Aperçu du nouveau jeu « Tron : Catalyst »

En 2025, Tron arrive en double. Le film Tron : Ares arrive au cinéma et le jeu Tron : Catalyst dans votre salon. J’ai eu un aperçu de Catalyst à la Gamescom.

Bithell Games, le studio de développement indépendant britannique de Mike Bithell, a déjà produit le jeu d’aventure Tron : Identity pour Disney. Il travaille actuellement sur un jeu isométrique. Vous y incarnez Exo, un programme inventif qui s’attaque aux dirigeants d’un raster expiré. Un glitch menace le monde et un agent malveillant du « Core » vous pourchasse.

Si vous ne voyez pas trop à quoi ressemble l’univers de Tron, pas d’inquiétude. C’est assez abstrait pour moi aussi, mais ça ne fait rien. Vous devez juste savoir que vous vous trouvez dans un monde numérique appelé « Arq Grid ». Dans Tron : Catalyst, le monde des machines entre en contact avec les humains, aussi appelés les « utilisateurs ».

Vous explorez le monde fluorescent plein de couleurs à pied ou en Lightcycle. L’univers est minimaliste sans être désertique. Comme pour Tron : Identity, la bande-son est assurée par le compositeur Dan Le Sac. Celui-ci m’a donné une bonne impression de l’univers de science-fiction étrange et futuriste, et ce malgré le brouhaha permanent de la Gamescom.

Acrobaties et boucles temporelles

Mike Bithell et Ben Andac ont joué à travers plusieurs niveaux en démo. Le monde est constitué de deux grandes zones principales. En dehors des bâtiments, vous pouvez monter sur votre Lightcycle quand bon vous semble. Opter pour ce moyen de transport permet évidemment de gagner du temps, mais également d’écraser des piétons, comme dans GTA. Ben Andac a dérapé plusieurs fois sans arriver à son objectif, piloter l’engin semble donc demander un peu d’entraînement. Cela témoigne néanmoins d’un gameplay chaotique, dans le bon sens du terme.

À pied, vous pouvez sortir votre disque. C’est là que ça devient vraiment amusant. Les combats effrénés nécessitent une bonne coordination. Vous avez des attaques à distance et au corps-à-corps. Votre disque rebondit sur les murs, les obstacles et les adversaires. En visant bien, vous pouvez éliminer plusieurs opposants d’un coup. Vous pouvez renvoyer les projectiles ennemis et votre propre disque leur mettant un coup de pied au bon moment, ce qui n’est pas forcément plus facile que piloter le Lightcycle. Ben s’est mordu les doigts plusieurs fois après s’être lancé dans la bataille avec un peu trop de zèle.

Quand tout se passe bien, les combats ressemblent à des scènes d’action soigneusement chorégraphiées. À un moment, Exo saute à travers la fenêtre d’un bar rempli d’adversaires. Il lance son disque dans le visage d’un d’entre eux. Il se précipite derrière le comptoir, donne un coup de pied circulaire au barman et enchaîne avec un coup de poing pour retourner un projectile à son envoyeur. Plutôt cool.

J’ai observé qu’Exo avait la capacité de voyager dans le temps. Ce rappel au genre Metroidvania semble lié au fameux glitch. À certains endroits, vous pouvez remonter le temps pour répéter l’exploration de zones avec un meilleur équipement dont vous aurez fait l’acquisition plus tard dans le jeu. Je ne comprends pas encore complètement comment ça fonctionne, mais je trouve cette composante intéressante.

Fidélité à l’histoire originale

Au stand de démo, Mike Bithell explique que le récit est au cœur du jeu. Exo rencontre des personnes pour qui il accomplit des quêtes tout au long de son aventure. Au cours de notre courte discussion obstruée par le bruit de la convention, j’ai eu du mal à me faire une idée précise de l’histoire et de ses personnages. Cela étant dit, le studio de développement a déjà fait ses preuves avec Identity. Mike et son équipe ont eu beaucoup d’échanges avec l’auteur du premier long métrage. Le respect du film culte avec Jeff Bridges dans le rôle principal est donc assuré.

Ce qui me surprend le plus, c’est que Disney a de nouveau confié la gestion d’une franchise aussi populaire à un studio indépendant. Il ne faut pas s’attendre à des ventes de plusieurs millions de dollars, comme le souhaiterait certainement Disney. À cette question, Mike Bithell répond que Disney voulait faire quelque chose d’intéressant et d’inhabituel, en ajoutant que la franchise avait toujours misé sur les partenaires indépendants.

Il n’y a cependant pas eu grand-chose de notable au cours des 40 années écoulées depuis le premier film. Pour beaucoup de personnes, le jeu d’action-aventure en 3D Tron 2.0 de 2003 est toujours considéré comme la meilleure transposition. Selon Mike, Tron 2.0 était merveilleux. Les deux collègues s’extasient en entendant parler de ce jeu, et espèrent que le leur suscitera la même appréciation. Après la brève présentation à la Gamescom, j’ai hâte de voir Tron : Catalyst sur PC et consoles en 2025.