
Guide
Avant que la mort ne nous sépare : comment sauver mon bouquet de mariée
par Darina Schweizer
Pendant deux mois, j’ai relégué mon bouquet de mariée à la cave pour le faire sécher. Le résultat est décevant. Attention : cela pourrait devenir effrayant.
Mon cœur bat la chamade lorsque je prends l’ascenseur pour me rendre au sous-sol. Ma mission : faire sortir mon bouquet de mariée séché de son isolement de deux mois dans la cave.
Alors que je marche dans les couloirs souterrains jusqu’à notre compartiment en sous-sol, une lampe scintille de manière inquiétante au-dessus de moi. Est-ce qu’un monstre végétal moisi se dressera devant moi ? Ou qu’un essaim de mouches me volera au visage ? La fête d’Halloween, associée à mon penchant pour les thrillers psychologiques, semble travailler mon imagination.
Je retiens mon souffle et ouvre la porte de la cave.
Je perçois immédiatement une odeur étrange. La décomposition ? Oui et non. Cela me fait penser à de l’herbe coupée qui a été laissée trop longtemps en été. Je m’approche prudemment du bouquet, toujours accrochée à sa « potence ». Il n’a pas l’air trop mal. Je dirai même qu’il n’a pas beaucoup bougé en deux mois. Il est juste devenu un peu plus jaunâtre, comme si un filtre sépia l’avait recouvert.
Mais en regardant le bouquet de plus près, je frissonne.
Une partie des roses s’est ratatinée. Cela devrait sûrement être dû à mon expérience : pour tester la réaction des fleurs à la chaleur, j’ai fait sécher une partie d’entre elles au four. J’ai accroché les autres non séchées. Ma crainte que les roses légèrement humides puissent moisir ne s’est pas confirmée. Au contraire, les roses qui ne sont pas passées au four sont plus belles. Peut-être que pour les autres, les 70 degrés du four étaient juste trop chaud.
Ma conclusion : il n’y a pas que les fleurs et les branches isolées qui peuvent être pressées à moindres frais.
Même les bouquets de fleurs entiers résistent au séchage (presque) sans problème. Elles sont certes un peu friables, mais une fois qu’elles sont dans un vase, cela ne dérange plus. Seules les roses m’ont déçue. Celles qui sont passées au four font vraiment peur. Au moins, j’ai maintenant la parfaite décoration d’Halloween (voir la photo d’en-tête).
De plus, dans exactement deux mois, pour la Saint-Sylvestre, je pourrais y découper des confettis avec une perforatrice. Voilà ce que j’appelle du recyclage.
Photo d’en-tête : Darina Schweizer, avec image de ShutterstockJ’aime tout ce qui a quatre pattes et des racines. La lecture me permet de plonger dans les abîmes de l’être humain. Je déteste les montagnes : elles ne font que cacher la vue sur la mer. Quand j’ai besoin d’air frais, je vais le respirer au sommet d’un phare.