Test du désherbeur Kärcher : aussi satisfaisant qu’un bon détartrage
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Test du désherbeur Kärcher : aussi satisfaisant qu’un bon détartrage

Le daron qui sommeille en moi est aux anges : j’ai pu combattre au Kärcher les mauvaises herbes et la mousse qui s’installaient allégrement sur notre parking. Alors, bonne idée ?

Même si j’adore contempler des prairies fleuries ou le lichen proliférer sur des troncs d’arbres tombés en forêt, toutes les créations de la nature ne sont pas les bienvenues chez moi. Là où j’habite, il y a une cour intérieure avec quelques places de parking. À certains endroits, l’herbe s’immisce à travers les joints des pavés, tandis que de la mousse et d’autres mauvaises herbes se sont installées sur les côtés. Je ne veux plus voir tout ça !

Kärcher a peut-être un appareil qui pourrait m’être utile : un désherbeur, baptisé WRE 18-55. WRE correspond à l’abréviation de weed remover en anglais, le 18 correspond à la tension de fonctionnement en volts et le 55... est juste un chiffre comme ça. En tout cas, mon interlocuteur chez Kärcher ne savait pas ce que ça veut dire.

La lecture des spécifications me laisse un bon pressentiment :

  • fonctionnement sur batterie et jusqu’à 30 minutes d’autonomie ;
  • travail sans douleurs au dos ;
  • brosses en nylon à rotation rapide ;
  • changement de la bande de brosses sans outils.

Jusqu’à présent, je ne voyais que trois possibilités d’éradiquer la mousse et les mauvaises herbes de la cour : du désherbant herbicide, un nettoyeur haute pression ou un gratte-joints. Penser aux abeilles à l’agonie, à ma facture d’eau ou à mes lombaires m’a vite fait oublier ce problème.

L’assemblage du WRE 18-55

Mais l’appareil de Kärcher est censé venir à bout des mauvaises herbes, je n’ai donc plus d’excuse. Mon répit est d’ailleurs de courte durée puisque l’assemblage du WRE 18-55 est un jeu d’enfant. Le montage ne prend que quelques instants grâce à la notice.

Les diverses pièces s’assemblent rapidement pour former une redoutable machine contre les mauvaises herbes.
Les diverses pièces s’assemblent rapidement pour former une redoutable machine contre les mauvaises herbes.

Seule la bande de poils durs m’irrite un bref instant. Il faut la plier en forme de cercle et la clipser en bas de la tête de brosse, comme une sorte de couronne d’épines. Mais on ne peut pas la caler, il faut d’abord l’insérer avant de pouvoir la fixer avec un capuchon.

Une protection antiéclaboussures et une poignée à glisser sur le manche télescopique en aluminium s’ajoutent à l’ensemble. Une articulation est intégrée dans la poignée : entre l’inclinaison et le manche télescopique, l’appareil s’adapte parfaitement à la taille de l’utilisateur. Kärcher facilite le réglage de l’angle avec une position pour les personnes de moins de 1,77 m et une position pour les autres. Une troisième position plie la tête de brosse à angle droit pour passer aisément sous les bancs par exemple.

Réglage facile en fonction de votre taille grâce au manche télescopique et articulé.
Réglage facile en fonction de votre taille grâce au manche télescopique et articulé.

L’utilisation du WRE 18-55

Le désherbeur de Kärcher est électrique et fonctionne sur une batterie qu’il faut insérer dans la poignée. La batterie existe en 2,5 ou en 5 Ah. Le produit proposé dans le lien ci-dessous contient la petite batterie. D’après Kärcher, la batterie permet de travailler 15 ou 30 minutes selon la taille choisie. Lors de mon test, j’ai même réussi à tenir quelques minutes de plus avec la grosse batterie. L’autonomie de cette dernière dépend aussi de son âge et de la température extérieure. Qu’elle soit petite ou grande, la puissance du moteur est elle identique (2300 à 2800 tours par minute).

C’est suffisamment rapide pour couper sans effort des mauvaises herbes aux tiges plus épaisses. Pour ce faire, je passe l’appareil Kärcher à l’horizontale au-dessus de la surface et l’incline légèrement dans le sens de la coupe. Je n’ai pas besoin de supporter en permanence le poids de l’appareil, je le promène sur les dalles grâce à la demi-sphère en plastique positionnée sous la bande de la brosse. La sécurité est également assurée puisqu’il faut pousser latéralement un bouton pour actionner la poignée et lancer la machine. Cela évitera les coupes accidentelles lorsqu’on soulève l’appareil.

J’ai l’impression d’être un dentiste : les brosses rotatives éliminent la mousse des dalles, comme les ultrasons éliminent le tartre des dents. Les pavés en T de notre cour étant perméables à l’eau et donc poreux, les poils en nylon n’atteignent pas toute la mousse qui s’y est installée.

Armé de mon Kärcher, je combats la mousse comme un dentiste combat les plaques de tartre.
Armé de mon Kärcher, je combats la mousse comme un dentiste combat les plaques de tartre.

Le WRE 18-55 montre ses limites face aux joints entre les pavés. Le Kärcher semble plus caresser l’herbe qui y pousse en petites touffes qu’il ne la coupe. J’aurais même juré avoir entendu quelques brins d’herbe rire de moi... Si j’incline davantage l’appareil pour passer dans les joints, je parviens à attraper une partie de l’herbe bien enracinée. Comme les joints sont fins et sinueux, c’est encore plus difficile. Mais bon, les espaces interdentaires aussi sont difficiles d’accès !

Avant : l’herbe pousse effrontément au travers des joints.
Avant : l’herbe pousse effrontément au travers des joints.
Après : l’herbe est toujours là, mais elle est moins haute.
Après : l’herbe est toujours là, mais elle est moins haute.

Le WRE 18-55 fonctionne bien sur la mousse, plus elle est sèche, mieux c’est. Impossible d’atteindre les racines des mauvaises herbes : il me faudrait un gratte-joints ou un brûleur de mauvaises herbes. Bon, Kärcher destine après tout son appareil au « nettoyage de surface ». Je me contente donc de tailler ce qui dépasse de trop. Et comme on reconnaît une mauvaise herbe au fait qu’elle s’accroche et repousse même si on ne le souhaite pas, je suis certain de les retrouver bientôt. Ça fait partie du jeu, un peu comme les visites annuelles chez le dentiste (c’était ma dernière blague, promis).

Les protections

Le WRE 18-55 arbore une protection au niveau des brosses en rotation, mais je vous conseille fortement de ne pas travailler en bermuda. Et des lunettes de sécurité ne peuvent pas faire de mal. Une projection de cailloux ou de gravillons est vite arrivée. Enfilez donc de vieilles chaussures et un pantalon qui ne craint rien. Vous entrerez inévitablement en contact avec de la mousse humide fraîchement décapée ou de l’herbe encore bien en sève. D’ailleurs, mieux vaut déplacer les voitures tant que la brosse œuvre pour éviter les impacts sur votre carrosserie.

Reste à remettre de l’ordre une fois le travail achevé.
Reste à remettre de l’ordre une fois le travail achevé.

Le matériel d’usure

Kärcher utilise donc du nylon pour ses brosses. On fait souvent appel à cette fibre synthétique de polyamide lorsqu’on recherche une résistance accrue et une longue durée de vie. J’en ai demandé beaucoup au matériau lors de mon test en nettoyant les joints, les éléments en nylon ont frappé les pavés des milliers de fois. Le résultat au bout d’une demi-heure est sans appel.

Voilà l’aspect de ma couronne de brosses au bout de deux heures de travail. Il faut dire que je n’y suis pas allé de main morte sur les joints.
Voilà l’aspect de ma couronne de brosses au bout de deux heures de travail. Il faut dire que je n’y suis pas allé de main morte sur les joints.

La longévité sera meilleure si vous ne faites pas comme moi et vous contentez de heurter des pierres de temps à autre par inadvertance. Néanmoins, l’usure est inévitable, il faut donc prendre en compte le coût des bandes de remplacement à l’usage.

Pour l’environnement, ce sont les brosses en nylon qui posent problème ou, plus précisément, les petits morceaux de plastique qui se détachent lors du nettoyage des joints et des dalles, les fameux microplastiques. D’un côté, Kärcher se targue sur son propre site d’utiliser autant de plastique recyclé que possible dans la fabrication de ses nouveaux appareils ; de l’autre, le WRE 18-55 est une usine à microplastiques.

Bilan

Vent debout contre les mauvaises herbes

Le WRE 18-55 ne se débarrasse pas de tout ce que je voudrais, mais suffisamment pour me satisfaire. J’ai pu lutter en position debout contre la mousse et les mauvaises herbes pendant une demi-heure jusqu’à épuisement de la (grosse) batterie. La couronne de la brosse est efficace, mais elle s’use vite et rejette des microplastiques dans la nature.

Pro

  • efficace pour éliminer la mousse sur surfaces lisses
  • montage et utilisation simples
  • position debout pour enlever les mauvaises herbes
  • changement rapide des bandes de brosses
  • travail en toute liberté grâce à la batterie (sans fil)

Contre

  • moins bon sur les joints fins
  • durée d’utilisation limitée par l’autonomie de la batterie
  • coût des bandes de brosses de remplacement
  • libération de microplastiques due à l’usure des poils en nylon

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Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport. 


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