OpenRock Pro : bon pour les oreilles, de jour comme de nuit
Test de produit

OpenRock Pro : bon pour les oreilles, de jour comme de nuit

Florian Bodoky
2/8/2023
Traduction: Martin Grande

Je croyais que les OpenRock Pro étaient un produit de niche sans scénario d’application. Je me mettais le doigt dans l’œil. N’empêche qu’ils ne sont pas pour tout le monde.

Les OpenRock Pro sont des écouteurs de sport avec une architecture sonore ouverte. L’avantage de ce type de construction est de laisser percevoir le monde qui vous entoure tout en écoutant de la musique. Pour plus de confort, la sortie audio reste devant l’oreille et ne s’introduit pas dans le conduit auditif.

OneOdio Open Rock Pro T1 (NC, 19 h, Sans fil)
EUR156,01

OneOdio Open Rock Pro T1

NC, 19 h, Sans fil

OneOdio Open Rock Pro T1 (NC, 19 h, Sans fil)
Écouteurs
EUR156,01

OneOdio Open Rock Pro T1

NC, 19 h, Sans fil

Première impression : grands, lourds, mais confortables

« Mais qu’est-ce que c’est que ça ? », me dis-je en posant les yeux sur les OpenRock Pro de OneOdio. Le boîtier de charge ovale en plastique de près de 10 centimètres et plus de 90 grammes attend sagement de sortir de son emballage. Ça fait une sacrée bosse quand on met l’étui dans sa poche.

Une belle bête, ce boîtier.
Une belle bête, ce boîtier.
Source : Florian Bodoky

Il me faut quelques instants pour me rendre compte que le réceptacle s’ouvre verticalement. Mon étonnement ne s’arrête pas là. Les écouteurs géants, arrondis et partiellement caoutchoutés, n’ont pas du tout l’air d’être destinés aux oreilles. Au premier coup d’œil, leur forme me rappelle une autre partie du corps.

La forme du boîtier est spéciale.
La forme du boîtier est spéciale.
Source : Florian Bodoky

C’est la première fois que je dois lire le mode d’emploi pour tester des écouteurs. Je ne suis pas sûr de comprendre comment ils sont censés tenir sur les oreilles. Je finis par y arriver. La sortie audio se place juste devant le conduit auditif. On ne met rien dans l’oreille. Pratique et confortable. Sauf si vous portez certains types de lunettes. Comme les écouteurs se faufilent derrière puis au-dessus de l’oreille, ils viennent chevaucher la monture des lunettes, ce qui peut être gênant.

« RTFM, Florian. »
« RTFM, Florian. »
Source : Florian Bodoky

Le boîtier massif est destiné à ranger cette construction elle aussi massive en prenant un minimum de place. Et, bien sûr, à la recharger. Bien que la charnière soit un peu lâche, l’étui de chargement semble stable. Si vous faites tomber le boîtier, vous n’aurez pas à vous inquiéter pour vos écouteurs Openrock Pro. Mis à part un port USB-C pour la charge et un bouton pour l’appairage, la coque est dépourvue de fioritures susceptibles de casser.

Je trouve les OpenRock Pro vraiment confortables. Avec 13 grammes par écouteur, ils sont bien plus légers qu’ils n’en ont l’air. Cette légèreté contribue au maintien qu’ils offrent autour de l’oreille. La partie caoutchoutée de l’arceau peut être pliée davantage pour rapprocher l’écouteur selon les envies. Et l’apparence ? Il faut s’y habituer. Les goûts et les couleurs...

Grâce à l’IPX5, ils sont également protégés contre la pluie légère. Je trouve les commandes intéressantes. Elles sont agréables, mais assez peu orthodoxes. L’entreprise a renoncé au tactile. Ainsi, chaque écouteur dispose d’une touche physique. Une pression rapide sur la touche agit comme « Play/Pause ». Une double pression rapide du côté droit augmente le volume ou le diminue si l’on appuie du côté gauche. Si j’appuie pendant une seconde et demie, je passe au titre suivant. Inhabituel, mais pas désagréable.

La technologie TubeBass

Chacun des écouteurs contient un haut-parleur de 16,2 mm et la technologie dite « TubeBass ». OneOdio affirme que les écouteurs offrent ainsi plus de basses et un son plus puissant que les produits concurrents. Cela ne veut pas dire grand-chose, car les casques supra-auriculaires à architecture ouverte sont rares.

Pour en juger, j’écoute trois chansons de genres différents ainsi qu’un podcast : Baker Street, de Gerry Rafferty, Les Saisons, Op. 37a : août de Tchaïkovski et Cosmic Order de Avao. Le son est définitivement puissant et les basses sont profondes et bien maîtrisées, quoiqu’elles soient incomparables à celles d’écouteurs intra-auriculaires ou d’un casque supra-auriculaire. En effet, même si la sortie est placée directement devant l’oreille, il y a toujours une certaine perte lors de la transmission des ondes dans l’oreille en raison de la construction ouverte. Si l’écouteur est placé directement dans le conduit auditif, ce n’est pas le cas, pas plus que si l’oreille est entièrement entourée par le boîtier. En outre, ces deux types de construction permettent de proposer un système de réduction du bruit. Chose que l’OpenRock Pro n’a pas.

Mais n’oublions pas que les écouteurs sont conçus pour être portés pendant une activité physique et écouter de la « pumping music », comme on dit en anglais. En conséquence, les basses sont dominantes et puissantes sur Cosmic Order, une chanson électronique très chargée en basses. Les médiums sont assez doux. La qualité ne pêche pas, mais ils perdent contre les basses, au détriment des voix.

Les aigus y sont nettement plus présents. C’est particulièrement évident avec le concerto pour piano de Tchaïkovski. Les sons à haute fréquence sont reproduits avec clarté et sans altération. Je n’entends pas de distorsions ou de sons qui s’entrechoquent. Nous ne parlons pas de l’excellence d’un WF-1000 XM5 de Sony, ou d’un Sennheiser Momentum 4 TW, mais pour des écouteurs de cette catégorie de prix, les OpenRock Pro apportent une bonne performance dans la classe moyenne supérieure.

Quel est scénario d’application des OpenRock Pro ?

Le son n’est pas mauvais. Cependant, le public cible n’est pas monsieur et madame tout le monde. Les OpenRock Pro vous conviendront si vous n’aimez pas les écouteurs intra-auriculaires que vous trouvez inconfortables mais ne voulez pas non plus vous trimballer avec un casque monstrueux qui couvre complètement vos oreilles. Ou si vous voulez rester en pleine conscience de votre environnement malgré la musique. Par exemple en faisant du jogging ou du vélo.

Néanmoins, le volume sonore disponible se révèle insuffisant. Sur le canapé, à la maison, pas de problème. Mais si j’utilise les écouteurs dans un environnement plus bruyant, j’ai du mal à entendre correctement la musique. C’est le cas avec les bruits naturels, comme le vent, ainsi que pour les moteurs des voitures et bien plus encore. Et ce, même si je pousse le volume au maximum. Qu’à cela ne tienne, les écouteurs tiennent bien quand je cours pour attraper mon bus.

Le boîtier offre deux cycles de charge supplémentaires.
Le boîtier offre deux cycles de charge supplémentaires.
Source : Florian Bodoky

Mes craintes de sound bleeding étaient infondées. Le « sound bleeding » est le son que les personnes entendent quand elles sont à proximité d’un casque audio, par exemple. Dans mon scénario de test, une connaissance est assise à côté de moi dans le bus. Elle doit approcher sa tête à moins de 50 centimètres pour pouvoir entendre ma musique. Mes comptines d’enfance et les bandes originales de mes dessins animés préférés restent donc privées.

Inspiré par mon collègue Kevin Hofer qui recherche des écouteurs appropriés pour s’endormir, je teste également l’OpenRock Pro au lit et suis agréablement surpris. Contrairement aux écouteurs intra-auriculaires, aucun bouchon ne s’enfonce dans mes conduits auditifs lorsque je suis sur le côté. La pression en haut de l’oreille, là où l’arceau s’appuie sur mon crâne, est également limitée grâce au revêtement en caoutchouc. Dernier point, mais non des moindres : contrairement aux intra-auriculaires ordinaires, les OpenRock Pro ne tombent pas. Le lendemain matin, je n’ai pas besoin de les chercher sous mon armada d’oreillers. Ça vaut bien quelques points bonus.

Allô ? Allô, allô ? AALLLLÔÔ ?

Le microphone est le point faible de l’OpenRock Pro. Je ne vous le recommande pas comme micro-casque. Au téléphone, mon interlocuteur se plaint que je suis très silencieux. Le son de ma voix n’est pas bon non plus dans les enregistrements audios, notamment pour les messages vocaux sur WhatsApp. Jugez par vous-même :

Monstre de batterie

Lors de l’essai, l’autonomie de la batterie des OpenRock Pro monte à près de 46 heures. C’est vraiment impressionnant. Une charge des écouteurs dure 17 heures, sachant que le boîtier offre environ deux cycles supplémentaires. Cela me suffit pour une semaine complète de travail, même en cas d’utilisation intensive.

De plus, les OpenRock Pro sont équipés d’une fonction de charge rapide. En 5 minutes, j’aurai 60 minutes de temps de lecture. Si je les charge pendant 15 minutes le matin pendant le petit déjeuner, j’ai assez de charge pour ma journée. Les écouteurs brillent également par leurs fonctions d’économie d’énergie. Ils s’éteignent automatiquement après dix minutes d’inactivité.

Verdict

Le son des OpenRock Pro de OneOdio est bon, même s’il est un peu chargé en basses. Leur forme inhabituelle s’avère très confortable. Et la batterie fait même de l’ombre aux meilleurs, à l’instar de Sony.

Dommage que le microphone soit aussi mauvais, et que le volume des OpenRock Pro atteigne rapidement ses limites dans les environnements bruyants. Si vous cherchez une alternative pour le sport, pour vous endormir ou pour faire votre jogging dans un quartier tranquille, vous pouvez y aller.

Photo de couverture : Florian Bodoky

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Depuis que j'ai découvert comment activer les deux canaux téléphoniques de la carte RNIS pour obtenir une plus grande bande passante, je bricole des réseaux numériques. Depuis que je sais parler, je travaille sur des réseaux analogiques. Un Winterthourois d'adoption au cœur rouge et bleu. 


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