Test de produit
Powerbank : pourquoi le Shargeek Storm 2 est le chouchou de la communauté
par Lorenz Keller
Qualitative, puissante et jolie : le fabricant a tout donné pour sa Shargeek 170. Le résultat ? Un objet irrésistible. Bien entendu, tout cela a un prix.
Un gros bloc noir avec des connecteurs. Voilà à quoi ressemble normalement une batterie externe, objet purement fonctionnel servant à recharger les smartphones ou les ordinateurs portables. Mais ce n’est pas le cas des modèles du fabricant Sharge. Ces derniers ont un look très design.
Le prédécesseur du Shargeek 170 avait déjà convaincu lors des essais et était très apprécié par notre communauté. En quoi son successeur, doté d’un prix similaire, est-il meilleur ou différent ?
D’ailleurs, si vous vous posez la question : oui, l’entreprise a changé de nom entre-temps. Il y a un an, elle s’appelait encore Shargeek et portait le même nom que ses produits. Maintenant, elle s’appelle Sharge et ses produits ont gardé le nom Shargeek. Le nom entier du modèle à l’essai est donc « Sharge Shargeek 170 ».
Je n’ai jamais vu de chargeur de secours triangulaire. Le Shargeek 170 est un prisme à trois coins. Je ne connais cette forme que pour les enceintes Bluetooth. Le fabricant a-t-il choisi cette forme uniquement pour se démarquer visuellement de la concurrence ?
En principe, ce ne serait pas nécessaire : avec l’écran et le boîtier transparent, les modèles de Sharge se démarquent déjà des autres. Comme pour son prédécesseur, le Shargeek 100, on voit la platine et les six packs de batteries. À cela s’ajoute un grand écran lumineux et bien lisible.
J’ai pris deux fois l’avion avec le modèle précédent et une fois avec le nouveau Shargeek 170. Presque à chaque contrôle, les agents de sécurité ont voulu regarder l’appareil de plus près ou m’ont demandé ce que c’était. Je n’ai jamais eu de problèmes, mais un tel chargeur externe ne passe pas inaperçu. Le nouveau modèle a une forme différente qui présente un avantage : je peux placer la batterie de manière à toujours bien voir et lire l’écran, du moins quand je suis assis.
La forme présente aussi des inconvénients : ainsi, le nouveau modèle est encore un peu plus grand et plus encombrant que son prédécesseur, toujours disponible. Et avec 680 grammes, il pèse presque 100 grammes de plus que le Shargeek 100. C’est étonnant dans la mesure où la capacité de la nouvelle batterie externe est légèrement inférieure à celle du modèle précédent.
J’aime beaucoup le design de la Shargeek 170. Il est à la fois plus tendance et plus simple. Comme il est plus grand, l’écran est beaucoup plus lisible. Et grâce à la technologie d’affichage IPS, les chiffres sont encore visibles même sous un angle de vue très plat. Dans l’ensemble, le boîtier est massif et lourd. Le fabricant privilégie manifestement l’aspect visuel à l’efficacité.
Cependant, le nouveau modèle est résistant à la poussière et à l’eau conformément à la norme IP66, ce qui me plaît beaucoup. Certes, la batterie externe ne devrait pas être immergée pendant une longue période, mais une averse ou un verre d’eau renversé dessus ne l’affectent pas outre mesure. Si elle venait à tomber dans l’eau et que vous la repêchez immédiatement, il y a des chances pour qu’elle survive.
Le boîtier en plastique transparent a un inconvénient. Si vous ne faites pas attention, il se rayera rapidement. En plus, ces rayures sauteront aux yeux. J’ai utilisé le modèle précédent pendant environ un an et il a déjà une certaine patine. Ça ne me dérange pas, je trouve même que ça lui va bien, mais ce n’est pas l’avis de tout le monde.
Sur le modèle précédent, Shargeek avait installé huit batteries Samsung 32E-18650, désormais, il ne contient que six Lishen 21700LA. En Europe, le passage du constructeur coréen, bien connu chez nous, au groupe public chinois, ne suscitera pas l’enthousiasme des foules. Cependant, Lishen fait partie des 10 meilleurs fabricants de batteries au monde et fournit des solutions de bonne qualité. Après seulement quelques semaines d’utilisation, je ne peux rien dire sur le sujet.
La batterie externe a une capacité de 24 000 mAh ou 86,4 Wh. Elle se situe donc en dessous de la limite fixée par la plupart des compagnies aériennes. Vous pourrez donc sans problème emporter la Shargeek 170 dans votre bagage à main. Les indications techniques sont également imprimées en grand sur le côté de l’appareil avec la mention « Airline safe ».
Son prédécesseur fournissait 25 600 mAh ou 93,5 Wh, soit un peu plus. Au quotidien, cela ne se ressent pas vraiment, mais pour un chargeur plus grand et plus lourd, c’est un peu décevant.
Sharge a toutefois progressé dans des domaines bien plus importants : la puissance est passée d’un maximum de 100 watts à 170 watts. Cela présente un gros avantage, surtout si vous souhaitez charger plusieurs appareils en même temps.
Le fabricant a également uniformisé et amélioré les trois connecteurs. Les deux prises USB-C sont désormais équivalentes. Les deux indiquent une puissance maximale de 140 watts. Et vous pouvez aussi charger la batterie externe via les deux prises USB-C avec 140 watts maximum. Je n’ai donc pas besoin de réfléchir à quel connecteur je dois la brancher. Sur le modèle précédent, seul un port USB-C était vraiment rapide et ce n’est que via ce dernier que le chargeur de secours pouvait être rechargé. Contrairement à d’autres modèles sur le marché, le Shargeek 170 ne peut pas être chargé via les deux ports USB en même temps. Je ne peux donc pas utiliser deux chargeurs USB-C lents pour atteindre une recharge plus rapide.
Le port USB-A est passé de 18 à 30 watts sur le modèle actuel, mais il vous faudra faire une croix sur la connexion DC réglable. Le Shargeek 100 vous permet de charger et d’alimenter en courant continu des appareils qui n’ont pas de port USB. Cette fonction ne me manque pas, mais elle est exceptionnelle dans le domaine des batteries externes.
Je lance donc le test ultime. Je connecte deux MacBook Pros à la Shargeek 170 via USB-C et mon téléphone Android via USB-A. J’obtiens ainsi une puissance de charge combinée de 120 à 130 watts. C’est cool de pouvoir charger facilement et rapidement trois appareils à la fois.
Sur l’écran, je vois combien de temps le processus de chargement prendra encore. Mais ce n’est pas très précis. En effet, de nombreux appareils contrôlent activement le chargement et ralentissent par exemple ce dernier pour les 20 derniers pour cent.
L’inverse fonctionne mieux : quand je charge la batterie externe, le temps de recharge s’affiche également J’ai effectué un processus de charge complet avec un chargeur de 100 watts. Selon Shargeek, il faudrait 58 minutes pour passer de 0 à 100 %. Dans mon cas, il m’a fallu un peu plus de 59 minutes.
Je tournais à chaque fois autour de 90 à 95 watts. Théoriquement, il serait possible d’atteindre 140 watts, mais je ne possède pas de chargeur aussi puissant.
La Sharge Shargeek 170 coûte actuellement environ 190 francs suisses. Elle doit faire face à la concurrence interne de son prédécesseur, toujours disponible : la Shargeek 100, anciennement Shargeek Storm 2, est proposée à des prix similaires, parfois même 20 francs suisses moins chers.
Si le design, l’écran et la vitesse sont moins importants, alors la concurrence est encore plus rude, comme vous pouvez le voir dans le grand comparatif des modèles les plus populaires. Pour 80 à 100 francs, vous pouvez déjà trouver des batteries externes de même capacité et qui se rechargent rapidement.
La Sharge Shargeek 170 convainc en tant que batterie externe pour appareils mobiles. Ceux qui, comme moi, souhaitent parfois charger un MacBook ou un ordinateur portable et d’autres appareils en parallèle seront ravis de sa puissance. Quant au design, il me plaît aussi. Ce chargeur sort de l’ordinaire et se démarque de la concurrence.
Dommage que certaines concessions s’imposent. La capacité de cette batterie est moins importante que sur le modèle précédent. Son boîtier est plus gros et plus lourd. Cependant, ce dernier est résistant à l’eau, ce qui est très pratique en déplacement.
J’aime aussi le fait que l’écran soit beaucoup plus lisible et que les fonctionnalités aient été simplifiées. Le modèle précédent possédait plus d’options de réglage que je n’ai jamais utilisées, comme la gestion de la température ou la tension de sortie. Je branche simplement mes appareils au Sharge Shargeek 170 et je le laisse faire le boulot.
Mais je suis aussi conscient que c’est précisément à cause de ces réglages que le prédécesseur a de nombreux fans. L’écran affiche beaucoup plus d’informations, par exemple la température de la carte mère et des batteries ou encore la répartition de la tension (volts) et de l’intensité (ampères).
Avec le Shargeek 170, tout est beaucoup plus simple, peut-être même trop simple pour certaines personnes.
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Contre
Les gadgets sont ma passion - qu'ils soient utilisés pour le bureau à domicile, pour le ménage, pour le sport et le divertissement ou pour la maison intelligente. Ou bien sûr aussi pour le grand hobby en dehors de la famille, à savoir la pêche.