OXO Coupe-œuf
Qui a besoin d'un coupe-œuf ? Moi !
7/6/2022
Traduction: Stéphanie Casada
Je n'ai pas de machine à pâtes, de machine à pain ou de robot Kenwood encombrant. Oui, même pas de lave-vaisselle. Mais depuis peu, j'ai un coupe-œuf. Et je vais en faire l'éloge dans cet article.
Il y a des robots ménagers que j'ai achetés, parce que je pensais en avoir besoin. Un mixeur pour smoothies par exemple. Je l'ai utilisé environ trois fois au cours des cinq dernières années. Sinon, il ne sert à rien d'autre qu'à prendre de la place dans un placard de ma cuisine. Ou un four à micro-ondes. Pendant des années, j'ai pensé que je ne pouvais pas me passer de ce gadget pour me réchauffer des plats. Depuis que je ne l'ai plus, il ne me manque pas le moins du monde et je me réjouis plutôt de l'espace de travail supplémentaire que j'ai gagné. Mais il y a aussi des ustensiles dont je ne pensais même pas avoir vraiment besoin. Le coupe-œuf fait partie de cette catégorie.
Ma grand-mère en avait un autrefois. Enfant, j'aimais beaucoup écaler les œufs durs et utiliser le coupe-œuf ensuite. Souvent, ce n'était même pas pour manger ses tranches parfaites, mais simplement parce que je prenais beaucoup de plaisir à l'utiliser. C'est très différent aujourd'hui.
Pendant longtemps, j'ai pensé que couper des œufs se faisait tout aussi bien avec un couteau. Après tout, un œuf c'est un œuf. Et bien, c'est faux. Dans la salade de mâche et le sandwich, il n'y avait toujours que des miettes de jaune d'œuf et des demi-tranches de blanc d'œuf. Malgré tout, je n'ai jamais pensé à acheter cet ustensile, notamment parce que j'avais complètement oublié son existence. Jusqu'à ce qu'une ode au cuiseur à œufs soit publiée dans le magazine Die Zeit, qui m'a catapultée mentalement dans le passé et a fait apparaître dans mon esprit une image de ma grand-mère utilisant le coupe-œuf.
En parlant d'invention. L'histoire du coupe-œuf est très intéressante. En 1904, Minna Sophie Friederike Petersen a déposé une demande de brevet pour un coupe-œuf en forme de pince, qui ressemble au presse-ail que l'on connaît. Mais ce n'est qu'avec le brevet de Willy Abel, en 1912, que l'appareil a pu s'imposer. En peu de temps, il a vendu 10 millions d'exemplaires de ce produit fabriqué en masse dans le monde entier. D'autres succès commerciaux ont été la machine à couper le pain et le gaufrier en forme de cœur, qu'il a également inventés et commercialisés avec son entreprise « Harras-Werke ».
Cette invention vieille de plus d'un siècle a enfin trouvé sa place dans ma cuisine. Les tranches et les cubes ne se désagrègent enfin plus, ils sont parfaitement découpés. Visuellement, mon exemplaire n'est pas forcément très beau, c'est surtout le plastique qui me dérange. Si jamais la version bon marché se casse, je vais acheter un coupe-œuf ; ou une harpe à œuf, comme dirait ma grand-mère ; en acier inoxydable. Le nom autrichien n'est pas dû au hasard : les fils de coupe ne ressemblent pas seulement aux cordes d'une harpe, on peut aussi en jouer de la même manière. Du moins si vous êtes un groupe britannique avant-gardiste nommé Coil.
Élargir mon horizon: voilà comment je résumerais ma vie en quelques mots. J'aime découvrir de nouvelles choses et en apprendre toujours plus. Je suis constamment à l'affût de nouvelles expériences dans tous les domaines: voyages, lectures, cuisine, cinéma ou encore bricolage.