
Test de produit
Une deuxième version toujours aussi divine : la tour Mini-ITX H1 de NZXT
par Kevin Hofer
Le NANOQ de Thor Zone est un des boîtiers mini-ITX les plus intéressants sur le marché. Nonobstant son absence dans notre assortiment, je m’en suis procuré un pour le tester de fond en comble.
J’ai eu un coup de foudre pour le NANOQ à la coque en un seul morceau d’aluminium, à la possibilité d’orner la façade de bois de noyer et au montage censé être ludique. J’étais tout fou à l’idée de pouvoir, un jour, mettre la main sur un de ces bijoux.
Fin 2024, j’ai passé le pas et précommandé un exemplaire. Quatre mois plus tard, il arrivait enfin chez moi. Bien que je le trouve toujours aussi séduisant qu’au premier jour, je dois vous avouer que l’installation des composants n’a pas été la mince affaire que j’espérais.
L’installation du NANOQ est simple, mais géniale, le principe étant de fixer les composants PC à une ossature interne. Une fois le montage terminé, il suffit de recouvrir le tout avec la coque en aluminium. Ça fonctionne bien, mais la marge entre l’ossature et sa coque est de l’ordre du millimètre. Dans la vidéo suivante, j’ai dû réajuster la chose plusieurs fois avant que ça rentre, le problème étant que le poids des composants déforme légèrement l’ossature.
Commençons par le commencement. Le mécanisme d’ouverture et de fermeture du boîtier est situé sur sa face avant. L’un des éléments de style coulisse verticalement pour actionner deux broches en haut et en bas, à l’arrière. Ces dernières s’imbriquent dans une rainure à l’intérieur de la coque lorsque je coulisse vers le haut, et se détachent quand je tire vers le bas. Voici le résultat en images :
Changer les éléments de style est frustrant. J’ai remplacé les originaux par ceux en bois de noyer. Ceux du côté extérieur sont magnétiques et peuvent être remplacés rapidement. En revanche, ceux de l’intérieur sont vissés. Pour le mécanisme d’ouverture et de fermeture, je dois monter des rondelles des deux côtés pour qu’il puisse bien bouger. Le positionnement de ces dernières s’avère difficile, car elles ne cessent de glisser.
En plus de cela, je dois faire des ajustements à la face avant en amont de l’installation des composants. Ce ne serait plus possible après, car ils seraient en chemin. L’équipe de design de Thor Zone aurait pu trouver un moyen plus simple.
Une fois l’aspect esthétique réglé, je peux commencer à monter les composants. Je m’en tiens fidèlement à l’ordre des instructions. Ce qui m’amène directement à ma prochaine critique : les dessins du manuel induisent en erreur. Souvent, c’est difficile de comprendre comment attacher les composants. Voici un exemple pour monter la carte graphique :
Je dois lire le dessin de droite pour comprendre celui de gauche. Or, les instructions sont cruciales dans le montage d’un tel objet.
Je ne comprends pas pourquoi les explications ne sont pas dans le bon ordre. L’installation de la carte graphique s’effectue juste après les ajustements cosmétiques. Le GPU est connecté via un câble riser. Il s’avère que je dois le brancher sur la carte mère avant de fixer l’autre côté du câble sur la carcasse. Sinon, il est trop court et ne peut plus être connecté à la carte mère, mais comme je suis l’ordre des instructions, je n’ai pas encore monté la carte mère. Et au moment de brancher le câble riser, je constate qu’il est trop court. Je dois démonter la carte graphique pour brancher le câble. C’est agaçant.
Le reste des composants sont vite montés. Comme beaucoup de boîtiers mini-ITX, le NANOQ présent un système à deux chambres. D’un côté, j’installe la carte graphique, de l’autre la carte mère et le bloc d’alimentation.
Comme ça, même de très grandes cartes graphiques comme une Asus ROG Strix RTX 4090 ont assez de place. Cela dit, comme elle est très épaisse, le radiateur du CPU ne doit pas être très haut, ou on ne pourrait plus fermer le boîtier. J’ai donc opté pour une RX 7900 XTX de Sapphire, qui s’y intègre nettement mieux. Je peux ainsi installer un Arctic Liquid Freezer III 240 du côté de la carte mère en déplaçant la « colonne vertébrale » de la structure.
Je prends de la place du côté du GPU pour en libérer du côté du refroidisseur du CPU. Il suffit de desserrer quatre vis et de faire glisser la colonne vertébrale dans la direction souhaitée. Avec éventuellement un peu de tâtonnement, cela fonctionne bien, même si les composants sont déjà installés.
Je peux installer jusqu’à deux ventilateurs de 140 millimètres en haut du NANOQ ou un modèle de 120 millimètres à l’avant. Il en va de même pour les radiateurs. Pour mon Arctic Liquid Freezer III 240, je dois d’abord rapprocher les rails sur lesquels je le fixe. Par défaut, ils sont réglés pour des radiateurs de 280 mm. En principe, il suffit de desserrer quatre vis et de les rapprocher, du moins en théorie. Malheureusement, les deux vis du bas sont trop longues, je ne peux pas les serrer complètement et je dois les raccourcir.
Ce n’est pas le seul défaut. En montant le bloc d’alimentation, je constate qu’un des trous de vis n’est pas complètement taraudé. Je peux relativement facilement détacher le bout de métal qui bloque le vissage, mais pour un boîtier à plus de 350 euros, ce n’est pas joli joli. J’aurais souhaité un contrôle de qualité plus strict. D’autant plus qu’en cas d’inattention de ma part, la pièce en trop aurait pu se retrouver dans le bloc d’alimentation et provoquer un court-circuit.
Il manque des attaches pour les câbles. Avec la coque en un morceau, je ne peux pas fixer les câbles sur les rails extérieurs. Les câbles me gênent, il me manque des options pour les ranger. Je suis obligé de pousser les câbles à l’intérieur pour passer la coque. Ce n’est pas très élégant.
C’est encore plus pénible lorsque je veux monter les filtres à poussière. Ils adhèrent à l’intérieur de l’étui grâce à des aimants. Soit dit en passant, je dois installer les aimants moi-même. Là encore, je m’attendais à plus commode, à ce prix. Le truc, c’est que les câbles poussent les filtres quand je pose la coque. Je dois donc réduire le nombre de filtres, et c’est énervant.
Le NANOQ est le boîtier mini-ITX le plus esthétique que j’aie eu le plaisir de tester. J’aime particulièrement l’idée de la coque qui s’enfile sur l’ossature pour faciliter l’installation des composants du PC. Malheureusement, la mise en œuvre du concept n’est pas aussi réussie que sa jolie apparence.
Les problèmes commencent avec la notice, dont les illustrations induisent en erreur, en plus d’être dans le mauvais ordre. Au moment de refermer le tout, on se rend compte qu’une fois les composants montés, l’ossature se déforme légèrement, rendant plus difficile la pose de la coque. À cela s’ajoutent des petits défauts techniques, le pire d’entre eux étant le manque d’attaches pour les câbles.
Je ne vous recommande donc ce boîtier que si vous êtes sous le charme de son design et n’avez pas peur de galérer lors du montage. Sinon, le prix élevé n’est pas justifié.
Pro
Contre
La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.