Test des Nothing Ear (1) : seul au monde
Test de produit

Test des Nothing Ear (1) : seul au monde

Jan Johannsen
13/8/2021
Traduction: David Berthold

L’emballement médiatique avant le lancement des Nothing Ear (1) était grand et ce type de situation se termine souvent par une déception. Les écouteurs True Wireless ne sont pas concernés, même si tout n’est pas encore parfait.

Rares sont les start-up qui bénéficient d’autant d’attention médiatique pour leur premier produit que Nothing avec ses Ear (1). Tout part de la volonté du fondateur, Carl Pei, devenu célèbre en cofondant la marque de smartphones OnePlus, et qui souhaite maintenant se tourner vers d’autres produits avec sa nouvelle entreprise. Nothing enclenche ce processus avec la sortie des écouteurs True Wireless, dotés d’un dispositif d’annulation active du bruit.

Transparents et confortables

Conformément à son nom, Nothing se veut également minimaliste dans le design de ses produits. Ce concept a déjà été mis en œuvre pour le boîtier carré des Ear (1) en plastique transparent. Au niveau des couleurs, le blanc domine. L’impression globale séduit, le tout dégage une élégance simple, sans prétention. Il y a un léger creux dans le couvercle de l'étui entre les écouteurs. D’abord intrigué, j’en ai ensuite compris l’utilité. Il permet d’y caler le pouce. Chaque fois que je prends l’étui, mon pouce s’y loge et je peux le faire tourner à merveille entre mes doigts.

La transparence se poursuit avec les oreillettes. Alors que la partie blanche disparait dans l’oreille, les barres allongées laissent transparaitre la technologie interne. On trouve encore deux autres tailles de coussinets dans l'étui, mais les Ear (1) conviennent déjà parfaitement à mes oreilles. Je ne changerais rien ici et pourrais porter les écouteurs pendant des heures. Chaque oreillette pèse 4,7 grammes. On a l’impression d’avoir une plume dans l’oreille, sauf que les Ear (1) ne chatouillent pas.

Vous n’avez pas à vous soucier d’une légère sudation ou d’une petite averse avec les Ear (1). Ils sont en effet protégés contre les projections d’eau (conformément à la norme IPX4). Ils s’adaptent si bien à l’oreille qu’ils ne tombent jamais lorsque je fais du jogging ou des mouvements brusques. Je n’ai personnellement réussi à les arracher qu’en retirant un pull ou mon casque de vélo.

Bon son mais mauvais appels téléphoniques

Je parviens rapidement à brancher les Nothing Ear (1) à mon smartphone Android. Il est important de noter qu’ils doivent rester dans l'étui durant le processus de branchement au natel. En dehors, ils ne se branchent pas. Ils se connectent ensuite au smartphone via Bluetooth 5.2 lorsque je les sors de leur étui pour les mettre. Les Ear (1) prennent en charge les deux codes audio AAC et SBC, mais pas AptX et LDAC.

Une fois les écouteurs dans mon oreille, j’entends tout de suite beaucoup moins les bruits environnants. Mais ce n’est pas tout. Trois microphones permettent d’améliorer la suppression active et d’éliminer encore plus le bruit extérieur. Même si le silence total n’est pas atteint, on n’entend que très légèrement le bruit d’une route très fréquentée avoisinante. Le plus grand avantage réside dans le fait que je n’ai pas besoin d’augmenter le volume pour tout bien comprendre, par exemple lorsque j’écoute un podcast. Si quelqu’un me parle, je l’entends, mais je dois enlever les oreillettes pour pouvoir comprendre la personne.

Je peux aussi activer le mode transparence pour mieux entendre l’environnement extérieur. Passer directement du mode de réduction active au mode transparence revient à monter le volume de la chaîne stéréo directement à fond. En d’autres termes, je comprends alors parfaitement les autres gens. La question de savoir si je laisse ou non mes oreillettes relève alors davantage de la politesse.

On trouve dans les Nothing Ear (1) un haut-parleur de 11,6 millimètres par casque. Ensemble, ils permettent de fournir un son clair et puissant. Ils se trouvent directement dans l’oreille, ce qui améliore la qualité du son et facilite la production d’un son stéréo. On peut également entendre les basses, mais comme pour la plupart des écouteurs True Wireless, elles ne sont pas particulièrement prononcées. Si vous voulez vraiment ressentir les basses, vous avez besoin d’autres appareils audios.

Si la qualité du son et le confort de port des Nothing Ear (1) me satisfont pleinement, il n’en va pas de même pour les appels téléphoniques. J’éprouve de grandes difficultés à me faire comprendre à proximité de sources de bruits et la connexion connait parfois des ratés, même dans un environnement calme. En parlant de ratés, j’ai l’impression que la suppression active du bruit a parfois des petites défaillances ou que le logiciel a besoin de temps pour reconnaître une source de bruit afin de la neutraliser par la suite. Il me semble qu’une mise à jour du logiciel pourrait ici grandement aider.

Avec ou sans application

Pour activer les différentes fonctions, vous pouvez toucher les oreillettes Nothing Ear (1) : une double pression pour mettre en pause et démarrer la lecture ou une triple pour passer à la chanson suivante ; un glissement de doigt pour augmenter ou diminuer le volume. Une pression prolongée permet de passer du mode annulation active du bruit au mode transparence, ou simplement de désactiver les deux.

Si vous souhaitez élargir le champ des possibles, Nothing vous propose une application disponible sur (Android uniquement) pour les Ear (1). J’apprécie de ne pas devoir créer de compte pour connecter les écouteurs et de pouvoir les activer « à l’ancienne » en passant par le smartphone. Aucune de ces deux possibilités ne coule de source.

Les fonctions de l’application sont très claires. Vous pouvez personnaliser les fonctions de toucher et de glisser. La seule véritable nouveauté consiste en la possibilité d’appuyer trois fois sur l’une des oreillettes pour revenir à la chanson précédente. Vous pouvez également voir quel mode est actuellement actif et choisir entre deux niveaux d’annulation de bruit. L’égaliseur vous offre quatre options : équilibré, plus d’aigus, plus de basses ou plus de voix.

L’application affiche également le niveau de batterie actuel des oreillettes et de l’étui. Rien n'indique une autonomie maximale de 34 heures, qui est réduite à 24 heures en cas d’utilisation active du bruit, et ce, à condition de recharger les oreillettes entre deux. Nothing n’a encore rien dit sur l’autonomie avec un seul rechargement. Cependant, deux heures d’affilée n’ont pas représenté un problème pour moi et il restait même encore un peu moins de 40 % de batterie. Les écouteurs Ear (1) se rechargent dans leur étui, lequel, à son tour, se recharge via un câble USB-C ou sans fil via des chargeurs utilisant la norme Qi.

Bilan : d’excellents écouteurs, sauf pour les appels téléphoniques.

Les Nothing Ear (1) m’ont pleinement satisfait. Ils sont confortables et faciles à utiliser, produisent un excellent son, suppriment le bruit ambiant et enfin possèdent une bonne autonomie. Mais ils n’atteignent pas encore la perfection : de courtes interruptions de l’annulation active du bruit et des coupures durant les appels téléphoniques sont encore trop courantes. Si vous souhaitez utiliser vos écouteurs pour passer des appels, je vous déconseille les Ear (1) pour le moment.

Les Nothing Ear (1) n’ont rien à envier à la concurrence, surtout à ce prix attractif. Ils surpassent de loin les Galaxy Buds Pro et parviennent à tenir la dragée haute aux Sony WF-1000XM4 et aux AirPods Pro, tout en coûtant nettement moins cher. Les Huawei Freebuds 4 se rapprochent des Ear (1) au niveau du prix, mais ils ne m’ont pour le moment guère convaincu. Un test détaillé de ce produit suivra.

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Je suis curieux de voir quel sera le prochain produit lancé par la start-up. Après tout, ils ne se contenteront pas des écouteurs. À cet égard, Madonna semble avoir raison : « Nothing Really Matters ».

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Quand j'étais petit, je m'asseyais dans le salon de mon ami avec tous mes camarades de classe et je jouais sur sa SuperNES. Depuis, j'ai eu l'occasion de tester toutes les nouvelles technologies pour vous. J'ai fait des tests chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et suis maintenant chez Galaxus.de. 


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