bien calibré — j’obtiens une pointe à 2226 cd/m². On y est, cette fois c’est bien plus que les 1863 cd/m² mesurés l’année dernière en mode Vif sur le G3. Il est bien possible que la version 77 pouces du téléviseur soit encore plus lumineuse et se rapproche ainsi des 3000 cd/m² promis par LG.

Balance des blancs, couleurs et nuances de gris

Voyons maintenant si le nouveau téléviseur phare de LG reproduit bien le blanc, les couleurs et les nuances de gris. Nous allons procéder en trois étapes :

  1. EOTF et balance des blancs : le téléviseur affiche-t-il les niveaux de gris neutres de manière précise ?
  2. Couverture de l’espace colorimétrique : combien de couleurs le téléviseur peut-il afficher ?
  3. Fidélité des couleurs : le téléviseur affiche-t-il des couleurs fidèles et naturelles ?

Chacun des pixels du G4 est en fait constitué d’un sous-pixel rouge, d’un vert, d’un bleu et d’un blanc. On obtient le blanc lorsque tous les sous-pixels rayonnent simultanément et à la même intensité. La luminosité maximale produit le blanc le plus clair, tandis que la luminosité minimale donne le noir le plus profond. Entre les deux, l’écran produit des nuances de gris plus ou moins claires. C’est pourquoi on parle de mesure des niveaux de gris.

Plus la différence entre le pixel le plus clair et le plus sombre est grande, meilleur est le contraste. Je fais toutefois l’impasse sur la mesure du contraste, car comme tous les OLED, le G4 de LG est capable d’éteindre complètement certains pixels. Le contraste peut donc être infini.

Le graphique montre que plus le blanc représenté est clair, plus la teinte rouge est prononcée.
Le graphique montre que plus le blanc représenté est clair, plus la teinte rouge est prononcée.
Source : Capture d’écran : Luca Fontana

Les résultats du G4 sont excellents. Les nuances de gris ne s’écartent que légèrement de la valeur cible : je mesure un DeltaE moyen d’à peine 1,1 ; même si dans les gris clairs, la part de rouge est un peu trop élevée et la part de bleu un peu trop faible. Pour un œil non exercé, l’écart est toutefois à peine visible. À titre de comparaison, le Sony A95L a obtenu un DeltaE de 2,55 lors de la mesure des niveaux de gris. Le prédécesseur de LG, le G3, obtenait quant à lui un DeltaE de 3,19.

Pour la couverture des espaces colorimétriques, je mesure les valeurs suivantes :

  • Rec. 709 : 100 % (bon = 100 %). L’espace colorimétrique standard pour les contenus numériques SDR comme la télévision, les DVD et les Blu-rays.
  • DCI-P3 : 96,58 % (bon = >90 %). L’espace colorimétrique standard pour les contenus HDR, par exemple dans HDR10 ou Dolby Vision.
  • BT.2020 : 71,64 % (bon = >90 %), un espace colorimétrique considéré comme l’avenir. Les contenus actuels y ont rarement recours.

Le G4 couvre donc 96,58 % du principal espace colorimétrique DCI-P3. C’est certes un peu moins que les 98,67 % de couverture obtenus par le G3 l’année dernière ou que les 99,78 % de l’A95L de Sony, mais en pratique, la différence est à peine visible.

En revanche, le téléviseur OLED de LG s’en sort un peu moins bien en ce qui concerne la couverture du très vaste espace colorimétrique BT.2020, avec seulement 71,64 %. Aujourd’hui, seuls les téléviseurs QD OLED parviennent à atteindre les 90 % de couverture visés pour l’espace colorimétrique BT.2020. C’est précisément pour cette raison que l’industrie du film et des séries étalonne ses contenus HDR dans l’espace colorimétrique DCI-P3, beaucoup plus répandu. La couverture de l’espace BT.2020 est plutôt un indicateur de la durabilité du téléviseur.

À gauche : La couverture du DCI-P3. À droite : la fidélité des couleurs du G4 dans l’espace DCI-P3.
À gauche : La couverture du DCI-P3. À droite : la fidélité des couleurs du G4 dans l’espace DCI-P3.
Source : Capture d’écran : Luca Fontana

Venons-en au deuxième point, la fidélité des couleurs. Elle décrit la précision avec laquelle les couleurs sont représentées. Ici aussi, l’écart entre le téléviseur et la valeur de référence est donnée en dE. Les cases blanches indiquent les couleurs de référence envoyées au téléviseur par le générateur d’images tests. Les cercles noirs représentent en revanche les couleurs effectivement mesurées.

Les valeurs mesurées sont exceptionnelles. En effet, en mode Cinéma, le G4 de LG n’a pas seulement une bonne fidélité des couleurs par défaut, il devient presque la référence ! Sur un total de 40 mesures, j’obtiens un dE moyen de 2,95, ce qui est excellent. C’est juste sous la valeur deltaE visée de 3 à laquelle seuls les professionnels reconnaissent à l’œil nu l’écart par rapport à un moniteur de référence. En mode jeu, le G4 obtient également un très bon deltaE de 3,44.

À titre de comparaison, le G3 a obtenu un deltaE de 1,97 lors de la mesure de la fidélité des couleurs. Dommage que le G4 soit un peu au-dessus, même si la différence est difficile à voir, même pour les professionnels. Le Sony A95L, quant à lui, a un deltaE de « seulement » 4,16.

Reflets

Les reflets à l’écran ne sont pas mesurables en soi. Mais il reste important d’en tenir compte dans les essais. Pour comparer, je prends une image de mon test de la meilleure TV de l’année dernière, l’A95L de Sony. Les photos ont été prises aux alentours de midi et sans essayer d’assombrir spécialement la pièce.

Les deux téléviseurs réfléchissent étonnamment peu les sources lumineuses, même en journée. Si l’on ajoute à cela la nette amélioration de la luminosité totale, je dirais que les deux téléviseurs s’en sortent bien, y compris dans des pièces lumineuses.

Le soir, lorsque la pièce est plus sombre, les reflets ne sont de toute façon plus un problème. Sur le téléviseur de Sony, on peut toutefois constater le léger reflet violet de la lumière ambiante. Contrairement à une dalle OLED, sa dalle QD OLED n’a pas de filtre polarisant permettant de bloquer certaines ondes lumineuses. C’est ce qui explique également que la dalle OLED paraît plus noire en comparaison directe.

L’image : un matériau de référence digne de l’OLED et un processeur aussi puissant que d’habitude

Une image très lumineuse et des couleurs fidèles à la sortie de l’emballage et sans calibrage. C’est la théorie. Qu’en est-il dans la pratique ? J’ai comparé le G4 de LG à son prédécesseur, le G3, et au téléviseur haut de gamme de l’année dernière, le A95L de Sony.

Rendu des couleurs

Lorsque je veux tester le rendu des couleurs d’un téléviseur, je me tourne vers Les Gardiens de la Galaxie, vol. 2. Et tout particulièrement la scène du palais d’Ego, plongée dans le crépuscule teinté de rouge, qui laisse paraître même les détails les plus fins dans le ciel sans le surcharger, et a ce petit punch dans l’image que j’aime tant sur les écrans OLED, que ce dernier sigle soit précédé des lettres « QD » ou « W ». Le G4 de LG répond mieux à l’intention du réalisateur de capturer les « golden hours » kitsch de la planète.

J’apprécie particulièrement les tons chauds et rougeâtres de la peau, qui étaient un peu jaunâtres sur le téléviseur de LG. Sur la dalle QD OLED de Sony, les tons chair sont plus naturels. On ne remarque toutefois que très peu les différences.

Source : Disney+, « Les Gardiens de la Galaxie, Vol. 2 ». Timestamp : 00:56:47.

En guise de deuxième comparaison, je trouve aussi cette scène du film Avatar : la voie de l’eau où les tons verts et bleus dominent très parlante. Rapidement, on constate que le téléviseur G4 n’a pas la teinte verte de son prédécesseur, surtout en ce qui concerne la teinte bleutée de la peau des Na’vi. L’image paraît plus dynamique. Comparé à l’image du Sony A95L, elle est un peu moins saturée. Mais je ne sais pas quelle image je préfère, c’est surtout une question de goût je pense.

Source : Disney+, « Avatar : la voie de l’eau ». Timestamp : 00:48:23.

Le choix est plus facile s’agissant de la scène de James Bond — Skyfall montrant James et le jeune quartier-maître Q contempler le tableau d’un fier cuirassé honteusement traîné au ferrailleur dans un musée. Une allusion évidente à l’agent secret vieillissant qui refuse encore de le voir.

Ici, c’est l’image du G4 qui me convainc le plus. Et ce, même si le G3 de LG donne une image qui semble clairement plus naturelle. Du moins, lorsque je ne prête pas attention à la peau des personnages. Le G4 rend ici de belles teintes, agréables et chaudes, qui me parlent plus. Le Sony A95L arrive juste derrière à la deuxième place.

Source : Apple TV+, « James Bond — Skyfall ». Timestamp : 00:39:02.

Black crush et ombres

Comment se débrouille LG dans les scènes sombres ? Pour ce test, j’utilise la première scène de Blade Runner 2049. Les téléviseurs (QD) OLED de LG et Sony affichent une image merveilleusement sombre. Évidemment, lorsqu’on filme à contre-jour, tout se fond en une silhouette sombre, on appelle ce phénomène le « Black crush ». Cet effet est plus visible sur les deux modèles LG que sur l’A95L de Sony. Ça peut résulter d’un choix, mais ça peut aussi venir de la dalle QD OLED.

Source : Blu-ray UHD, « Blade Runner 2049 ». Timestamp : 00:04:50.

Gradation lumineuse

Dernier test d’image : la reproduction des détails dans les zones lumineuses de l’image. Observez bien le soleil à l’arrière-plan de cette scène de Jurassic World sur le G4 : même dans une image aussi lumineuse, les dégradés sont si fins que l’on distingue clairement le soleil dans le ciel. C’est précisément dans ce genre de scènes que le fait d’avoir réglé le lissage sur « Moyen » dans les paramètres pour les contenus HDR prend tout son sens.

Source : Blu-ray UHD, « Jurassic World ». Timestamp : 00:21:18.

Au cas où cela vous intéresse, pour les contenus SDR, je désactive volontairement le lissage. Et pour cause, lorsque je regardais un match de foot, par exemple, le vert de la pelouse était tellement lissé que je n’y distinguais aucun détail, pas le moindre brin d’herbe ! Au lieu de jouer sur une pelouse, les joueurs semblaient courir sur des surfaces vertes et lisses. Je ne peux malheureusement pas vous montrer d’exemple, car les règles de licence de YouTube sont extrêmement strictes.

Processeur : puissant, comme d’habitude

Parlons maintenant du processeur, c’est-à-dire le cerveau de la télévision. Son rôle principal consiste à recevoir des signaux d’images, à les traiter et à les afficher. Lors du traitement, le processeur détecte les images de piètre qualité et les améliore. Pour cela, il élimine par exemple le bruit, renforce les couleurs, lisse les bords, rend les mouvements plus fluides et ajoute d’éventuelles informations manquantes entre les pixels.

Motion processing et judder

Pour commencer, je charge le processeur. Concrètement : le judder est un phénomène qui touche tous les téléviseurs. Surtout lors de longs mouvements de caméra. Le film  1917 de Sam Mendes est plein de ces mouvements de caméra réguliers et lents, ce qui le rend idéal pour tester le judder. Dans la vidéo de comparaison, observez surtout si les planches verticales dans la grange traversent l’image de manière fluide ou si elles sont saccadées.

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:42:25.

Cette année encore, le processeur Alpha 11 de LG montre ce qu’il sait faire : il n’y a pratiquement pas de trace de judder. Pour rappel, dans les paramètres, j’ai réglé l’option TruMotion sur « Image naturelle ». Pour moi, c’est le parfait compromis entre une image fluide et l’aspect cinéma. C’est justement ce dernier point que le processeur de Sony semble privilégier : pour la marque japonaise, un film doit être saccadé. Comme auparavant au cinéma, avant l’ère du numérique. Pour moi, c’est quand même trop saccadé.

Passons à la scène suivante de 1917. Ici aussi, le travail de caméra de Mendes présente un immense défi pour la plupart des processeurs. Notamment lorsqu’il y a à l’image des bords nets sur un arrière-plan flou, comme autour des casques des deux soldats. Dans cette scène, le processeur et les pixels doivent réagir très rapidement.

Source : Blu-ray UHD, « 1917 ». Timestamp : 00:42:25.

Le processeur de Sony (dans la troisième comparaison) s’en sort très bien, même s’il ne montre pas autant de muscles que l’Alpha 11 du G4 ou l’Alpha 9 du G3 de LG. Mais là encore, je chipote : l’image est fluide, mais ne semble jamais manquer de naturel.

Temps de réponse des pixels

Passons au contenu original Apple : For All Mankind. Je veux voir combien de temps il faut à un seul pixel pour changer de couleur. Si cela ne se produit pas assez rapidement, vous aurez l’impression que l’image est striée, c’est ce qu’on appelle le « ghosting ». Lorsque la caméra se déplace sur la surface de la lune, regardez bien le texte qui s’affiche en bas à gauche.

Source : Apple TV+, « For All Mankind », saison 1, épisode 5. Timestamp : 00:00:10.

Des problèmes ? Aucun ! Du moins pas chez Sony et LG, où les textes affichés restent nets. J’ai cependant ajouté la vidéo de la C82 de TCL à la suite des autres pour que vous voyiez de quoi je parle. Je tiens tout de même à préciser qu’il s’agit d’une TV sortie il y a de cela deux ans. La vidéo ne doit donc être prise qu’à titre d’illustration. Les derniers modèles de TCL se sont nettement améliorés.

D’autre part, cette vidéo montre également les excellents temps de réponse des pixels, typiques des téléviseurs OLED. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont considérés comme d’excellents moniteurs gaming. Les téléviseurs LCD, comme le TCL C82, sont généralement désavantagés sur ce point.

Conversion ascendante

Venons-en au test le plus difficile. Cette fois-ci, je veux voir à quel point le processeur du téléviseur utilise l’upscaling sur les sources de moins bonne qualité. Par qualité inférieure, j’entends les Blu-rays classiques, la télévision ou encore The Walking Dead. La série a été délibérément tournée en 16 mm, pour restituer le grain ancien et le bruit d’image contribuant tous deux à renforcer l’impression d’un univers post-apocalyptique détruit.

Source : Netflix, « The Walking Dead », saison 7, épisode 1. Timestamp : 00:02:30.

L’Alpha 11 de LG fait, comme à son habitude, excellente figure. Les processeurs de LG se sont effectivement montrés d’une efficacité redoutable dans l’upscaling de sources de moindre qualité. Autrement dit, l’image est nette, agréablement chaude, riche et pourtant naturelle. De plus, il n’y a presque pas de bruit d’image. Dans la comparaison avec le G3 et l’A95L, c’est LG qui fait le plus beau boulot. La différence est claire lorsque l’on met la vidéo en pause et que l’on fait bien attention à la zone sombre entre les deux hommes.

Gaming : input lag et mode « jeu »

En mesurant l’exactitude des couleurs en mode « jeu », j’obtiens un delta E moyen d’un très bon 3,44 (consultez la rubrique « Écart de couleur » ci-dessus si vous souhaitez plus de détails). C’est l’une des meilleures valeurs que j’ai obtenues jusque là en mode Jeu, le G4 surpasse même le G3.

Concernant l’input lag, c’est-à-dire la latence en entrée : avec l’appareil de mesure de « Leo Bodnar », je mesure un input lag moyen très bon de 9,8 millisecondes pour une image UHD à 60 images par seconde, HDR activé. Là encore, je constate une amélioration par rapport au G3 de LG et à son processeur Alpha 9. D’autant plus que le téléviseur prend en charge toutes les fonctionnalités pertinentes pour les joueurs et les joueuses :

  • 4 ports HDMI-2.1 (4K 120 Hz avec une console, 4K 144 Hz avec un PC) ;
  • Auto Low Latency Mode (ALLM) ;
  • lissage de mouvement ;
  • taux de rafraîchissement variable (Nvidia G-Sync, AMD Freesync Premium et HDMI Forum VRR).

Pour ce faire, LG a conclu, comme tous les grands fabricants Samsung, Sony, Philips, TCL et Panasonic, un partenariat avec de nombreux grands studios de jeu. Le résultat : HGiG, HDR Gaming Interest Group. Selon le fabricant, cela devrait garantir que le HDR soit affiché comme l’ont prévu les développeurs et développeuses. Par exemple en jouant à Spider-Man : Miles Morales sur ma PlayStation 5.

Source : PS5, « Spider-Man : Miles Morales », mode 120 Hz, VRR et ray tracing activés.

LG réussit un vrai tour de magie, c’est un régal pour les yeux. Avec un taux de rafraîchissement stable à 120 images par seconde, je me balance à toute vitesse à travers dans la jungle urbaine de New York et domine mes adversaires dans des combats enflammés grâce à un input lag à peine perceptible. Les couleurs sont lumineuses, le contraste parfait, le noir vraiment noir et les bords nets. L’image ne bave pas, même lors de mouvements de caméra rapides et saccadés.

Voilà à quoi ressemble un bon mode Jeu.

Smart OS : webOS

LG mise sur webOS, qui a été complètement remanié en 2021 et qui, depuis, rappelle fortement l’ancienne version de Google TV — pas à ma grande joie. L’ancien webOS était simple et épuré. Lorsque l’on appuyait sur la touche Home, seule une barre d’applis s’ouvrait en bas de l’écran. Maintenant une fenêtre entière pleine de tuiles s’ouvre. Je trouve l’ensemble surchargé, mais c’est malheureusement devenu la norme.

Source : LG webOS 24.

Au moins, avec la version la plus récente, à savoir webOS 24, LG renonce aux recommandations de films et de séries, agaçantes et jamais pertinentes. Elles ont été remplacées par les applications installées.

Je descends rarement plus bas. En fait, je n’utilise presque jamais l’écran d’accueil, car les services de streaming les plus courants comme Netflix, Disney+ ou Prime ont déjà leur propre bouton sur la télécommande. Quant aux applications comme YouTube ou Plex, je les attribue à une touche numérique de la télécommande (il suffit d’appuyer longuement sur un chiffre lorsque vous êtes dans l’application correspondante). Je n’ai donc plus besoin de l’écran d’accueil que pour ouvrir l’App Store, au cas où il me manquerait une application.

Au moins, grâce au processeur performant, la navigation dans les paramètres et entre les applis est fluide et réactive. Seules exceptions, les applications d’Amazon et de Sky, mal programmées. LG n’y peut cependant rien, ces applis fonctionnent mal sur tous les téléviseurs.

Bilan

LG est au sommet — mais pour combien de temps encore ?

La fin de la technologie (W)OLED de LG, plus ancienne, mais plus mature, ne semble pas encore arrivée. La firme sud-coréenne y veille grâce à une version améliorée de la technologie META. Cette dernière consiste en une couche de microlentilles convexes qui concentrent et amplifient la lumière générée, et d’un algorithme amélioré — le booster META — qui augmente ponctuellement la luminosité maximale. Ensemble, cela donne le téléviseur OLED le plus lumineux que j’aie jamais testé.

Comme tous les téléviseurs OLED, les noirs sont parfaits. À cela s’ajoute une remarquable fidélité des couleurs, directement à la sortie de l’emballage et sans calibrage. De plus, le processeur est considérablement amélioré et offre d’excellentes capacités d’upscaling. Bref, c’est le téléviseur de mes rêves malgré son prix.

Pro

  • noir profond, typique de l’OLED
  • excellente luminosité pour une TV OLED
  • très bonne couverture de l’espace colorimétrique et couleurs fidèles
  • bonne gestion des reflets
  • processeur très puissant pour l’upscaling
  • fonction Passthrough pour l’audio Dolby Atmos et DTS

Contre

  • faible risque de burn in lors de l’affichage de contenus statiques
Photo d’en-tête : Luca Fontana

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Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.» 


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