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Google TV Lifehack : Fini les recommandations agaçantes !
par Luca Fontana
L’OLED serait-elle dépassée ? C’est en tout cas ce que Sony cherche à démontrer avec le Bravia 9, son nouveau téléviseur mini LED. Entre luminosité extrême et local dimming précis, le téléviseur promet une image de première classe. Alors, saura-t-il répondre aux attentes élevées ?
Pour info : la version 75 pouces du Bravia 9 a été mise à ma disposition par Sony pour ce test.
Tout ce qui brille n’est pas OLED, surtout chez Sony. Depuis quelques années, le fabricant japonais a décidé de ne pas mettre toutes ses pommes dans le même panier : il achète les meilleures dalles de la concurrence et les associe à son propre processeur, plus performant. Cela permet à Sony de miser sur plusieurs technologies d’affichage simultanément et laisse aux autres les coûts de recherche et développement de nouvelles technologies d’affichage.
Le téléviseur qui nous intéresse aujourd’hui, le Bravia 9 de Sony, est justement un téléviseur mini LED qui veut rivaliser avec les appareils OLED. Le Bravia 9 ne se veut pas seulement le simple successeur du X95L que j’ai testé l’année dernière. En effet, dès le printemps, Sony avait promis une mise à niveau visible par rapport au modèle de l’année précédente, notamment grâce à un nombre impressionnant de zones de gradation et une luminosité maximale étonnamment élevée. D’où le tout nouveau nom.
Après quelques difficultés pour la livraison, j’ai enfin pu tester le téléviseur chez moi avec mes propres instruments de mesure et des exemples de référence. Spoiler : Sony n’a pas menti.
Cette année encore, Sony s’en tient au look industriel avec deux pieds droits en métal perpendiculaires à la dalle. Ça n’est pas vraiment mon style, je n’ai jamais été friand du look industriel de Sony, mais je dois admettre que c’est pratique. Premièrement, parce que contrairement à la plupart des TV concurrentes, le socle n’est pas central. Et deuxièmement, parce que cela crée un espace d’environ 8 centimètres entre la dalle et le meuble TV. Cela laisse donc suffisamment de place pour la plupart des grandes barres de son, sans qu’elles cachent l’image.
Pour celles et ceux qui n’ont pas de barre de son, cet espace pourrait être disgracieux, mais Sony y a pensé. Les deux pieds peuvent ainsi être montés sur la dalle de manière à « fermer » l’espace. Les pieds plats sont alors à peine visibles, fixés perpendiculairement sous la dalle qui repose presque directement sur le meuble.
Vu de côté, le Bravia 9 de Sony est certes un peu plus fin que son prédécesseur, mais avec ses quelque cinq centimètres, il reste épais. C’est lié à la couche de rétroéclairage supplémentaire qui illumine les pixels LCD de la dalle : les mini LED. Les téléviseurs OLED sont nettement plus fins, car ils n’ont pas besoin de cette couche ; les pixels OLED émettant leur propre lumière. Cela présente des avantages, notamment pour l’affichage de noirs parfaits et de couleurs riches et contrastées. En revanche, les pixels OLED ne sont généralement pas aussi lumineux que ceux des mini LED.
Mais nous reviendrons sur tout cela un peu plus tard.
Passons aux caractéristiques du Sony Bravia 9 :
Les quatre entrées HDMI prennent en charge les technologies HLG, HDR10 et Dolby Vision. Seul le HDR10+ manque à l’appel. Cela dit sa diffusion est de toute façon très limitée : à ce jour, je n’ai vu des contenus HDR10+ isolés que sur Amazon Prime Video. En revanche, la fonction Passthrough des signaux audio Dolby Atmos et DTS 5.1 est un gros plus. Vous en aurez besoin si vous utilisez un appareil externe comme lecteur, par exemple un lecteur Blu-ray UHD. Je n’ai malheureusement pas pu tester si la fonction Passthrough fonctionnait également avec DTS:X, car ma barre de son – une Sonos Arc – ne prend en charge que le DTS 5.1 surround au maximum.
Il ne me reste plus qu’à vous en toucher un mot sur le poids de la TV. Le téléviseur de 75 pouces (il n’existe pas de plus petite version, seulement plus grande) pèse 42,3 kilogrammes sans le pied. Si vous souhaitez le fixer au mur, il vous faudra un support VESA 300 × 300 mm. Il est d’ailleurs disponible sur notre boutique en ligne.
Le paragraphe qui suit entre dans les détails. Les mesures avec l’outil professionnel de Portrait Display permettent un classement objectif de la qualité d’image. Si les détails et les diagrammes ne vous intéressent pas, vous pouvez lire la version courte avant d’aller au chapitre « L’image : la mini LED est lumineuse, mais ne surpasse pas l’OLED ».
Voici un résumé de mes principales mesures :
Venons-en maintenant aux fameuses mesures. J’ai mesuré tous les modes d’affichage du téléviseur sans effectuer de calibrage, sur l’appareil tel qu’il est quand on le déballe. Je n’ai apporté que peu de modifications aux paramètres par défaut :
C’est le mode cinéma qui a obtenu les meilleures valeurs pour tous les types de contenus. Mais comme la plupart des contenus HDR ne sont presque plus disponibles qu’en qualité Dolby Vision, que ce soit à partir de Blu-Ray 4K ou sur les services de streaming, je vous présente ici les mesures Dolby Vision. De toute façon, la différence entre les deux modes était si minime que seuls des pros la remarqueraient, si tant est qu’ils la remarquent. Pour obtenir l’image la plus précise possible, il vaut donc mieux utiliser soit le mode cinéma, soit le mode Dolby Vision. Sauf pour jouer, dans ce cas il faut toujours utiliser le mode jeu à cause de l’input lag.
Voyons maintenant la luminosité du Bravia 9. Dans le graphique ci-dessous, je le compare à son prédécesseur direct, le X95L, et au QN95B de Samsung, un téléviseur mini LED datant de 2022. Je ne testerai l’actuel téléviseur mini LED phare de Samsung, le QN900D, qu’à la fin de l’été. Pour vous montrer la différence de luminosité entre la mini LED et l’OLED, j’ai également intégré les valeurs du LG G4, que j’ai testé au début de l’été.
Que dire ? Je n’ai pas parlé de luminosité maximale étonnamment élevée sans raison au début de cet article :
Le Bravia 9 atteint un pic de luminosité de pas moins de 3178 cd/m² pour une fenêtre de 10 %. Une valeur impressionnante, même pour un téléviseur mini LED. Pour un téléviseur, être capable d’émettre plus de lumière ponctuellement et sur une petite zone est synonyme de meilleur contraste et de couleurs plus riches. Pour le contexte : les téléviseurs OLED ne sont certes pas aussi lumineux que les téléviseurs LCD, mais ils offrent tout de même de meilleurs contrastes. Ce notamment parce qu’ils excellent de l’autre côté du spectre lumineux, c’est-à-dire dans les noirs. On parle alors de true black, c’est-à-dire de « véritable noir ».
Pour une fenêtre de 100 %, c’est-à-dire la totalité de l’écran, le Bravia 9 ne fait pas non plus pâle figure. Avec 837 cd/m², il éclipse facilement son prédécesseur. Le G4 de LG, quant à lui, n’atteint « que » 253 cd/m², ce qui reste une très bonne valeur pour un téléviseur OLED. Il apparaît cependant clairement que la luminosité globale d’un téléviseur OLED ne pourra jamais rivaliser avec celle d’un téléviseur LCD.
Voyons la capacité du dernier téléviseur phare de Sony à reproduire le blanc, les couleurs et les nuances de gris. Nous y répondrons en trois questions :
Chaque pixel du Bravia 9 est composé de trois sous-pixels : un rouge, un vert et un bleu. Pour faire du blanc, les trois sous-pixels brillent avec la même intensité. La luminosité maximale produit le blanc le plus clair, tandis que la luminosité minimale donne le noir le plus profond. Entre les deux, on trouve donc des nuances de gris plus ou moins claires. En anglais, on parle de mesure de la grayscale (échelle des gris).
Plus la différence entre le point de l’écran le plus sombre et le point le plus clair est grande, meilleur est le contraste. Sur les téléviseurs OLED, je fais l’économie d’une mesure de contraste à chaque fois, car les pixels OLED peuvent se désactiver complètement. Le taux de contraste tend ainsi vers l’infini, comme indiqué plus haut dans le chapitre « La luminosité maximale ». En revanche, le Bravia 9 de Sony obtient un rapport de contraste de 391 521:1 lors de mes mesures. Pour un téléviseur LCD, c’est une excellente valeur, que le Bravia 9 doit sans doute à sa luminosité de pointe grandiose ; mais aussi à ses très bonnes valeurs de noir en raison de la gradation lumineuse. Nous reviendrons sur ce dernier point.
La mesure de l’échelle des gris du Sony Bravia 9 est impressionnante. Les nuances de gris ne s’écartent que légèrement de la valeur cible : je mesure un DeltaE moyen d’à peine 1,05. Même si dans les gris clairs, la part de bleu et de vert est un peu trop élevée et la part de rouge un peu trop basse. Pour un œil non exercé, l’écart est toutefois à peine visible. À titre de comparaison, le Sony X95L a obtenu un DeltaE de 3,38 lors de la mesure de l’échelle de gris.
Pour la couverture des espaces colorimétriques, je mesure les valeurs suivantes :
Le Bravia 9 couvre donc 94,84 % du principal espace colorimétrique DCI-P3. C’est certes un peu moins que les 96,58 % de couverture obtenus par le G4 de LG. Ou que les 99,78 % du A95L de Sony, un téléviseur QD OLED. Mais dans la pratique, la différence n’est pas visible.
En revanche, le téléviseur mini LED de Sony s’en sort un peu moins bien en ce qui concerne la couverture du très vaste espace colorimétrique BT.2020, avec 79,96 %. Actuellement, seuls les TV QD OLED couvrent plus de 90 % de l’espace colorimétrique BT.2020. C’est précisément pour cette raison que l’industrie du film et des séries calibre ses contenus HDR dans l’espace colorimétrique DCI-P3, beaucoup plus répandu. La couverture de l’espace BT.2020 sert donc plutôt à indiquer la compatibilité future d’un appareil.
Venons-en à la troisième question : la fidélité des couleurs. Elle décrit la précision avec laquelle les couleurs sont représentées. Ici aussi, l’écart entre le téléviseur et la valeur de référence est donnée en dE. Les carrés blancs représentent les couleurs de référence envoyées au téléviseur par le générateur d’images tests, les cercles noirs symbolisent les couleurs mesurées.
Les valeurs mesurées sont un peu décevantes ici. En effet, en mode Dolby Vision, les valeurs obtenues montrent que le téléviseur de Sony a « seulement » une bonne fidélité des couleurs : sur un total de 40 valeurs mesurées, j’obtiens un DeltaE moyen de 4,07. Pour l’idée que je me fais d’un téléviseur haut de gamme, cela dépasse de trop loin la valeur DeltaE visée de 3, à laquelle seuls les professionnels peuvent reconnaître à l’œil nu l’écart par rapport à un moniteur de référence.
À titre de comparaison, en mode cinéma, le Bravia 9 obtient un DeltaE de 3,63. Le G4 de LG a obtenu un DeltaE nettement meilleur de 2,95.
Les reflets ne sont en soi pas mesurables. Il reste néanmoins important d’en tenir compte lors des tests. Pour la comparaison, j’utilise une photo de mon test du G4 de LG. Les photos ont été prises aux alentours de midi et sans essayer d’assombrir spécialement la pièce.
Sur l’écran du Bravia 9 de Sony, on voit clairement non seulement la lampe orange, mais aussi toute la pièce ! Le tout servi avec des stries arc-en-ciel franchement disgracieuses, principalement à gauche de l’image du Bravia 9.
Heureusement pour Sony, le Bravia 9 est si lumineux que je n’ai que rarement remarqué les stries au quotidien. Notamment lorsque je regardais des scènes sombres, comme au début de Blade Runner 2049, en pleine journée. Voici une comparaison des reflets lorsque la TV est allumée :
Ainsi, même dans une scène « sombre », la plupart des reflets sont éclipsés par la luminosité du téléviseur et ne sont plus si visibles. Seule la lumière orange me dérange dans cet exemple.
L’image est extrêmement lumineuse et affiche des couleurs fidèles avec les paramètres par défaut, du moins en théorie. Intéressons-nous désormais à la pratique. J’aurais aimé comparer le Bravia 9 de Sony à son prédécesseur direct. Mais suite à une panne de matériel en début d’année, j’ai perdu beaucoup de matériel filmé les années précédentes. J’en ai honte. Dans de nombreux cas, je ne peux malheureusement donc vous montrer qu’une comparaison directe avec l’actuel modèle phare de LG, l’OLED G4, et le modèle phare 2023 de Sony, le QD OLED A95L. Dans mon essai, j’ai même qualifié l’A95L de « roi des téléviseurs ».
Quoi qu’il en soit, je ne peux rien y changer. Selon Sony, l’ambition est de toute façon que le Bravia 9 se mesure à d’autres téléviseurs haut de gamme et non au modèle inférieur de l’année précédente.
Sony m’a déjà fait savoir au printemps que ses équipes avaient développé les plus petits contrôleurs LED du marché. Ces derniers assurent non seulement une meilleure luminosité et donc un meilleur contraste, mais permettent également un contrôle le plus précis possible des zones de gradation, ou local dimming. Sony ne lésine pas sur les mots et appelle cela le XR Backlight Master Drive. Cela devrait mettre fin au blooming, la surexposition de petits objets clairs sur un fond sombre.
Dans mes tests, je fais de mon mieux pour compliquer la tâche des téléviseurs en matière de local dimming et de blooming. Observez bien le visage de l’homme d’origine asiatique quand il se lève de table dans l’extrait vidéo ci-dessous tiré de Westworld ou la zone sombre à gauche du visage de la femme. La chemise de l’homme originaire d’Amérique du Sud et la lumière en arrière-plan sont aussi parlantes.
Sur le téléviseur 8K de LG datant de 2020, le blooming est presque insupportable. Mais au fil des années, de plus en plus de zones de gradation ont été ajoutées. Aujourd’hui, en 2024, je ne vois effectivement plus de blooming sur le Bravia 9. C’est fantastique !
Lorsque je veux tester le rendu des couleurs d’un téléviseur, je me tourne vers Les Gardiens de la Galaxie, vol. 2. En particulier vers cette scène, dans laquelle j’attends un rendu précis des détails les plus fins sur la peau tatouée de Drax sans les surcharger, un certain punch dans l’image et un rendu spectaculaire du palais d’Ego dans le crépuscule saturé. Le Bravia 9 de Sony répond très bien à l’intention du réalisateur de capturer les « golden hour » kitsch de la planète.
Par rapport au G4 de LG et à l’A95L de Sony, je trouve toutefois la teinte jaune-verte un peu trop présente sur l’image du Bravia 9. Je préfère les tons chair chauds et rougeâtres des images OLED et QD OLED. Sur la dalle QD OLED de Sony, ce sont surtout les tons chair qui ont l’air un peu plus naturels.
En guise de deuxième comparaison, vous verrez également une scène du film Avatar : la voie de l’eau à partir de la minute 00:45 où les tons verts et bleus dominent. Rapidement, on constate que le téléviseur LG G4 offre une image plus dynamique, surtout en ce qui concerne la teinte bleutée de la peau des Na'vi, très proches de la nature. En revanche, le vert de la jungle est un peu plus vibrant sur le Bravia 9 de Sony. Mais c’est dans la comparaison avec l’A95L de Sony que je remarque la plus grande différence, l’image semble nettement plus riche et plus chaude.
Il m’est plus difficile d’émettre un jugement pour l’extrait de James Bond – Skyfall, lorsque James et le jeune quartier-maître Q contemplent dans un musée le tableau d’un fier cuirassé honteusement traîné au ferrailleur. Une allusion évidente à l’agent secret vieillissant.
Ici, le Bravia 9 de Sony et le G4 de LG dessinent une image tout aussi naturelle l’un que l’autre. Je m’intéresse tout particulièrement aux tons de la peau. À cet égard, l’image du Sony A95L semble presque saturée, même si certaines personnes peuvent préférer les tons chauds. C’est une question de goût, je suppose.
Comment se débrouille la nouvelle TV mini LED de Sony dans les scènes sombres ? Pour ce test, j’utilise la première scène de Blade Runner 2049.
Les téléviseurs (QD) OLED de LG et Sony dessinent une image merveilleusement sombre. Évidemment, lorsqu’on filme à contre-jour, tout se fond en une silhouette sombre. C’est ce qu’on appelle le « black crush ». Personnellement, ça me plaît. Mais certains d’entre vous m’ont déjà fait remarquer qu’on perdait trop de détails. Pour ces personnes-là, le Bravia 9 est donc un meilleur choix : le noir n’est certes pas aussi noir que celui des deux autres téléviseurs, mais il est loin d’être mauvais grâce à l’excellent local dimming. De plus, de nombreux détails restent bien visibles, même dans les zones sombres de l’image. Le Bravia 9 réussit un bel exercice d’équilibre.
Dernier test d’image : la reproduction des détails dans les zones lumineuses de l’image. Observez bien le soleil en arrière-plan dans l’extrait suivant de Jurassic World sur le Bravia 9 : même dans une image aussi lumineuse, les dégradés sont si fins que le soleil est clairement reconnaissable comme une sphère dans le firmament, sans qu’il soit entouré de cercles blancs.
Le G4 de LG et l’A95L de Sony ne font pas non plus pâle figure. Cependant, chez LG, j’ai dû paramétrer la gradation lisse pour les contenus HDR sur « moyen ».
Parlons maintenant du processeur, c’est-à-dire le cerveau de la télévision. Son rôle principal consiste à recevoir des signaux d’images, à les traiter et à les afficher. Pour cela, il élimine par exemple le bruit, renforce les couleurs, lisse les bords, rend les mouvements plus fluides et ajoute d’éventuelles informations manquantes entre les pixels.
Pour commencer mes tests, je charge le processeur. Concrètement : le judder est un phénomène qui touche tous les téléviseurs. Surtout lors de longs mouvements de caméra. Le film 1917 de Sam Mendes est plein de ces mouvements de caméra réguliers et lents, ce qui le rend idéal pour tester le judder. Dans l’extrait de comparaison, observez surtout si les planches verticales dans la grange traversent l’image de manière fluide ou si elles sont saccadées.
Grâce à son nouveau processeur Alpha 11, LG fait toujours figure de référence : on ne voit quasi aucune trace de judder. Le Sony Bravia 9 s’en sort à merveille. Et ce, en partie parce que j’ai légèrement modifié les réglages : Motionflow sur « minimum » et CineMotion sur « élevé ». Dans la deuxième comparaison, pour laquelle j’ai trouvé des images du X95L, vous pouvez voir à quoi ressemble le judder. Mais le processeur XR Master Drive n’existait pas encore à l’époque. Il est bien possible que les pixels LCD réagissent beaucoup plus lentement pour cette raison. L’image de l’A95L de Sony est un peu plus belle que celle du X95L : la technologie OLED veut que les pixels OLED réagissent plus rapidement que les pixels LCD.
Passons à la scène suivante de 1917. Ici aussi, le travail de caméra de Mendes présente un immense défi pour la plupart des processeurs. Notamment lorsqu’il y a l’image des bords nets sur un arrière-plan flou, comme autour des casques des deux soldats. Là, le processeur et les pixels doivent réagir très rapidement.
Là encore, le processeur XR Master Drive de Sony se mesure bien à l’Alpha 11 de LG, même s’il n’atteint pas tout à fait l’ultra-fluidité du dernier. En revanche, le Sony X95L et son vieux processeur sont visiblement dépassés par cette scène. Quant au Sony A95L, il aurait certainement été possible de réduire encore le judder en changeant quelques réglages dans les paramètres de judder.
Passons au contenu original Apple : For All Mankind. Je veux voir combien de temps il faut à un seul pixel pour changer de couleur. Si cela ne se produit pas assez rapidement, vous aurez l’impression que l’image est striée, c’est ce qu’on appelle le « ghosting ». Lorsque la caméra se déplace sur la surface de la lune, regardez bien le texte qui s’affiche en bas à gauche.
Vous voyez quelque chose ? Moi, rien ! Du moins pas chez Sony et LG, où les textes affichés restent nets. J’ai cependant ajouté la vidéo du C82 de TCL ensuite pour que vous voyiez de quoi je parle. Précisons tout de même que le téléviseur de TCL a deux ans de plus. L’exemple n’est donc donné qu’à titre d’illustration. Les derniers modèles de TCL se sont déjà nettement améliorés.
Passons maintenant au test le plus exigeant : je veux voir à quel point le processeur améliore les sources de faible qualité, comme les Blu-rays, la télévision en direct ou The Walking Dead. Cette série a été délibérément tournée sur pellicule 16 mm afin de recréer, grâce au grain ancien et au bruit de l’image, la sensation d’un monde post-apocalyptique en ruines.
Le processeur XR Master Drive de Sony fait ici figure d’excellence. Par rapport au G4 de LG et son processeur Alpha 11 qui a toujours excellé dans le domaine, je ne note quasi aucune différence. J’observe très attentivement la zone sombre entre les deux hommes et n’y voit presque pas de bruit d’image ou d’artefacts de la compression. Autrement dit, l’image est nette, agréablement chaude, riche et paraît pourtant naturelle. Je suis impressionné. Observez cette même zone dans la deuxième comparaison, avec le processeur de Sony, qui n’a qu’un an de plus. On y voit plus de bruit.
En mesurant l’exactitude des couleurs en mode jeu, j’obtiens un delta E moyen d’un très bon 3,36 (consultez la rubrique « Balance des blancs, couleurs et niveaux de gris » ci-dessus si vous souhaitez plus de détails). C’est l’une des meilleures valeurs que j’ai mesurées en mode jeu sur un téléviseur. Elle ne supplante cependant pas le G4 de LG.
Concernant l’input lag, c’est-à-dire la latence en entrée : avec l’appareil de mesure de « Leo Bodnar », je mesure un input lag moyen de 17,7 millisecondes pour une image UHD à 60 images par seconde, HDR activé. Ce n’est pas époustouflant, mais légèrement plus rapide que le X95L de l’année dernière. Pas vraiment impressionnant, mais ça reste dans les clous des 20 millisecondes acceptées sur les téléviseurs qui disposent d’un mode jeu en 2024. À titre de comparaison, le G4 de LG atteint ici 9,8 millisecondes.
Le téléviseur prend en charge toutes les fonctionnalités pertinentes pour les joueurs et joueuses :
Pour ce faire, Sony a conclu, comme tous les grands fabricants Samsung, LG, Philips, TCL et Panasonic, un partenariat avec de nombreux grands studios de jeu. Le résultat : HGiG, HDR Gaming Interest Group. Selon le fabricant, cela devrait garantir que le HDR soit affiché comme les développeurs de jeux l’aient prévu, par exemple dans Spider-Man 2 sur PlayStation 5.
Ce que Sony propose ici est un régal pour les yeux. Avec 120 images par seconde, et stables qui plus est, je me balance à travers les gratte-ciels et maîtrise les ennemis dans des combats enflammés grâce à un input lag à peine perceptible. Bref, j’apprécie la glisse libératrice sur les toits de New York. Des couleurs brillantes, des contrastes parfaits avec des noirs profonds, des bords nets et une image qui ne bave pas, même lors des mouvements rapides de la caméra, complètent l’expérience.
Voilà à quoi ressemble un bon mode jeu.
Sony a équipé son téléviseur de Google TV, qui a été complètement remanié il y a deux ans, à ma grande joie. Autrefois dédaigné, je considère aujourd’hui Google TV comme l’un des systèmes d’exploitation les plus complets et pourtant les plus clairs qui existent. Grâce à l’excellent processeur de l’A95L, Google TV se pilote en outre de manière agréablement fluide et sans saccades perceptibles. Une réussite.
D’ailleurs, vous pouvez facilement désactiver les recommandations de films et de séries sur l’écran d’accueil. Suivez le guide :
Cerise sur le gâteau : Sony a ajouté un mode artistique. Ainsi, au lieu d’éteindre la TV, vous pouvez faire défiler de belles photos avec l’heure et la date. C’est censé remplacer le trou noir rectangulaire au milieu du salon qu’est autrement le téléviseur éteint tout en consommant très peu d’énergie et en limitant la luminosité. Voyez par vous-même sur la photo d’en-tête.
Le Bravia 9 de Sony fait mouche. Son impressionnante luminosité, le contrôle précis des zones de gradation et le rendu naturel des couleurs en font un véritable challenger.
Ça n’est toutefois pas tout à fait suffisant pour ravir la première place. Le Bravia 9 accuse effectivement un léger retard quant à la fidélité des couleurs comparé à ses concurrents OLED. De plus, bien qu’ils soient compensés par la forte luminosité de l’écran dans la plupart des situations, les reflets sont clairement visibles en journée.
En revanche, le processeur XR Master Drive convainc par ses performances, notamment en matière d’upscaling et de jeu. Le système d’exploitation Google TV complète l’ensemble avec un logiciel de TV connectée complet et intuitif. Le Sony Bravia 9 est donc un téléviseur qui répond à des exigences élevées et offre des performances convaincantes.
Pro
Contre
Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»