Test de produit
AMD Ryzen AI 300 à l'essai - voici comment l'Asus Zenbook S 16 s'en sort
par Martin Jud
Lenovo a équipé son Yoga Slim 7x d’un bon écran OLED et de la plus faible version du Snapdragon X Elite. Cela n’empêche pas le CPU du notebook de surclasser une partie de la concurrence.
Lenovo a sorti le Yoga Slim 7x, un notebook fin avec puce Qualcomm Snapdragon X Elite (X1E-78-100) dédié en premier lieu à la bureautique. Il conviendra en deuxième lieu aux travaux qui exigent une grande puissance multicœur du CPU et en troisième lieu à la consommation de médias. L’ordinateur possède un bel écran OLED 3K avec Dolby Vision, ce qui se traduit par une image d’une grande netteté sur une diagonale de 14,5 pouces.
Grâce à un NPU suffisamment puissant (la puce IA délivre 45 TOPS de puissance de calcul), les nouveaux notebooks Snapdragon rejoignent les rangs des Copilot+. Je n’aborderai toutefois pas ces fonctions en détail dans ce rapport de test.
Aujourd’hui, presque tous les grands fabricants proposent dans leur catalogue des notebooks équipés de processeurs x86 et ARM. Ces derniers, avec les puces Snapdragon de Qualcomm, n’ont que peu d’inconvénients par rapport aux processeurs AMD et Intel. Leur iGPU est certes plus mauvais en comparaison et ils ne sont pas faits pour le gaming ni pour les longues sessions Adobe Lightroom. En revanche, le CPU peut facilement rivaliser avec les x86, en dehors de quelques logiciels qui ne fonctionnent pas encore.
Vous retrouverez un récapitulatif des applications natives présentes ou fonctionnant par émulation sur windowsonarm.org.
Outre la puissance du CPU, le gros atout des nouveaux notebooks Snapdragon à leur lancement en juin était leur bonne autonomie. Mais AMD a frappé fort en août avec les nouvelles puces Ryzen AI300 qui affichent une efficacité équivalente. Intel s’apprête à renchérir en novembre avec une nouvelle génération de CPU (Lunar Lake).
Lenovo a doté son notebook du Snapdragon 12 cœurs le plus faible à ce jour, le X Elite X1E-78-100. Qualcomm propose le système sur une puce (SoC) dans les quatre variantes suivantes :
Les autres spécifications Snapdragon incluent la prise en charge de jusqu’à trois écrans UHD externes à 60 Hz, ainsi que l’encodage et le décodage matériels des vidéos AV1 4K HDR pour le streaming. En ce qui concerne la connectivité, on retrouve le WiFi 7 et le Bluetooth 5.4. Un modem 5G est en principe aussi présent, mais il ne fonctionnera qu’avec une carte SIM adéquate. Le Yoga Slim 7x en est toutefois dépourvu.
La consommation électrique (TDP) de la puce peut être configurée par le fabricant, Lenovo précise sur demande que celle du Yoga Slim 7x est de 22 watts. La batterie du notebook affiche une capacité de 70 wattheures (WH).
Le Lenovo Yoga Slim 7x existe avec 16 ou 32 gigaoctets (Go) de RAM (soudés), 512 Go ou 1 téraoctet (To) pour le SSD et Windows 11 Home ou Pro. Mon appareil de test renfermait 32 Go de RAM et 1 To de mémoire.
Configuration clavier CH (32 Go RAM, 1 To SSD, Windows 11 Home)
Lenovo Yoga Slim 7x – Copilot+ PC
14.50", Qualcomm Snapdragon X Elite X1E-78-100, 32 Go, 1000 Go, CH
Configuration clavier DE (32 Go RAM, 1 To SSD, Windows 11 Home)
Lenovo Yoga Slim 7x – Copilot+ PC
14.50", Qualcomm Snapdragon X Elite X1E-78-100, 32 Go, 1000 Go, DE
Le Yoga Slim 7x arbore une coque aluminium dans le coloris Cosmic Blue. J’aime bien la teinte mate de l’aluminium et que le bleu foncé semble presque noir lorsque la luminosité ambiante n’est pas très élevée.
La surface est agréable au toucher. Son petit poids de 1,28 kg le rend idéal à transporter. L’écran s’étire jusqu’au bord, l’ordinateur ne mesure que 32,5 × 22,5 cm une fois replié et une toute petite épaisseur de 1,29 cm.
Le Yoga Slim 7x dispose de trois ports USB-C, plus précisément USB4 avec Power Delivery 3.1 et compatibilité DisplayPort 1.4. Deux de ces ports sont à gauche, le troisième est à droite.
Toujours à droite, on trouve le bouton d’alimentation et l’interrupteur pour désactiver la webcam. Comme on en a l’habitude aujourd’hui, le chargement s’effectue via l’un des trois ports USB-C. Le chargeur fournit max. 65 watts.
La dalle OLED 14,5 pouces s’utilise aussi comme écran tactile, elle affiche une résolution 3K (2944 × 1840 pixels) dans un format d’image 16:10. Le taux de rafraîchissement est réglable à 60 ou 90 Hz. Sa surface est réfléchissante, ce qui est certes gênant au soleil, mais elle rend les couleurs plus vives.
Grâce au Dolby Vision, au HDR 600 True Black et à un pic de luminosité HDR allant jusqu’à 1000 cd/m², l’écran est idéal pour mes séances de binge watching. Pour le contenu SDR, Lenovo table sur 500 cd/m². L’outil de calibrage Calibrite ColorChecker Display Plus mesure 485 cd/m² pour la luminosité du plein écran sur le modèle de test, un très bon score pour un écran OLED.
Le fabricant indique une couverture de l’espace colorimétrique de 100 % DCI-P3, ce que confirme mon outil de calibrage. DCI-P3 est un espace colorimétrique étendu pour les contenus numériques. Il n’y a pas d’indications officielles quant aux espaces colorimétriques sRGB et Adobe RGB, importants pour les travaux normaux et l’impression. Les scores mesurés sont là encore excellents : sRGB à 100 % et Adobe RGB à 95,6 %.
Je n’ai pas grand-chose à dire sur le clavier rétroéclairé si ce n’est qu’il est doté d’une touche Copilot en plus, comme de nombreux notebooks récents. Sinon, je m’habitue vite à la saisie. Les touches révèlent un point de déclenchement clairement perceptible dès le début de leur course (1,5 mm de course de touche).
Le pavé tactile de 13,4 × 8 centimètres est facile à utiliser, même avec des doigts moites.
Vous le voyez à l’image, des haut-parleurs sont intégrés sur les côtés du clavier. Les quatre haut-parleurs sont certifiés Dolby Atmos Audio, leur son me parvient avec un large effet stéréo, mais relativement peu de basses. J’ai aussi l’impression que les aigus sont trop forts. J’ai donc plutôt recours à mes écouteurs Bluetooth pour regarder des films.
L’offre de périphériques comprend quatre microphones, une webcam 1080p et un appareil photo infrarouge pour le déverrouillage par reconnaissance faciale (Windows Hello).
J’utilise Geekbench 6 et Cinebench 2024 pour tester la puissance du processeur. Dans ce comparatif figurent des concurrents équipés de la nouvelle puce Qualcomm Snapdragon, de la nouvelle puce AMD Ryzen AI 300 et de la puce Intel Meteor Lake H de l’an dernier.
D’après le test Geekbench 6 sur les performances en monocœur, le Yoga Slim 7x peut rivaliser avec les puces Intel lancées en décembre, mais il est en retard sur AMD et les autres notebooks Qualcomm. Néanmoins, 2463 points reste un bon score.
Pour les performances en multicœur, il prend légèrement l’avantage sur AMD, mais pas sur les concurrents Snapdragon. Je ne sais pas si c’est parce que la Microsoft Surface Pro et le Samsung Galaxy Book4 Edge embarquent un Snapdragon X Elite X1E-80-100 légèrement supérieur. Les puces ne montrent aucune différence quant à la fréquence multithread maximale. C’est peut-être dû au boost momentané du CPU Dual Core jusqu’à 4 gigahertz dont le plus faible Snapdragon X Elite X1E-78-100 ne profite pas.
Les résultats de Cinebench m’étonnent :
Certes, le tableau est sensiblement le même pour les performances monocœur, mais Lenovo remporte la palme en multicœur. Mais pourquoi ?
Contrairement à Geekbench qui teste plein de choses différentes, Cinebench ne teste que le rendu de modèles 3D. Les noyaux travaillent à intensité égale pendant plus de dix minutes, ce qui implique des exigences plus élevées en matière de refroidissement. Celui-ci semble être plus efficace sur le Yoga Slim 7x que sur les modèles comparés.
La performance graphique constitue la seule ombre au tableau des puces Snapdragon X Elite. Lors du test GPU de Geekbench 6, le notebook Lenovo traîne en queue du peloton. Une puce Qualcomm ne convient donc pas aux jeux sur ordinateur de poche, c’est bien pour ça que les fabricants continuent de faire appel à AMD. Et c’est aussi pour ça que je déconseille le Yoga Slim 7x aux graphistes, malgré son écran magnifique.
Comme mentionné au début, certains logiciels ne fonctionnent pas encore avec les puces Snapdragon. Hélas, c’est le cas du test d’autonomie « Modern Office » de PCMark 10 qui offrirait pourtant une bonne comparaison d’une utilisation normalisée de la suite Office.
Le test d’autonomie vidéo de PCMark 10 est lui disponible pour Snapdragon, bien qu’un peu moins pertinent. Ce test standardisé lit une vidéo en local à une luminosité maximale de 200 cd/m² jusqu’à épuisement de la batterie. Comme c’est la première fois que nous l’utilisons, je ne peux pas faire beaucoup de comparaisons.
Lenovo se défend brillamment lors du test et le Yoga Slim 7x termine en tête. Notez toutefois que le Zenbook S 16 d’Asus avec puce AMD arrivé en deuxième position présente un écran plus grand et à peine plus de wattheures. Pas sûr que le Yoga s’en tire aussi bien face à un éventuel notebook AMD aux caractéristiques identiques...
Au premier démarrage du notebook, j’ai remarqué que le ventilateur était silencieux pendant que Windows effectuait des mises à jour. Le Yoga reste d’ailleurs inaudible lors de tâches de bureautique, navigation sur Internet et visionnage de films. Son comportement est tout autre lorsque je lance Cinebench. J’ai mesuré les valeurs maximales suivantes à l’aide d’un sonomètre Testo :
À titre de comparaison, le Zenbook S 16 d’Asus avec puce AMD récente atteint 43,9 dB à 30 cm de distance et 41,3 dB depuis mon siège. La Microsoft Surface Pro avec Snapdragon X Elite, qui a placé son ventilateur en haut de l’appareil, atteint 45,5 et 39,9 décibels.
Le Lenovo Yoga Slim 7x a plus d’un atout dans sa manche : le CPU puissant, la grande autonomie et un super écran OLED 3K à un prix très correct, du moins pour la version CH avec Windows 11 Home. Si vous cherchez un notebook de bureautique pratique qui peut aussi servir à regarder des films, ne cherchez pas plus loin.
Mais si vous voulez jouer à des jeux vidéo ou si vous êtes graphiste, passez votre chemin. Tournez-vous plutôt vers l’un des derniers notebooks AMD voire un ordinateur portable avec carte graphique dédiée.
Pro
Contre
Le baiser quotidien de la muse stimule ma créativité. Si elle m’oublie, j’essaie de retrouver ma créativité en rêvant pour faire en sorte que mes rêves dévorent ma vie afin que la vie ne dévore mes rêves.