Projet semi-marathon : méfiez-vous des tapis de course
Partir en vacances dans le sud et surveiller son alimentation vont rarement de pair. Du moins, c’est que j’ai remarqué ces trois dernières semaines, pendant mes vacances au Tessin et dans le nord de l’Italie. J’ai aussi appris qu’improviser et courir sur un tapis de course n’est pas une mauvaise idée en soi, mais c’est vraiment traître !
Ces quatre dernières semaines, j’étais censé me pencher sur mon apport en glucides, en protéines, en fibres, la composition des aliments, bref sur tout ce qui touche à l’alimentation sportive. Du moins, c’est ce que je vous avais communiqué à la fin de mon dernier article :
Je me suis effectivement concentré sur mon alimentation, mais pas tout à fait comme je l’avais prévu... J’ai passé une semaine au Tessin, puis l’Ascension dans les montagnes grisonnes et la Pentecôte dans le nord de l’Italie et à Lucerne. Au menu ? Restaurants d’hôtels, grotti, osterie et room service. Je ne vais pas vous mentir, le gourmand en moi s’est bien régalé ! Le nouveau coureur en moi a certes protesté, en vain.
Une « performance » inattendue
Attention, ça ne veut pas dire que je ne me suis pas entraîné du tout pendant ces vacances ! Au Tessin, il a plu la moitié du temps, et la météo n’était pas géniale l’autre moitié du temps non plus. Pas idéal pour aller courir sur les chemins. Comme l’hôtel avait une petite salle de fitness équipée d’un tapis de course, alors je me suis dit que j’allais tenter le coup. J’étais fier d’avoir déjoué les trombes d’eau.
J’ai voulu commencer en douceur. J’ai réglé la machine à 8,5 km/h, ce qui correspond à peu près la vitesse à laquelle je cours à Winterthour. Cette cadence, que j’ai comparée à celle d’un escargot dans mon article précédent, me donnait l’impression d’une marche rapide sur le tapis. Ma solution ? Accélérer, évidemment ! J’ai tenu une heure à 10 km/h, à un rythme régulier, sans dénivelé ni vent contraire. Waouh, quelle belle performance ! Non, Oliver, quelle belle naïveté...
Ne faites jamais confiance à un tapis de course
Lors de ma séance suivante, j’ai visé direct les 10 km/h. Comme un bleu, j’ai décidé d’accélérer à 13 km/h au bout de 30 minutes. Vous pensez peut-être que ça ne change pas grand-chose, mais jusque là, je faisais 1 km en 7 min 15. À 10 km/h, je parcourais cette distance en 6 min et à 13 km/h, en 4 min 37 !
Et comme je me sentais assez bien après 30 minutes à 13 km/h, mon cerveau bourré de dopamine s’est dit que de passer à 15 km/ serait une bonne idée... Je suis donc passé à 15 km/h (1 km en 4 minutes) pendant les 15 dernières minutes. Sans surprise, j’étais rétamé à la fin de ma séance. Mais vraiment rétamé. Je me suis posé sur le balcon et j’ai laissé le vent rafraîchir mon visage et mes jambes surchauffées.
Source : Garmin connect
La prochaine course en extérieur a remis les pendules à l’heure. Je me suis pris une de ses claques ! J’étais heureux, motivé à atteindre les mêmes vitesses qu’à l’hôtel. J’allais être rapide, dynamique, comme lorsque j’étais à 13 km/h sur le tapis de course. J’ai regardé ma montre au bout de 5 minutes : 8,5 km/h. Allez, on accélère ! Je suis monté à 10 km/h, en vérifiant régulièrement ma vitesse sur ma montre. À peine 10 minutes plus tard, mon pouls dépassait les 175 bpm. Encore 3 minutes de plus et il atteignait les 180 bpm, sans ralentir. J’étais à plat. Encore une belle leçon d’humilité...
J’ai compris, je ne me ferai plus jamais avoir par un tapis de course !
Le mois prochain, j’améliore mon alimentation !
Je sais, je vous ai promis de partager mes découvertes sur l’alimentation idéale lorsqu’on veut courir un semi-marathon, et je vous ai laissé sur votre faim. Je m’y mets dans le prochain article, d’accord ?
Bon, je n’ai quand même pas complètement échoué sur ce point puisque, malgré le risotto, les pâtes, le brasato, la burrata et le tiramisu, j’ai réussi à ne pas prendre de poids.
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Globetrotteur, randonneur, champion du monde de wok (pas celui sur la piste de bobsleigh), jongleur avec les mots et passionné de photos.