« Dying Light 2 » : attendre en valait la peine
2/2/2022
Traduction: Anne Chapuis
Les nombreux reports ont fait du bien à « Dying Light 2 ». Le jeu de survie zombie est cohérent et le monde étonnamment vivant ; malgré les morts-vivants.
Dying Light 2 a été présenté pour la première fois à l'E3 2018. La suite du jeu mêlant parcours et survie devait initialement sortir en 2020. Comme on le sait, cela n'a pas abouti. Le jeu était encore en cours de développement. L'impatience des fans a laissé place à un scepticisme croissant quant à l'avenir de Dying Light 2. Maintenant, il est enfin là et, après une dizaine d'heures, je peux le dire haut et fort : ce jeu a du potentiel.
Concept éprouvé
Le principe de base du jeu n'a pas changé. Le monde a succombé à l'apocalypse des zombies. Les rares survivants se sont retirés dans des forteresses improvisées. Vous incarnez ce que l'on appelle un Pèlerin, qui se déplace généralement en dehors des villes. La recherche de votre sœur vous mène à « Villedor ». Vous y accomplirez des missions pour différentes factions, vous améliorerez vos compétences, vous construirez des armes improvisées et vous partirez en quête de butins. Ces sorties particulièrement dangereuses la nuit. Les zombies devant lesquels vous vous promenez tranquillement pendant la journée sont nettement plus agressifs au crépuscule et encaissent également plus de coups. Même dans ces conditions, un seul zombie n'est pas un problème, mais à partir de trois ou quatre, cela devient bien plus difficile. À cela s'ajoutent les zombies spéciaux : au début, j'ai toujours pris mes jambes à mon cou.
Néanmoins, prendre le risque de sortir la nuit en vaut la peine. En effet, certaines missions ou certains lieux contenant un butin particulièrement précieux ne sont disponibles qu'à ce moment-là.
En parlant de butin : Dying Light 2 n'échappe pas non plus à l'utilisation d'un système de ping. Ce dernier vous permet d'activer votre « sens du survivant » et les ennemis et les caisses dans votre entourage sont mis en évidence avec des couleurs. N'y a-t-il vraiment pas de meilleur système ? Préparez-vous donc à cliquer sur la touche Q (sur PC) pendant toute la durée de votre exploration, afin de ne rien manquer de précieux. En plus de trouver des ressources, il y a une autre chose que vous allez faire tout le temps : courir.
Le développeur Techland a déjà complété la formule de survie des zombies de Dead Island avec Dying Light 1 en y ajoutant un système de parcours complexe. Celle-ci a encore été améliorée dans le nouveau jeu. Vous grimpez sur les toits, sautez d'immeuble en immeuble et vous accrochez le long des façades. Il n'y a presque rien à quoi vous ne puissiez pas vous accrocher. Cela rend la navigation extrêmement fluide. Le système de parcours est, outre l'univers, la star du jeu. Les mouvements sont certes un peu durs au début et il faut aussi s'habituer au timing des sauts et aux distances, mais avec une meilleure endurance et un peu d'entraînement, j'ai pu, après quelques heures seulement, passer par-dessus des têtes de zombies comme si de rien n'était.
Univers vivant, malgré les morts-vivants
L'univers du jeu devrait être quatre fois plus grand que celui de son prédécesseur. Après un peu moins de dix heures, je suis toujours dans la première zone et pourtant je suis déjà fortement impressionné. Des toits des maisons recouverts d'herbe, des appartements abandonnés et des chars rouillés forment le paysage urbain. Mais en laissant mon regard vagabonder, je perçois aussi des signes de civilisation : des églises transformées en place de marché, des jardins urbains avec des ruches ou des éoliennes improvisées. Vous pouvez activer ces dernières pour rendre la zone environnante plus sûre et attirer les commerçants. En amont, Techland a beaucoup parlé de la manière dont les joueuses et joueurs peuvent influencer le monde par leurs décisions. Je ne peux pas en dire beaucoup plus pour l'instant.
Ce que je peux dire, c'est que la ville semble très organique et vivante. J'ai vraiment l'impression d'être dans une grande ville déserte. Il y a des choses à découvrir partout, et pas seulement grâce aux symboles sur la carte. En me déplaçant, je remarque toujours quelque chose d'intéressant qui éveille ma curiosité. Ou mon radar se déclenche et me dit qu'il y a un inhibiteur dans les parages. Ces seringues très convoitées ralentissent le processus de transformation du zombie tout en augmentant l'endurance ou l'énergie vitale. En effet, à « Villedor », tout le monde est infecté par le virus depuis longtemps ; nous aussi. La nuit ou dans les intérieurs sombres, il ne vous faut que quelques minutes pour muter. Seuls les rayons du soleil ou les UV, ou encore certains champignons permettent de lutter contre ce phénomène.
Les effets de lumière contribuent énormément à l'ambiance. La nuit, il fait vraiment nuit. Sans lampe de poche, vous ne voyez presque rien. En conséquence, seule des lumières UV salvatrices ou les yeux brillants des zombies percent la mer d'obscurité. Mais Techland a également mis en scène de manière impressionnante les différents moments de la journée. Dès le début du jeu, vous fouillez une maison à la tombée de la nuit. La lumière rougeâtre qui passe à travers les fenêtres barricadées confère à l'ensemble une ambiance effrayante, mais belle à la fois.
Graphiquement, le jeu est une merveille. Ce n'est peut-être pas le nec plus ultra sur le plan technique, mais le design des personnages infectés et de la ville envahie par la végétation n'a pas d'équivalent. Je suis également étonné de voir à quel point le monde est étonnamment coloré pendant la journée. Cela renforce encore le contraste avec la nuit menaçante.
Techland a une fois de plus réussi à ce que je sois en permanence sur le qui-vive. Certes, pendant la journée, les zombies ressemblent plus à des petits chiens qui aboient, mais dès que je pénètre dans un immeuble mal éclairé, l'ambiance bascule. La seule chose qui est encore mieux est la nuit, où des cris inquiétants retentissent de partout. Et si une poursuite venait à démarrer parce que j'ai effrayé des zombies, mon pouls s'accélère comme si c'est moi qui courrais pour me sauver et j'oublie que je ne fais que de marteler la touche W.
Le fait que le monde soit en proie à un virus qui n'a pas pu être endigué et que tout le monde s'injecte des vaccins expérimentaux peut parfois être un peu oppressant. Dying Light 2 n'est définitivement pas un jeu joyeux. Et comme s'ils l'avaient prévu, les prix des chips ont également crevé le plafond ; encore plus que chez nous. Vingt ans après l'effondrement de l'humanité, les déchets électroniques d'hier valent de l'or.
La première impression ne pourrait pas être plus positive
Mis à part le système ping compulsif, je suis agréablement surpris par Dying Light 2. Après une si longue attente, mon impatience était retombée depuis longtemps. Je suis d'autant plus heureux qu'elle brûle à nouveau de toute sa flamme.
J'ai hâte de voir ce que Dying Light 2 me réserve. J'ai aussi très envie d'essayer le mode co-op. Ce dernier sera activé lors du lancement. Je vous montrerai un autre aperçu du jeu Dying Light 2 dans le livestream de jeudi à 13 h 30 sur Twitch et YouTube.
Dying Light 2 est disponible sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X et m'a été fourni par Techland.
Philipp Rüegg
Senior Editor
Philipp.Rueegg@digitecgalaxus.chEn tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour.