Initiative SBT : régime zéro CO2 sous contrôle scientifique

Janvier est le mois de jeûne par excellence. Après d'innombrables repas de fête de fin d'année bien arrosés, les bonnes résolutions ne font pas de mal. Et Digitec Galaxus ne déroge pas à cette règle. Dès novembre 2021, nous faisions part de notre décision de réduire les émissions de l'entreprise de moitié au moins en l'espace de huit ans. Et depuis le 1er janvier 2022, nous compensons à 100 % l'empreinte climatique de l'entreprise. Notre objectif, c'est de faire fondre les émissions de façon drastique.

La communauté s'est montrée très ouverte à la discussion sur cette annonce à en juger les 190 messages échangés. D'ailleurs, c'est tout sauf une surprise. Selon une récente étude GfK, le développement durable constitue le sujet phare sous nos latitudes. Plus de deux tiers des Allemands demandent aux entreprises de se comporter de la manière la plus écologique possible. En Suisse, ce pourcentage pourrait être similaire. Les commerçants en ligne ont donc de nombreuses raisons d'agir, et rapidement qui plus est. En collaboration avec la maison mère de notre groupe, Migros, nous nous sommes engagés à suivre le régime climatique reconnu au niveau international, l'initiative Science Based Targets (SBTi). Je vous explique ici ce qui se cache derrière ces quatre lettres et pourquoi ce régime amaigrissant convient à nos besoins.

Qu'est-ce que l'initiative SBT ?

Les forces motrices de la SBTi recèlent des organisations internationales et des groupes de réflexion qui s'intéressent de près à l'atténuation du changement climatique. Sont également de la partie le Carbon Disclosure Project (CDP), le World Ressources Institute (WRI) et le WWF, des instituts, au bénéfice d'un savoir-faire scientifique avéré, ayant développé des méthodes et défini des critères pour les entreprises dans le but d'une réduction efficace des émissions. En outre, ils vérifient si les entreprises atteignent leurs objectifs.

Objectifs de la SBTi

Les Science-based Targets (SBTs) sont des objectifs climatiques d'entreprise qui se basent sur l'Accord de Paris sur le climat et les critères rigoureux de la science climatique. Au cœur de l'initiative se trouve la question de savoir comment parvenir à l'élimination le plus rapidement possible du maximum d'émissions de gaz à effet de serre de notre chaîne de valeur, de l'extraction des matières premières à l'élimination des produits, en passant par la production, la vente et la livraison.

Ce plan de régime climatique drastique vise les émissions de gaz à effet de serre de l'entreprise (scope 1 et 2) ainsi que les émissions hors entrerpise et les émissions de la chaîne de valeur en amont et en aval (scope 3). Ces dernières relèvent des fabricants de produits. En bref, il ne s'agit pas d'un petit régime ciblant quelques rondeurs disgracieuses, mais d'un plan d'attaque digne de ce nom pour un changement tous azimuts ; autrement dit, le Dry January, la diète ou l'autohypnose ne suffisent pas. Il faut un plan détox à long terme s'articulant autour d'étapes fixes et de contrôles correspondants.

Du résultat

Pour une reconnaissance et un contrôle officiels par les scientifiques du SBTi de cette réduction drastique de gaz climatiques, les entreprises proposent aux initiateurs des objectifs de réduction concrets et détaillés reposant sur l'empreinte climatique relevée selon des critères clairs et tenant compte des évolutions mondiales ainsi que des nouvelles connaissances scientifiques. Voici une grande différence par rapport à la compensation climatique traditionnelle via des certificats de CO2 : les objectifs de réduction exigés par la SBTi sont atteints au sein de sa propre chaîne de création de valeur. Autrement dit, il n'y a pas que dans notre propre entreprise que nous devons réduire considérablement les tonnes de CO2 émises. Il faut que nous fassions en sorte que les fabricants des produits vendus dans nos boutiques visent un objectif zéro net d'ici 2050.

Nous sommes loin d'être les seuls à nous engager en faveur de la SBTi. Des fournisseurs de renom comme Microsoft, Miele ou Mammut, ayant déjà communiqué publiquement leur régime zéro émission d'ici 2050, passent à l'offensive pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Et il y a urgence. Pour cause, plus de 98 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre au sein de notre chaîne de création de valeur proviennent de la fabrication des produits.