Projet semi-marathon : laissez la poussette à la maison
En coulisse

Projet semi-marathon : laissez la poussette à la maison

Claudio Candinas
12/4/2024
Traduction: Anne Chapuis

Les deux premières semaines de préparation pour le semi-marathon ont été marquées par des erreurs d’appréciation, des malentendus et, heureusement pour moi, un boost de motivation. Ceinture cardio soit louée.

Je viens de finir mon entraînement : je me suis dépensé, ai un léger mal de tête, mais suis content. Il est 20 h 30, c’est lundi de Pâques et je viens de faire ma session de course à pied. Quoi que, course à pied n’est pas le bon terme. Sur mon long chemin vers le semi-marathon de septembre, j’en suis actuellement à l’entraînement de base. C’est-à-dire que je veille à ce que mon pouls ne dépasse pas les 115 battements par minute. J’ai donc décidé de rendre mes balades du soir un peu plus actives pour atteindre la fréquence cardiaque requise. Si ce pouls vous semble bas, vous avez déjà une longueur d’avance sur moi... Mais nous en reparlerons.

La fréquence cardiaque optimale ? Pas vraiment.
La fréquence cardiaque optimale ? Pas vraiment.
Source : Claudio Candinas

L’homme à la poussette

Comme mon collègue Oliver Fischer et moi l’avons déjà mentionné au début de la série, notre temps libre est plutôt restreint (travail, famille et autres excuses ont bon dos). Nous devons faire preuve de créativité pour effectuer nos entraînements et nos routines. Pour moi, cela signifie que j’emmène désormais mon fils pendant mon entraînement du soir. Il n’aime pas être couché par quelqu’un d’autre que moi. Avec mes chaussures jaunes fluo, je parcours donc les chemins de campagne à un rythme soutenu et pousse mon fils dans sa remorque Thule.

Je crois bien que je ressemble à tous ces papas férus de fitness, juste avec dix kilos en trop. Pas grave, je n’ai pas le choix. J’essaie tant bien que mal de me concentrer sur la zone de fréquence cardiaque optimale et surtout de me focaliser sur la jolie vue qui s’offre à moi. Je ne peux pas dire si l’entraînement ravit aussi mon fils, mais on dirait bien qu’il ne le trouve pas ennuyant au point de s’endormir. Mon plan n’a pas fonctionné.

Bien lire est toujours un avantage

Après une bonne heure, nous sommes rentrés. Il me faudra encore une bonne heure avant que mon fils ne s’endorme. Je peux déjà dire qu’emporter mon fils pour mon entraînement de course à pied n’est pas productif. De plus, après avoir consulté mes résultats d’analyse, je remarque que je n’ai pas appliqué les bonnes zones de fréquence cardiaque. J’ai pris celles pour le vélo. En course à pied, le pouls ne devrait idéalement pas dépasser les 125 battements par minute et non les 115. Super, le premier entraînement n’a servi à rien... Et je n’ai même pas de courbatures. Peu importe, je passe l’éponge et je continue.

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Trois jours plus tard, je décide d’aller courir entre midi et deux. Je suis censé effectuer cinq kilomètres. Armé de ma montre de sport et de mon smartphone, je me lance. Courir sans poussette est bien plus agréable. Et ma playlist créée pour l’occasion fait aussi ce qu’elle a à faire. À tous les coureurs et coureuses expérimentés qui froncent les sourcils : oui, je me suis vite rendu compte que courir le smartphone à la main était idiot. Les mises à jour de statut affichées à l’écran me distraient et j’ai beaucoup de mal à maintenir un rythme constant. Cependant, abandonner n’est pas une option. Je fais donc mes cinq kilomètres et termine après plus d’une heure. Pas besoin d’être un génie pour savoir que je suis sacrément lent.

Mes chers accessoires

Arrivé à la maison, je fonce sous la douche avant de chercher mon ancienne ceinture cardio qu’il me semblait avoir rangée avec mes autres vêtements de sport. J’ai toujours aimé les gadgets et si on mesurait mon niveau de fitness au nombre d’accessoires de sport qui se trouve chez moi, je serais certainement un athlète professionnel. Ah, j’ai trouvé la Polar H10. Je change la pile, mets la ceinture et essaie de la connecter à mon Apple Watch. Heureusement qu’il y a YouTube. J’y trouve rapidement un tutoriel et peux enfin lire les données enregistrées par la ceinture sur la montre à mon poignet. Parfait, je suis prêt pour mon prochain entraînement sans smartphone.

Grâce à cette optimisation, mon troisième entraînement était plus agréable et bien plus efficace. Le quatrième aussi. Je parcours maintenant huit kilomètres en moins d’une heure ; c’est encore loin d’être un bon temps, mais pour moi, cela représente un gros progrès. Et j’avoue, j’éprouve toujours plus de plaisir. Les semaines à venir nous diront s’il s’agit de l’euphorie initiale qui retombe généralement très vite, ou si ma motivation restera à mes côtés jusqu’à la fin du projet. Je suis optimiste et tire les quatre enseignements suivants des deux premières semaines depuis l’analyse de performance :

  • courir le soir avec la poussette ne rend pas mon quotidien plus efficace ;
  • bien lire les tableaux d’analyse est clairement un avantage pour s’entraîner dans la bonne zone de fréquence cardiaque dès le début ;
  • courir le smartphone à la main est pénible, présente une source de distraction et a un effet négatif sur l’entraînement ;
  • j’ai besoin de lunettes (de soleil) pour courir. En courant, j’ai les yeux qui pleurent (de joie ?) ...

Je suis curieux de voir ce que me réservent les semaines à venir et comment s’en sort mon collègue Oliver. Mon prochain objectif n’est pas une distance, mais un temps. Je vous en dirai plus dans le prochain article ; enfin j’espère.

Photo d’en-tête : Claudio Candinas

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