Quand pandémie ne rime pas avec ennui
La pandémie du coronavirus a déclenché un boom du jouet dans le monde entier. De mai 2020 à avril 2021 inclus, Galaxus a plus que doublé la vente de jouets en Suisse, en Allemagne et au Liechtenstein par rapport aux douze mois précédents. Les ventes de classeurs, d'articles de bricolage, produits dérivés de film et nécessaires à coiffure pour poupées ont connu une hausse sensible.
En raison de la crise sanitaire, nous sommes devenus des accros du canap', une situation ennuyeuse à la longue et qui nous a poussés à faire des provisions de toutes sortes pour passer le temps. Certains ont commandé une nouvelle console de jeu, d'autres, installé une piscine dans le jardin ou carrément fait monter un rameur au cinquième étage. Beaucoup ont acheté des jouets pour eux-mêmes et pour les enfants.
Les chiffres de Galaxus montrent à quel point le virus a stimulé les ventes de voitures télécommandées, kits scientifiques et figurines : de mai 2020 à avril 2021, notre grand magasin en ligne a vendu, en Suisse et au Liechtenstein, 140 % de jouets de plus qu'au cours des douze mois précédents. En Allemagne, la croissance atteint même 150 %. « La demande a augmenté si rapidement au printemps dernier que certains fabricants n'ont pas pu suivre le rythme de production », explique Yuki Gasienica, responsable de l'assortiment de jouets chez Galaxus. Depuis l'été dernier, beaucoup de puzzles étaient constamment en rupture de stock, surtout les grands de 500 pièces ou plus.
Chut, je suis en visio !
La pandémie a entraîné une forte hausse de la vente de solutions de classement, tels que chemises et pochettes en plastique pour jeux de cartes comme Pokémon ou Magic. Par rapport à l'avant-pandémie, Galaxus a multiplié par plus de six le nombre d'expédition de ce type d'articles au cours des douze derniers mois. « Les collections comme passe-temps ont reçu un énorme coup de pouce », explique Yuki Gasienica. « Et avec les championnats européens de football qui approchent, il faut ajouter les photos Panini. » Une autre tendance se dessine, celle de la vente de produits dérivés de films, tels que les baguettes magiques de l'univers Harry Potter.
Depuis le printemps dernier, Galaxus a également vendu beaucoup plus de jouets compatibles avec le télétravail, c'est-à-dire avec lesquels les enfants peuvent jouer sans faire trop de bruit. Il s'agit notamment de kits de bricolage et de coiffure, de kits scientifiques et de briques de construction. Galaxus a regroupé tous les jouets de type Lego sous cette dernière catégorie. Lego domine tellement le marché que la marque possède un classement à part sur Galaxus.
En parlant de Lego, avant la pandémie, les sets étaient de loin les jouets les plus populaires chez Galaxus. Depuis mai 2020, cependant, ce sont les jeux de société qui caracolent en tête des ventes en Suisse et au Liechtenstein alors que le haut du classement en Allemagne est occupé par les Playmobil. Mais attention à ne pas tirer de conclusions hâtives ! Depuis le début de la pandémie, les ventes de jeux Lego ont presque doublé chez Galaxus. « Nos clients ont simplement acheté plus de jeux de société », explique Yuki Gasienica.
Galaxus propose désormais plus de 120 000 jouets différents en Suisse et au Liechtenstein. En Allemagne, les clients peuvent choisir parmi 40 000 jouets, un nombre en forte augmentation.
Les dinosaures débarquent
Et que réserve l'avenir dans le domaine des jeux et de la fantaisie ? Les produits sous licence les plus plébiscités cette année, selon Yuki Gasienica, sont ceux de Pokémon, Paw Patrol, La Reine des neiges et Harry Potter sans oublier les superhéros des univers DC Comics et Marvel. Par ailleurs, les dinosaures – lesquels se déclinent dans toutes les couleurs et sous toutes les formes – ont de nouveau le vent en poupe : « Des sets Lego aux puzzles en passant par les jeux éducatifs et les ouvrages de référence pour enfants, tout ce qui comporte des dinosaures part comme des petits pains. » Les jouets qui changent de couleur au contact de l'eau – comme la série Color Reveal de Barbie ou son homologue, la poupée L.O.L – sont également en vogue cette année.
Le ciel du jouet est cependant terni par quelques nuages : de nombreux fabricants ont du mal à trouver les matières premières nécessaires à la production. C'est notamment le cas de Vtech et Tonies à qui il manque des puces informatiques pour leurs jouets interactifs et boîtes à musique. De même, le plastique pour les poupées et les figurines ainsi que le bois pour les circuits de billes et les voitures miniatures connaissent une pénurie. À cela s'ajoute l'actuel goulot d'étranglement au niveau des containers, lequel entraîne des retards de livraison et une hausse des prix. « Cet orage nous accompagnera probablement jusqu'à la prochaine saison des achats de Noël, voire au-delà », déclare Yuki Gasienica.
Graphiques : Made with Flourish.
Chez digitec et Galaxus, je suis responsable de l'échange avec les journalistes et les blogueurs. Les bonnes histoires sont ma passion; voilà pourquoi je suis toujours à la page.