J’ai testé la Ring Air d’Ultrahuman, une bague connectée sans abonnement

2024 est l’année de la bague intelligente. Le concept n’est pas nouveau ; des fabricants comme Oura, RingConn ou Ultrahuman en vendent depuis plusieurs années. Mais avant, ces bagues étaient un produit de niche. Elles ont reçu une attention toute particulière récemment, lorsque Samsung a annoncé qu’il comptait se lancer lui aussi dans leur fabrication.

Cette popularité soudaine donne aussi un coup de pouce aux startups et aux petites entreprises du secteur. Les fournisseurs actuels ont d’ailleurs l’avantage d’en être déjà à la deuxième ou à la troisième génération. Allons-nous vers une révolution technologique ?

La première bague connectée de notre boutique

Auparavant, les personnes domiciliées en Suisse devaient commander la plupart des modèles de bagues connectés directement auprès des fabricants à l’étranger. Bonjour les frais de douane, la TVA et les problèmes de garantie ! Bonne nouvelle, le modèle de l’entreprise indo-anglaise Ultrahuman est le premier à être disponible dans notre boutique !

Bague connectée

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Ultrahuman Ring Air

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La bague se décline en quatre couleurs : noir, gris mat, or et argent. La version en titane présentée il y a quelques semaines arrive aussi. Nos stocks sont limités, nous serons ravitaillés en juin seulement. Le prix de départ est de 349 francs. Ultrahuman a un avantage sérieux par rapport à d’autres leaders sur le marché comme Oura : l’appli et les outils d’analyse de données de santé, de performance sportive et de qualité du sommeil ne nécessitent aucun abonnement supplémentaire.

Trois façons de trouver la bague parfaitement ajustée à votre doigt

Il est important de porter une bague à votre taille. Elle ne doit être ni trop grande, au risque de la perdre, ni trop serrée, au risque de ne plus pouvoir la retirer. Le chanteur Jason Derulo a montré bien malgré lui ce qui pouvait arriver quand une bague est trop serrée, puisqu’il a dû se rendre chez le médecin pour la retirer. Il a pu dire adieu à son Oura.

Pour éviter de subir le même sort, calculez votre taille à l’aide d’une des trois méthodes fournies par Ultrahuman.

La bague personnalisée : si vous portez déjà des bagues, vous connaissez sans doute votre taille. La Ring Air est disponible dans les tailles 5 à 14.

L’appli sur iPhone: l’appli Ultrahuman Ring Sizer est disponible dans l’App Store. Elle peut évaluer avec pas mal de précision le diamètre de votre doigt. Pour cela, il vous suffit de placer votre doigt à côté d’une carte aux dimensions d’une carte de crédit (comme comparaison), sous l’appareil photo de votre smartphone. Cette méthode a bien fonctionné pour moi alors qu’elle était encore dans sa version bêta. Comme tous les appareils sur Android ne sont pas aussi précis, le fabricant a renoncé à créer une autre appli.

Le kit de mesure : pour un maximum de précision, commandez un kit de dix anneaux en plastique à 10 francs dans notre boutique. Vous pourrez ainsi essayer les bagues et déterminer la taille qui vous convient. Une fois que vous n’en avez plus besoin, vous le gardez, vous le donnez à quelqu’un, ou vous le renvoyez à l’importateur pour qu’il le recycle.

J’ai commandé la taille 10, parfaite pour mon majeur. Je peux aussi la porter à mon annulaire, au besoin. Comme la Ring Air Ultrahuman est un peu plus épaisse qu’une alliance, je la trouve plus confortable à mon majeur. Elle est incroyablement légère, elle ne pèse que 3,1 g, alors que mon alliance est au moins trois fois plus lourde !

L’anneau est si discret que je ne le sens plus au bout de quelques jours. Il est très confortable, ce qui est la base pour un bijou.

De quoi la Ring Air est-elle capable ?

Elle enregistre en continu des données sur votre santé, votre forme physique et votre sommeil. Elle possède un capteur de photopléthysmographie (PPG) infrarouge qui mesure la variation du volume sanguin pour déterminer la fréquence cardiaque. Elle possède aussi des capteurs de température et d’oxygène dans le sang.

Les données sont transmises à mon smartphone via Bluetooth Low Energy dès que j’ouvre l’appli. J’y vois les données détaillées et plein d’évaluations. L’appli attribue une valeur de 1 à 100 à chaque évaluation. Plus on s’approche de 100, mieux c’est. Voici les principaux outils d’analyse de l’anneau :

L’indice d’activité physique : il compte le nombre de pas, de minutes d’activité, les entraînements, et autres données du genre. Il me permet aussi de comparer des données quotidiennes et hebdomadaires.

L’indice de qualité du sommeil : il mesure la durée du sommeil, sa qualité, ses phases ou l’oxygène dans le sang. Il détaille huit facteurs différents et les classe parmi trois catégories : optimal, bon ou à surveiller. Je peux aussi consulter ma moyenne des sept derniers jours et la comparer à la moyenne de toutes les Ring Air.

Le score de récupération : ce chiffre indique si je suis bien reposé ou non. Il associe divers marqueurs : sommeil, activité physique quotidienne, fréquence cardiaque au repos ou encore stress. Je peux aussi indiquer comment je me sens, très fatigué ou en forme ; le système s’adaptera peu à peu à mon état d’esprit.

Le suivi : une trentaine d’activités sportives sont préinstallées pour capter les séances d’entraînement en direct. Avant toute chose, je dois installer l’appli sur mon smartphone, car contrairement à une montre connectée, la Ring Air n’a ni écran ni boutons. Elle contient aussi des séances de yoga, de Pilates, de méditation ou d’endurance, et parfois même des programmes d’entraînement sur plusieurs semaines.

Elle m’envoie un compte-rendu hebdomadaire, avec des statistiques et des comparaisons. Je trouve cette perspective à long terme géniale, tout comme les comparaisons avec la communauté Ultrahuman. Je vois ce que j’ai amélioré au cours des dernières semaines, mais aussi ce qui s’est détérioré.

Qu’elle évalue les données d’une journée ou d’une semaine complète, l’appli me fournit toujours des conseils concrets pour améliorer mes valeurs. Par exemple, mon Heart Rate Drop (HR Drop) est de 55 points sur 100. La communauté obtient en moyenne 67 points, et les 10 meilleurs vont même jusqu’à 99 !

Le HR Drop correspond au moment où la fréquence cardiaque au repos atteint son point le plus bas pendant la nuit. Plus on l’atteint rapidement, mieux le corps se repose pendant qu’on dort. Pour augmenter mon score, je devrais arrêter de boire des boissons caféinées sept à huit heures avant d’aller me coucher. Et je devrais méditer ou au moins me détendre avant de m’endormir, au lieu d’aller sur les réseaux sociaux.

Le fabricant continue de développer ce logiciel. Au printemps 2024, il a sorti une mise à jour qui suit le cycle menstruel et l’intègre aux évaluations. Nous rendrons compte de cette fonction dans un article séparé.

Où pèche la bague connectée ?

Dans les faits, la Ring Air n’est pas beaucoup plus qu’un capteur. Elle n’a évidemment aucun écran, lampe LED ni fonction de notification par vibration. Elle peut tout au plus compléter une montre connectée.

Ultrahuman a en outre renoncé à équiper son modèle d’une puce NFC. On ne peut donc pas faire de paiements sans contact ni ouvrir des serrures numériques. L’entreprise s’est clairement concentrée sur le suivi des données de santé. Vous pouvez d’ailleurs connecter la bague à d’autres applications comme Garmin, Fitbit, Polar, Suunto ou Zwift. Malheureusement, elle n’est pas compatible avec l’appli populaire Strava.

Contrairement à la plupart des montres de sport, la Ring Air ne détecte pas automatiquement les entraînements. Il faut les activer dans l’appli avant les séances pour que les données soient saisies correctement.

Point négatif, l’appli n’est pas encore parfaitement traduite en allemand. Elle m’affiche un mélange indigeste d’anglais et d’allemand tout juste compréhensible.

Design et autonomie : cette bague tient plus du bijou que du gadget

J’aime son design simple, mais élégant. Personne ne remarque qu’elle n’est pas un bijou à proprement parler.

Son extérieur est fait de titane et d’un alliage de tungstène et de carbone. Les composants électroniques, sur la face interne, sont recouverts de résine synthétique.

Je l’ai portée en tout temps pendant un mois. Elle reste étanche jusqu’à 10 bars de pression. Sa face intérieure est maintenant légèrement rayée, mais ça ne me pose aucun problème. Mon alliance n’est plus toute neuve non plus, puisqu’elle ne me quitte jamais !

Au passage, la bague d’Ultrahuman a réellement une zone avant et une zone arrière. L’extérieur est rond, mais pas l’intérieur, car les capteurs le bombent légèrement. Je tourne automatiquement cette zone pour la placer sous mon doigt. C’est le but, en fait, puisque c’est là que les capteurs mesurent le plus efficacement les données. Je ne la remarque même plus.

La batterie de la Ring Air dure six jours. C’est une bonne performance, comparable à celle des autres bagues connectées. Lors de mon test, l’appli m’avertissait que la bague était presque déchargée au bout de cinq jours environ. Il me restait encore 20 %. Cinq à six jours d’autonomie, c’est réaliste.

La bague se charge facilement sur la station fournie. Le chargement prend deux heures. Une chose m’a marquée : elle chauffe pas mal après la charge. Ça ne m’empêche pas de la remettre à mon doigt, mais c’est quand même un peu désagréable.