Google Pixel Watch 3
45 mm, Aluminium, 4G, Taille unique
La troisième édition de la Pixel Watch est sortie en deux tailles et propose des améliorations pour la course à pied. La montre connectée, déjà excellente, n’en est que meilleure.
Dès sa deuxième version, la Google Pixel Watch s’était imposée comme une alternative fiable à l’Apple Watch ou à la Galaxy Watch. Le dernier modèle n’est pas une révolution, mais il apporte plein de petites améliorations pour une montre qui tourne encore plus rond. La nouveauté la plus évidente concerne la taille, le cadran existe désormais en 45 mm de diamètre en plus de l’habituel 41 mm. Le prix augmente aussi pour atteindre jusqu’à 500 francs suisses/euros. Google mise par ailleurs sur des fonctions sportives basées sur l’IA.
À l’intérieur, les changements sont moins flagrants. Si vous espériez retrouver la puce Tensor de Google dans cette montre connectée, c’est raté. C’est encore une puce Qualcomm avec un coprocesseur Cortex qui alimente la Pixel Watch.
Spécifications
Bonne nouvelle, la rondelle pour recharge magnétique est identique et a été adaptée au modèle de 45 mm. Comme les bracelets ne conviennent plus à ce dernier, ils existent désormais en deux tailles. Je trouve dommage qu’il n’y ait toujours pas d’écran avec verre saphir, comme sur l’Apple Watch Ultra. Le Gorilla Glass 5, c’est bien beau, mais il n’est pas 100 % résistant aux rayures. Ma Pixel Watch 2 présente déjà des traces d’utilisation au bout d’un an.
L’écran est un peu plus lumineux, deux fois plus pour Google. Je n’ai jamais eu de problème à ce niveau avec le modèle de l’an dernier, même en plein soleil. Le taux de rafraîchissement variable de 1 à 60 Hz est en outre censé préserver la batterie. Google s’accroche toutefois à son écran Always On jusqu’à 24 heures. Chez moi, il tient un peu plus longtemps, même avec 45 minutes ou une heure de suivi sportif. Il n’empêche que je suis quand même obligé de la recharger tous les jours, on est loin des deux journées promises.
La Pixel Watch 3 est désormais compatible UWB (ultra large bande) qui permet une localisation plus précise et facilite le déverrouillage du smartphone. En réalité, ce n’est pas vraiment plus rapide ou plus fiable qu’avec la Pixel Watch 2. Je me surprends encore à déverrouiller de temps à autre temps mon smartphone avec le scanner d’empreinte digitale, parce que c’est plus rapide que d’attendre le déverrouillage automatique.
Parmi les fonctions pratiques, citons l’aperçu en direct de l’appareil photo pour le déclenchement à distance, la commande de la télé (à condition que Google TV soit disponible), les appels téléphoniques, les avertissements de chute ou les appels d’urgence.
Je n’ai jamais compris les jérémiades envers la petite Pixel Watch. Peut-être qu’elle ressemblerait à un jouet si j’avais des avant-bras de bûcheron, mais vu la taille moyenne de mes poignets, elle semble tout à fait normale. Le nouveau modèle de 45 mm ne paraît pas franchement plus gros et n’est pas non plus trop imposant pour le poignet de ma femme.
En revanche, l’écran plus large et ses plus grandes icônes me sautent tout de suite aux yeux. Tout devient plus facile à manipuler, de l’écran de verrouillage à la navigation dans l’appli en passant par les raccourcis des cadrans. Cela s’explique aussi par la puissance légèrement plus élevée de la puce et donc la réactivité accrue de la montre. Mais surtout, je suis plus précis sur cette surface un peu plus grande.
Google a conservé le design rond. Le modèle 45 mm semble toutefois un peu plus plat à cause de sa plus grande surface, mais j’aime bien. Pour le reste, la Pixel Watch 3 est intemporelle et sobre, comme ses prédécesseurs.
Les cadrans interactifs restent pour moi un atout majeur. Mon préféré s’appelle « active » et se compose de cinq champs paramétrables. Je choisis d’afficher les pas, la météo et la date, ainsi que des raccourcis vers les entraînements et l’accueil Fitbit. J’aime bien que le cadran soit fonctionnel et pas juste là pour faire joli.
Tous les matins, je reçois un « morning brief » qui récapitule ma forme physique, mon sommeil et la météo de la journée à venir. Comme la plupart des éléments fitness d’une montre connectée, l’intérêt est pour moi tout relatif, mais je lis toujours volontiers le résumé.
Comme je cours plusieurs fois par semaine, j’avais hâte de voir les fonctions « Advanced Running » annoncées. J’y reviendrai un peu plus bas.
La Pixel Watch 3 propose sinon une navigation qui a déjà fait ses preuves. Je peux balayer l’écran de tous les côtés pour ouvrir les paramètres rapides, lire les notifications ou faire défiler les tuiles qui fonctionnent comme des widgets. C’est là que je peux consulter la météo, lancer ma musique, créer des tâches, chronométrer, etc. Comme auparavant, je n’y vais quasiment jamais, parce que la plupart des applications ou des fonctions sont accessibles rapidement par ailleurs.
La couronne me mène à la liste des applis ou au Google Wallet si j’appuie deux fois dessus. Le bouton au-dessus n’est toujours pas configurable (à moins d’une application spéciale). Il ouvre l’aperçu des applis utilisées récemment et ouvre la plus récente après deux appuis. Un appui long réveille le Google Assistant. Même l’Apple Watch offre davantage de possibilités de configuration...
La navigation est un chouïa plus rapide que sur la Pixel Watch 2, mais il faut dire que j’utilise cette dernière depuis bientôt un an. On verra combien de temps la Pixel Watch 3 tient le rythme. Certaines applications, comme Google Wallet, démarrent encore trop lentement pour moi. Surtout quand je dois attendre que les cartes de fidélité chargent en plus des cartes de paiement.
La Pixel Watch 3 déborde de capteurs pour la fréquence cardiaque, la température de la peau, la saturation en oxygène, etc. Tout ça permet à l’application Fitbit d’établir un indice de votre forme du jour et de la sollicitation cardiaque. L’indice de forme s’échelonne de 0 à 100 en fonction de la qualité de mon sommeil, de mon pouls au repos et de la variabilité de ma fréquence cardiaque. Cela me permet de savoir si mon corps a bien récupéré ou si ma circulation sanguine est bonne. Évidemment, je n’ai pas besoin de cet indice pour savoir comment je me sens, mais les statistiques m’amusent et j’aime voir mes impressions subjectives confirmées par des mesures.
La Pixel Watch 3 fournit de nouveau une analyse détaillée et fiable du sommeil. Il faut la porter 14 jours de suite (dans le même mois !) pour établir un profil de sommeil. Je n’aime décidément pas dormir avec une montre et ce modèle agrandi me gêne encore plus. Je préférerais la poser sur sa station de charge pendant la nuit.
Désormais, la Pixel Watch 3 active automatiquement le mode sommeil qui éteint l’écran et le désactive le matin. Mais il faut généralement attendre trop longtemps pour que le mode s’active. De toute façon, je suis obligé de l’allumer manuellement si je veux éviter d’aveugler ma femme.
De nombreuses données fitness nécessitent un abonnement Fitbit Premium. Six mois me sont offerts à l’achat. Parmi ces données figurent notamment l’indice de forme du jour, des vidéos d’entraînement, des tendances en matière de sommeil ou des recommandations footing personnalisées. Ces dernières relèvent du nouveau programme « Advanced Running ». La Pixel Watch 3 peut enregistrer 41 disciplines dont la natation, le crossfit ou le surf, mais aucune ne propose autant d’options que la course à pied. Ce programme me permet de créer mes propres séances ou d’utiliser des séances prédéfinies.
Avant ça, je dois déterminer le nombre de sessions par semaine et les points à travailler. Je fais du sport deux à trois fois par semaine, mais je n’ai pas d’objectif défini, c’est plutôt histoire de m’amuser et de rester en forme. Pour le test, j’ai donc indiqué vouloir améliorer mon cardio. Même si j’aime laisser mes pensées vagabonder en courant, je trouve mon bonheur dans les entraînements proposés. Différents programmes sont disponibles chaque jour, créés par une IA en fonction de mon niveau de forme physique et de mes scores à l’entraînement.
Le déroulé de la séance demande un peu d’habitude. Ça commence par l’aperçu dans l’application pour smartphone Fitbit... Je ne comprends pas quels intervalles sont à répéter. J’ai montré l’appli à d’autres sportifs qui n’ont pas compris non plus. Il faut donc aimer les surprises avant de lancer une séance sur la montre.
Les échauffements en cinq minutes sont eux plutôt clairs. L’écran affiche ensuite une allure et un temps. La première fois, j’ai cru qu’il fallait courir à l’allure indiquée pendant ce laps de temps, alors qu’en fait, il faut conserver une fréquence cardiaque pendant le temps indiqué. La montre m’avertit par un son ou une vibration si je me trouve en dessous ou au-dessus de la fréquence prédéfinie. Je préférerais qu’on m’indique exactement ce que je dois faire au début d’un nouveau segment.
L’avantage, c’est que je peux ajuster, échanger ou supprimer n’importe quel élément. Et si je dépasse le temps imparti, la montre continue à me surveiller normalement.
Hormis ce manque de clarté, les programmes sont bien conçus, tout comme les analyses à la fin. L’accent est pour l’instant clairement sur la course, j’obtiens des informations ultra-détaillées sur mes sorties avec la longueur de mes foulées, leur fréquence ou encore le temps de contact au sol. Au bout de dix, je reçois même une analyse de ma technique de course. Je n’ai hélas pas eu le temps d’en faire autant !
En revanche, l’appli Fitbit du smartphone me plaît beaucoup moins. Elle est jolie mais manque de clarté. Je préfère encore et toujours comparer mes sorties sur Strava où je n’ai qu’un clic ou deux à faire pour obtenir les infos qui m’intéressent. J’ai de nouveau installé les deux applications puisqu’on peut les synchroniser.
La Pixel Watch 3 fait beaucoup de choses correctement, mais il y a toujours des choses à améliorer. Par exemple, les alertes vocales sont soit actives, soit inactives, alors que j’aimerais les activer uniquement en entraînement fractionné pour connaître mon pouls. Je n’ai pas besoin d’entendre mon temps au kilomètre à chaque kilomètre, une petite vibration me suffit.
D’ailleurs, en parlant de pouls : la Pixel Watch 3 est censée mesurer la fréquence cardiaque beaucoup plus précisément que l’ancien modèle. J’ai toutefois relevé à plusieurs reprises des augmentations très certainement erronées. Cela complique particulièrement les entraînements fractionnés, car je ne sais jamais vraiment si je dois adapter mon rythme ou si la montre a des ratés. Et puis bon, un pouls à 215 me paraît tout de même peu plausible en boxe, surtout à mon âge (41 ans). J’aurais dû être au bord de l’implosion, alors qu’en réalité, ce n’était pas si terrible (mais ne le dites pas à mon coach !).
De plus, les valeurs de pouls sur Strava sont pour l’heure complètement fausses, la synchronisation entre Fitbit et Strava est à la rue.
Sinon, la montre détecte toute seule lorsqu’elle est immergée et verrouille l’écran. C’est super, mais je préférerais que ça fonctionne aussi sous la douche parce qu’actuellement, les gouttes et les projections d’eau continuent de se promener tranquillement dans les menus et les applications.
Malgré toute la sympathie que je porte aux commandes, je ne comprends pas pourquoi il est si compliqué d’ouvrir une notification. Si je ne la lis pas dès qu’elle arrive, elle disparaît et devient un minuscule point blanc en bas de l’écran. Je dois alors tourner la couronne ou cliquer dessus pour l’ouvrir, mais cette dernière solution me demande plusieurs tentatives, soit parce que je dois sortir l’écran du mode veille, soit parce que je ne suis pas doué. La couronne fait quant à elle au moins un demi-tour dans le vide avant l’apparition de la notification. Ce petit défaut de WearOS déjà présent sur les modèles précédents n’a donc pas été gommé ici.
La Pixel Watch 3 a été mise à ma disposition par Google pour ce test. Elle est disponible depuis le 10 septembre
La Pixel Watch 3 conserve son design intemporel mais sobre, tout en se modernisant de l’intérieur. C’est au niveau du logiciel que Google fait le plus de progrès. L’appli Fitbit fournit des informations encore plus précises sur la santé, la sollicitation cardiaque et le score fitness. Tout ça, c’est bien sympathique, mais la Pixel Watch 3 reste pour moi un gadget, comme toutes les autres montres connectées que j’ai testées. Mais toutes ces données et analyses m’incitent assurément à me préoccuper davantage de ma santé et de ma forme physique… Et ce n’est jamais perdu.
Les athlètes ambitieux tireront sans doute davantage parti de toutes ces informations, d’autant plus qu’ils bénéficieront de séances d’entraînement sur mesure. Vous pouvez aussi créer les vôtres – tant qu’il s’agit de course à pied, puisque les autres sports sont délaissés.
À part ça, le plus gros changement se trouve au niveau de la taille de l’écran. Le nouveau modèle 45 mm est plus facile à manipuler et est plus lisible. La montre n’est cependant pas encombrante, même sur les poignets fins. Selon le modèle, il vous faudra tout de même débourser jusqu’à 500 francs suisses/euros.
Si vous possédez déjà une Pixel Watch 2, la mise à niveau ne vaut le coup que si vous recherchez un plus grand écran ou souhaitez intensifier vos sessions de footing. Si vous vous promenez encore avec la première Pixel Watch, la troisième édition offre suffisamment d’atouts pour justifier le changement.
Pro
Contre
En tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour.